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12 janvier 2013

Conquête et instauration du protectorat en Tunisie

milguerres @ 20 h 30 min

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La Tunisie au gré des conflits

Conquête et instauration du protectorat en Tunisie
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source wikipedia
drapeau anime de tunisie
Le 28 avril 1881, 28 000 hommes placés sous le commandement du général Forgemol de Bostquénard entrent en Tunisie. Les troupes françaises du général Jules Aimé Bréart pénètrent le 1er mai à Bizerte sans résistance majeure et obtiennent la reddition de 8 000 hommes ; Bréart poursuit sa route vers Tunis6 et l’occupe en trois semaines sans combattre.Bréart entre dans la capitale entre les 3 et 6 mai et installe son campement à La Manouba.
Il a en sa possession le traité du Bardo, établissant un protectorat, qui lui a été transmis la veille par le gouvernement français.
Le 11 mai, Bréart, le consul général Théodore Roustan et le général Pierre Léon Mauraud, accompagnés par une escadron armée, présentent au bey de Tunis, résidant à Ksar Saïd, les clauses du traité.
Surpris, Sadok Bey demande quelques heures de réflexion et rassemble immédiatement son cabinet. Certains de ces membres insistent pour que le bey fuie vers Kairouan pour organiser la résistance mais Sadok Bey décide finalement d’accepter le protectorat.
Le traité du Bardo est signé par les deux parties — Sadok Bey menacé de mort et le général Jules Aimé Bréart — le 12 mai au palais de Ksar Saïd. La France est appelée à contrôler la sécurité et la politique étrangère du pays pour une « période temporaire mais indéterminée ».

Cependant, le bey prie Bréart de ne pas faire entrer ses troupes dans Tunis de peur des troubles qui pourraient s’ensuivre, la ville étant sous le coup d’une profonde émotion après les événements qui viennent de se produire.
Bréart fait part de ce désir au gouvernement français qui donne l’ordre de ne pas occuper la ville immédiatement.
Le 15 mai, il se rend avec une faible escorte à la maison de France à Tunis où il est reçu par Roustan qui vient d’être nommé résident général de France et ministre plénipotentiaire par son gouvernement. De retour à La Manouba, il passe en revue les troupes campées aux abords de la localité et ce, au milieu d’une foule d’Européens venus accueillir les nouveaux conquérants.

Résistances

Le gouvernement français croit alors que les troupes d’occupation sont suffisantes pour la prise de l’ensemble du territoire.
Cependant, quelques mois plus tard, les troupes françaises doivent faire face à des révoltes.
Le 10 juin, Ali Ben Khlifa, caïd de la tribu des Neffet, réunit à la Grande Mosquée de Kairouan les représentants des tribus qui proclament « leur détermination à s’opposer aux Français par les armes ».
Les principales villes se révoltent alors contre les quelque 50 000 soldats français soutenus par une puissante flotte : six cuirassés sont envoyés depuis Toulon (Colbert, Friedland, Marengo, Trident, Revanche et Surveillante) pour rejoindre les vaisseaux de la marine française déjà dans les eaux tunisiennes.
À Sfax, trois cuirassés de la division du Levant sont déjà présents (Alma, Reine Blanche et La Galissonnière) avec quatre canonnières.
La ville est bombardée et prise le 16 juillet après de durs combats, qui se solde par sept morts et 32 blessés côté français.

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Le cuirassé Colbert qui prend part à l’invasion de la Tunisie

D’autres villes comme Gabès et Kairouan sont investies dans les mois qui suivent ; 32 000 hommes, 6 000 chevaux et 20 000 tonnes de matériel et de ravitaillement sont envoyés à Kairouan qui tombe sans combattre le 28 octobre.

Pendant ce temps, les 6 et 7 octobre, le général Logerot fait occuper la colline du Belvédère à Tunis, où il installe une batterie d’artillerie qui tient la ville sous ses canons.
Il fait occuper également les forts de Sidi Belhassen et de La Rabta.
Le 10 octobre, un bataillon d’infanterie installe son camp sur l’avenue de la Marine et à proximité de la résidence générale de France, tandis que la kasbah est occupée par deux bataillons d’infanterie et qu’une batterie d’artillerie pénètre dans la citadelle par les portes occidentales donnant sur la sebkha Séjoumi ; le drapeau français est alors hissé sur la kasbah.

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Chasseurs français approchant Tunis

Conséquences

Le Royaume-Uni et l’Empire allemand approuvent en silence l’invasion du territoire alors que l’Italie proteste en vain.
La Tunisie devient alors un protectorat français avec une large partie des pouvoirs conférés au résident général de France en Tunisie qui garde la haute main sur le gouvernement, les finances et les forces armées.
En 1882, Paul Cambon tire parti de sa position de résident pour laisser le bey quasiment sans pouvoir et pour administrer dans les faits la Tunisie comme une nouvelle colonie française.
Les Français établissent ensuite une importante base navale à Bizerte en 1898.

Une histoire : Bizerte et la France
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Tableau sur la prise de Sfax

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La Tunisie au gré des conflits

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