Milguerres

  • Accueil
  • > «Enigma» et le service de renseignement

27 mars 2013

«Enigma» et le service de renseignement

milguerres @ 22 h 58 min

retour page d’Accueil

 retour à la Seconde Guerre Mondiale

 Quelques machines de chiffrement 

 La machine à chiffrer « Enigma »

Instruments de (dé)cryptage

 Le Converter M209: chiffreur – déchiffreur

-

«Enigma» et le service de renseignement

« Enigma »

Le 25 juillet 1939, avant meme que les opérations de guerre ne commencent, le service polonais de renseignement (IIe Section de l’Etat-major) transmit respectivement a la France et la Grande Bretagne un exemplaire (avec les plans indispensables) étant la réplique de la machine chiffrante allemande  » Enigma  » grâce a laquelle il était possible de décoder les dépeches allemandes. L’équipe de cryptologues polonais fut évacuée en France pour se trouver ensuite en Angleterre ou l’on créa a Bletchley Park un centre spécial d’écoute et de décryptage. L’  » Enigma  » polonaise joua un rôle essentiel notamment lors de la bataille d’Angleterre et de l’invasion sur le continent en 1944. Nous ne saurions oublier d’autres scientifiques et ingénieurs polonais évacués en Angleterre. Par exemple les électroniciens ont contribué a la construction du systeme de repérage des sous-marins HFDF (High Frequency Direction Finding). Les ingénieurs polonais ont entre autres conçu le périscope tournant destiné aux chars ainsi qu’un canon antiaérien dont plusieurs dizaines ont été intégrées dans l’équipement des troupes britanniques.


Service de renseignement

Etant donné l’impossibilité de former des unités militaires régulieres dans la Pologne sous l’occupation, le service de renseignement, riche de sa grande expérience d’avant la guerre concernant le territoire allemand, eut un rôle tout particulier a jouer au sein de l’alliance anti-nazie. Pendant la guerre, le service de renseignement polonais fonctionnait sur la base de deux centres, de la IIe Section de l’Etat-major du Commandant en chef qui opérait essentiellement en Europe Occidentale et en Afrique du nord, et la IIe Section de l’Etat-major du commandant en chef de l’Armée de l’Intérieur prévu principalement pour le territoire polonais et l’Allemagne. La IIe Section de Londres coordonnait l’ensemble. Elle était en contacts étroits avec les services britanniques homologues, dont des juillet 1940 avec le Special Operation Executive (SOE) qui s’occupait des renseignements et de la diversion dans l’Europe occupée. En aout 1941 fut conclu un accord avec le service de renseignement des Etats-Unis (OCI, puis OSS). Pendant une partie de l’année 1942, ce service de l’Armée de l’Intérieur communiquait directement par la radio avec l’Armée Rouge ; avant et apres, les informations obtenues par le service polonais parvenaient a Moscou par l’intermédiaire des Britanniques. Les liens avec les Alliés étaient importants dans la mesure ou la majorité des informations réunies étaient inexploitables pour l’armée polonaise et les autorités de la République de Pologne a cause de leurs possibilités tres réduites.

Le service de renseignement, dirigé directement a Londres, mit en place depuis septembre 1940 de nombreux postes dont le réseau s’étendait pratiquement a toute l’Europe du sud et de l’ouest et l’Afrique du nord. Le réseau en France était le plus développé et important (sous-réseau  » F « , puis  » F2 « ) avec ses 2,5 mille collaborateurs. Seulement de 1940 a 1942, il transmit a la centrale de Londres plus de 5,2 mille rapports. En 1944, le sous-réseau  » Interallié  » actif a Paris se concentra sur les problemes afférents a l’invasion sur le continent. Il existait aussi de ces réseaux au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suede, Suisse, Espagne, au Portugal, en Grece, Palestine, Italie, dans les Balkans et les pays baltes. Les informations transmises par le sous-réseau  » AFR  » se montrerent précieuses pour préparer l’attaque alliée de l’Afrique du nord (opération  » Torch « , décembre 1942). Le réseau en France était lié a une activité clandestine polonaise de plus grande envergure qui avait aussi pour tâche de faire diversion et de mener la propagande (Organisation polonaise de Lutte pour l’indépendance, cryptonyme  » Monika « ).

Les premieres structures de renseignement furent mises sur pied sur le territoire polonais occupé des l’automne 1939 dans le cadre de la création de l’état-major de la ZWZ, de meme que grâce a des initiatives individuelles. Parmi ces dernieres, l’organisation  » Les Mousquetaires  » était la plus importante. L’activité de renseignement prit de l’élan apres la chute de la France, car l’on s’était rendu compte que la guerre se prolongerait. La IIe Section était une structure étendue avec toutes les directions et tous les services que contient normalement le service militaire de renseignement, tant dans la centrale de Varsovie que dans les districts et départements de l’Armée de l’Intérieur. On évalue les effectifs de ces réseaux a plus de 15 mille personnes, sans oublier le rôle considérable des postiers et des cheminots. L’un des chaînons majeurs était constitué par les relais situés sur le territoire allemand (cryptonyme général  » Etal « ), notamment a Berlin, Hambourg, Cologne, Vienne, Königsberg, Breslau, Stettin. L’espionnage offensif d’ » Etal  » (cryptonyme  » Lombard « ) entreprit également des actions de diversion, par exemple attentats a la bombe. Quand la guerre germano-soviétique avait éclaté, le renseignement connut une extension a l’est (cryptonyme  » Blanchisserie « ), mettant en place des relais entres autres a Smolensk, Kharkov, Riga et Dvinsk. Au printemps 1941, les services polonais transmirent a Moscou, via Londres, plusieurs études de synthese au sujet des préparatifs d’attaque entrepris par les Allemands.

L’exploit le plus spectaculaire du service de renseignement du Commandement en chef de l’Armée de l’Intérieur fut la reconnaissance du centre de recherche et des usines de Pennemünde ou étaient construites les fusées V 1 et V 2. On obtint les premieres informations en automne 1942, le rapport détaillé fut envoyé a Londres en mars 1943. Cela permit aux Britanniques de procéder a un bombardement de masse (17/18 aout 1943), ce qui stoppa pour de nombreux mois le projet de construction de la Wunderwaffe. En 1944, le service de renseignement de l’Armée de l’Intérieur parvint a intercepter une fusée qui n’avait pas éclaté sur le polygone et a en transmettre des fragments a Londres. Les informations concernant la localisation des usines d’essence (opération  » Synthese « ) et des dispositifs militaires sur les territoires allemand et polonais étaient tout aussi essentielles. On transmit aussi des rapports ayant trait aux camps de concentration et d’extermination. Le matériau transmis par les Polonais était hautement apprécié par leurs partenaires. Nous lisons entre autres dans les évaluations de l’Intelligence Service :  » le service polonais de renseignement nous a fourni des informations extremement utiles  » (Ier semestre de 1942), les analyses faites par l’Armée de l’Intérieur  » appartiennent aux plus précieuses que nous détenions  » (juin 1944).

Tout compte fait, depuis la seconde moitié de 1940 jusqu’a la fin de 1943 (en absence de données pour la période ultérieure), les réseaux de renseignements polonais transmirent aux Alliés plus de 26 mille rapports et plusieurs milliers de dépeches allemandes décryptées.

«Enigma» et le service de renseignement decryp10
Marian Rejewski
Un descryptologue polonais qui ont brisé le code de Enigma – la machine allemande decryptage
decryp11
Jerzy Różycki
Un descryptologues polonais qui ont brisé le code de Enigma – la machine allemande decryptage
decryp12
Henryk Zygalski
Un descryptologues polonais qui ont brisé le code de Enigma – la machine allemande decryptage

La redaction: Andrzej Paczkowski
Paweł Sowiński
Dariusz Stola

http://www.ww2.pl/apps/?command=fotografie/szczegoly&id=148&did=52retour page d’Accueil

 retour à la Seconde Guerre Mondiale

 Quelques machines de chiffrement 

 La machine à chiffrer « Enigma »

Instruments de (dé)cryptage

Les commentaires sont desactivés.

Ostduvalderoost |
Nikeairjordan99 |
Donsipeny |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Cercle Généalogique de la D...
| Nikefrair
| Soldeburberryk