Milguerres

  • Accueil
  • > 14 juin Les Allemands à Paris

2 février 2013

14 juin Les Allemands à Paris

milguerres @ 21 h 30 min

 

  retour page d’Accueil

 retour à la Seconde Guerre Mondiale

 Chronologie de la Seconde Guerre mondiale

 14 juin Les Allemands à Paris

File:Bundesarchiv Bild 101I-751-0067-34, Paris, Parade deutscher Soldaten.jpg

Défilé militaire allemand en 1940.

Dès leur arrivée, les Allemands marquent leur empreinte dans une ville déclarée ville ouverte et qui n’est dès lors plus défendue, et amputée des deux tiers de sa population (il ne reste qu’un million de personnes) et de son gouvernement (installé en Touraine puis à Bordeaux). L’historienne Christine Levisse-Touzé dit, à propos des nouveaux occupants : « ils marquent leur territoire symboliquement en remplaçant les drapeaux tricolores par l’oriflamme nazie sur les édifices publics, les sièges de la République, comme l’Assemblée nationale et le Sénat, qu’ils investissent. La Wehrmacht défile sur les Champs-Élysées. D’entrée de jeu, il y a cette force affichée de puissance occupante »3, bien qu’un des soucis de l’occupant allemand soit de maintenir la paix civile3. Les habitants sont interdits de sortir. Les soldats allemands ont de leur côté ordre de bien se comporter sous peine de sanctions ; des affiches vantent, pour la population, les mérites de ces derniers (« Faites confiance au soldat allemand »4).

Peu à peu, de nouveaux panneaux voient le jour, écrits en allemand pour aider l’occupant à se diriger, les horloges principales sont réglées à l’heure de l’Allemagne, un nouveau cours monétaire entre le franc et le mark est imposé4. 400 millions de francs sont demandés quotidiennement à titre de frais d’occupation. L’écrivaine Cécile Desprairies note que l’occupation de Paris par les Allemands, si elle est plus rapide que prévu, ne montre « aucune improvisation, ils préparaient ce jour depuis trois ans, en s’appuyant sur les plans du cadastre, et avaient établi un recensement scrupuleux des immeubles à réquisitionner selon deux critères : haussmanniens – parce que confortables – et possédant une double entrée, en cas d’attaque ». Ces immeubles étaient5 :

  • hôtel Majestic, avenue Kléber : siège du haut commandement militaire allemand en France (MBF)
  • hôtel Lutetia, 43 boulevard Raspail : siège de l’Abwehr
  • hôtel Ritz : siège de la Luftwaffe
  • Hôtel Meurice : domicile du général Von Choltitz, Commandant du Gross Paris
  • angle de la rue du 4-Septembre et de l’avenue de l’Opéra : siège de la Kommandantur
  • 52 avenue des Champs-Elysées : Propagandastaffel
  • hôtel de Beauharnais, 78 rue de Lille : ambassade d’Allemagne (Otto Abetz est l’ambassadeur)
  • hôtel Continental, 3 rue de Castiglione et rue de Rivoli : tribunal d’exception
  • 72, avenue Foch : siège de la Sipo-SD
  • hôtel Crillon (place de la Concorde) : siège du gouverneur militaire de Paris
  • rue de la Pompe, 93 rue Lauriston, avenue Henri-Martin, hôtel de Beauvau : bureaux de la Gestapo
  • rue des Saussaies : prison
  • rue d’Anjou : poste militaire de la Feldgendarmerie
  • hôtel Ambassador, 16 boulevard Haussmann : siège du commandement du secteur est du Gross Paris
  • hôtel d’Orsay, 93 rue de Lille : siège du commandement du secteur sud du Gross Paris
  • hôtel Vernet, 23-25 rue de Vernet : siège du commandement du secteur nord-ouest du Gross Paris
  • palais Bourbon, quai d’Orsay : administration du Gross Paris
  • palais du Luxembourg : service des trois armées
  • hôtel des Invalides : service de l’État major
  • 12 rue de Varenne : tribunal militaire allemand de la Wehrmacht
  • rond-point des Champs-Élysées : siège de l’Oberkommando der Wehrmacht (OKW)
  • École militaire, caserne du Prince-Eugène (17 place de la République), caserne de Clignancourt : casernes
  • hôpital de la Salpêtrière et hôpital Lariboisière : hôpitaux allemands
  • 27 et 57 boulevard Lannes : domicile de Karl Oberg (pour le 57) et bureaux du Sicherheitsdienst (Service de sécurité, SD) et de (Sicherheitspolizei) (SIPO, Police de Sûreté)
  • porte de la Muette : siège du tribunal militaire allemand de la Kriegsmarine
  • palais Rose (avenue Foch), villa Coty (avenue Raphaël), hôtel Ritz (place Vendôme) : domiciles des hautes personnalités allemandes.
  • château de la Muette : quartier général du commandement de la Kriegsmarine
    • hôtel de la Marine (place de la Concorde) : lieux occupés par la Kriegsmarine6.
  • Institut dentaire George-Eastman : hôpital militaire pour les soldats allemands

Des bunkers sont également construits dans la capitale, notamment dans la gare Saint-Lazare, au premier sous-sol face aux voies 4 et 5 à l’arrière de l’ancienne galerie marchande ; il est détruit en 2009 lors du réaménagement de la gare.

Visite d’Adolf Hitler à Paris

 

File:Bundesarchiv Bild 183-H28708, Paris, Eiffelturm, Besuch Adolf Hitler.jpg

Adolf Hitler sur l’esplanade du Trocadéro, le 23 juin 1940.

Le 18 juin 1940, Adolf Hitler visite Paris pour la première fois. Il passe en revue les troupes des détachements de la Wehrmacht qui défilent devant le maréchal Walther von Brauchitsch et le général Fedor von Bock, commandant en chef du groupe d’armées B. Le soir, il rentre à Munich pour rencontrer Benito Mussolini et examiner la demande de cessation d’hostilités adressée par Philippe Pétain.

Le dimanche 23 juin, il visite une deuxième fois la capitale française, toujours de façon brève et discrète (trois véhicules) en compagnie d’Arno Breker et Albert Speer, essentiellement pour s’inspirer de son urbanisme (il avait donné l’ordre d’épargner la ville lors des opérations militaires). Dès six heures du matin, en provenance de l’aérodrome du Bourget, il descend la rue La Fayette, entre à l’Opéra, qu’il visite minutieusement. Il prend le boulevard de la Madeleine et la rue Royale, arrive à la Concorde, puis à l’arc de triomphe. Le cortège descend l’avenue Foch, puis rejoint le Trocadéro. Hitler pose pour les photographes sur l’esplanade du Trocadéro, dos tourné à la tour Eiffel. Ils se dirigent ensuite vers l’École militaire, puis vers les Invalides et il médite longuement devant le tombeau de Napoléon Ier (c’est également aux Invalides qu’il fera transférer les cendres du fils de Napoléon Ier, l’Aiglon). Ensuite, il remonte vers le jardin du Luxembourg qu’il visite, mais ne souhaite pas visiter le Panthéon. Pour finir, il descend le boulevard Saint-Michel à pied, ses deux gardes du corps à distance. Place Saint-Michel, il remonte en voiture. Ils arrivent alors sur l’île de la Cité, où il admire la Sainte-Chapelle et Notre-Dame, puis la rive droite (le Châtelet, l’hôtel de ville, la place des Vosges, les Halles, le Louvre, la place Vendôme). Ils remontent ensuite vers l’Opéra, Pigalle, le Sacré-Cœur, avant de repartir à 8h15. Un survol de la ville complète sa visite. Il ne reviendra plus jamais à Paris7,

 

File:Bundesarchiv Bild 183-2004-0216-500, Paris, deutsche Parole am Bourbon-Palast.jpg

Propagande allemande sur la facade du Palais Bourbon : « Deutschland siegt an allen Fronten » (« L’Allemagne vainc sur tous les fronts »).

NOTES

  1. a, b et c L’Express n°3117, 30 mars 2011, page VIII.
  2. a et b L’Express n°3117, 30 mars 2011, page IX.
  3. Les sites d’occupation allemande [archive] sur Ville de paris. Consulté le 3 février 2010
  4. ↑ http://www.bouygues.com/fr/mecenat/rappel-historique/rappel-historique/ [archive]
  5. Historia hors série N°13, juin 1969 ; Paris ville ouverte par Pierre Bourget / Charles Lacretelle

 http://i14.servimg.com/u/f14/17/85/94/04/th/fleche26.gif

Les troupes allemandes défilent sur les Champs-Élysées le 22 juin 1940

.

http://i14.servimg.com/u/f14/17/85/94/04/th/fleche26.gif

L’entrée des troupes allemandes à Paris

http://www.tv5.org/apocalypse/L-entree-des-troupes-allemandes

Le 14 juin 1940 à l’aube, les Allemands entrent dans Paris. La croix gammée, symbole du nazisme, flotte sur Paris.
Le tout premier acte de l’Occupation, c’est la ruée sur les archives des ministères abandonnés. Listes d’espions, de Juifs, de Francs-maçons, sont immédiatement récupérées et l’original du traité de Versailles qui avait, en 1919, humilié l’Allemagne est aussitôt envoyé à Hitler.
L’Exode s’arrête sur place. Les ponts de la Loire sont coupés. Il n’y a plus qu’un espoir : que les combats cessent.

D’après « Apocalypse, la deuxième guerre mondiale », une production CC&C

http://i14.servimg.com/u/f14/17/85/94/04/th/fleche26.gif

Etude effectuée sur la propagande de clichés vus par et pour les Allemands,
revisés par l’auteur

Sous l’œil de l’occupant : L’entrée des troupes allemandes 1940
http://www.armand-colin.com/upload/Sous_l’oeil_de_l’occupant_L’entree_des_troupes_1940_.pdf

File:Bundesarchiv Bild 101I-129-0480-26, Paris, deutsche Soldaten vor dem Moulin Rouge.jpg

Des soldats allemands devant le Moulin Rouge, en juin 1940.

sources
wikipedia
http://www.tv5.org/apocalypse/L-entree-des-troupes-allemandes
http://www.armand-colin.com/

http://i14.servimg.com/u/f14/17/85/94/04/th/fleche26.gif

  retour page d’Accueil

 retour à la Seconde Guerre Mondiale

 Chronologie de la Seconde Guerre mondiale

 

 

Les commentaires sont desactivés.

Ostduvalderoost |
Nikeairjordan99 |
Donsipeny |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Cercle Généalogique de la D...
| Nikefrair
| Soldeburberryk