Milguerres

  • Accueil
  • > 2 juillet Le gouvernement Pétain s’installe à Vichy

21 février 2013

2 juillet Le gouvernement Pétain s’installe à Vichy

milguerres @ 16 h 33 min

retour page d’Accueil

 retour à la Seconde Guerre Mondiale

Le Gouvernement s’installe à Vichy

 Le 22 juin, l’armistice est signé. La France est divisée en une zone dite libre et une zone occupée ; l’Alsace et la Lorraine sont de nouveau annexées à l’Allemagne. Le Nord est rattaché au commandement allemand de Bruxelles. Les départements du nord et de l’est (Picardie, Champagne, Lorraine, Franche-Comté, ..) sont déclarés « zone interdite ». Le Gouvernement s’installe à Vichy en zone dite libre, le 2 juillet. Le 10 juillet 1940, la Chambre des députés et le Sénat réunis en Assemblée nationale, à Vichy, votent la suspension des lois constitutionnelles de 1875. L’Assemblée « donne tous pouvoirs au Gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer (…) une nouvelle Constitution de l’État français ».

Le vote du 10 juillet 1940 est acquis par 569 voix, contre 80 et 17 abstentions. [Compte rendu intégral de la séance de l'Assemblée nationale du mercredi 10 juillet 1940] S’il est illégitime, ce coup d’État contre les institutions républicaines est réalisé dans les formes légales. Il est évidemment inexcusable et inacceptable. Le vote s’explique par un contexte et un climat bien particuliers. Il intervient après deux mois de guerre éclair : les deux tiers du territoire sont occupés par l’ennemi, la France est divisée, l’armée est vaincue, des millions de Français sont réfugiés et errent sur les routes, près de deux millions de soldats français sont prisonniers de guerre ; le Gouvernement, légalement constitué par le maréchal Pétain après qu’il a été désigné par le Président de la République, est dirigé par l’un des plus grands chefs militaires de la Grande guerre, plusieurs fois membre du gouvernement de la République ; le Parlement est réuni à Vichy et les parlementaires sont soumis à des pressions réitérées.

Les Quatre-vingts opposants sont 57 députés et 23 sénateurs. Parmi eux, on compte 3 anciens communistes, 36 socialistes SFIO, 26 radicaux, 15 autres députés de gauche, du centre ou de droite. Près de trois cent députés et sénateurs n’étaient pas présents à Vichy lors du vote. A la suite du Pacte germano-soviétique, les députés communistes qui n’avaient pas rompu avec le Parti communiste, soixante sur soixante douze, avaient été déchus de leur mandat en février 1940. Un grand nombre de députés ou de sénateurs n’ont pu ou voulu rejoindre Vichy, en raison de la guerre. 26 députés et un sénateur ont embarqué le 21 juin sur le paquebot Massilia, pour tenter de poursuivre la lutte en Afrique du Nord. Ils seront finalement arrêtés à Casablanca. Parmi eux, Édouard Daladier, Jean Zay, Pierre Mendès France, Georges Mandel.

Le régime représentatif succombe. Un régime d’ordre et d’autorité s’installe à Vichy, qui prône le retour aux valeurs traditionnelles et l’abandon des grands principes républicains. Le triptyque « Travail, Famille, Patrie » remplace la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité». C’est la « Révolution nationale » et l’amorce d’un régime corporatiste. Pour une frange de l’extrême droite c’est, selon Charles Maurras, une « divine surprise » et l’occasion d’une revanche inespérée, sous la protection de l’ennemi, cent cinquante et un ans après la Révolution.

Le régime autoritaire de Vichy, sous tutelle allemande en zone nord occupée, réprime également les libertés en zone sud. Il contrôle la radio et la presse, dissout les partis politiques et les syndicats. Les responsables politiques de la Troisième République, et notamment les personnalités du Front populaire (Léon Blum, Édouard Daladier, Pierre Mendès France, etc.) sont jugés, à Riom, en 1942, accusés d’être responsables de la défaite.

Les principes d’égalité, de liberté et de fraternité sont foulés aux pieds. De sa propre initiative, le régime de Vichy exclut les Juifs de la communauté française (statuts d’octobre 1940 et de juin 1941). Il ne tardera pas à sombrer dans la collaboration avec l’ennemi, de façon de plus en plus active. Sous l’autorité de l’État français ainsi constitué, l’administration et la police françaises prêtent leur concours à l’occupant, contre la Résistance et contre les Juifs. La rafle du Vél d’hiv en sera la terrible illustration. Après l’occupation de la zone sud, en novembre 1942, et le sabordage de la flotte à Toulon, le mythe d’un État français indépendant a vécu, laissant place à la réalité d’un quasi protectorat allemand qui disparaîtra en même temps que l’occupation nazie.

source : http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/histoire-1940.asp

retour page d’Accueil

 retour à la Seconde Guerre Mondiale

Les commentaires sont desactivés.

Ostduvalderoost |
Nikeairjordan99 |
Donsipeny |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Cercle Généalogique de la D...
| Nikefrair
| Soldeburberryk