Derrière les lignes:DUMBELLS
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Prélude à la bataille de la Somme
La cote 70 et la bataille de Lens
La troisième bataille d’Ypres et de Passchendaele
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Derrière les lignes
sources tirées et arrangées de :
http://www.veterans.gc.ca/fra/histoire/premiereguerre/canada/chapitre10
http://www.collectionscanada.gc.ca/gramophone/028011-1007.1-f.html
Quand avait pris fin leur stage régulier sur la ligne de feu, les soldats à demi engourdis revenaient vers l’arrière pour goûter quelques jours d’un repos bien mérité. Ils jouaient aux cartes: poker, black jack, « seven-toed Pete », vantaient dans leurs chansons les charmes de Mademoiselle d’Armentières, et s’amusaient fort à déformer des noms tels que Ypres ou Ploegsteert, qui devenaient Wipers et Plug Street. Un groupe, qui portait le nom de « Dumbells Concert Party », offrit des spectacles d’un haut comique et qui venaient à point pour tous ces militaires épuisés par le guerre.
Voici leur épopée tirée de : http://www.collectionscanada.gc.ca/gramophone/028011-1007.1-f.html
Les Dumbells
Le groupe musical des concerts de la 3e division de l’armée canadienne (1917-1919)
“Be ready to put on a show any place, any time”
tiréet arrangé du texte : http://www.collectionscanada.gc.ca/gramophone/028011-1007.1-f.html
Les Dumbells, groupe de soldats canadiens devenus chanteurs, deviennent des vedettes les plus célèbres de l’armée Canadienne, dirigé par les Plunkett :
Le capitaine Merton (Mert) Plunkett, Dirigeant et son frère le Caporal Al Plunkett, chanteur et comédien
Mert Plunkett au titre de capitaine honoraire au YMCA, montera des spectacles en France sous le nom et le financement du YMCA, pour s’étendre avec l’approbation de son commandant, Le major-général L.J. Lipsett , au détachement des soldats de talent de leur unité pour former une unité d’artistes de spectacle, dans le seul but de soutenir le moral des troupes.
Les membres des Dumbells :
le sergent Ted Charter, le caporal pianiste Ivor (Jack) Ayre, du caporal Leonard Young et des soldats Ross Hamilton, Allan Murray, Bill Tennent, Bert Langley, Elmer Belding et Frank (Jerry) Brayford.
C’est ainsi que, durant l’été de 1917, les Dumbells œuvrant officiellement, à plein temps, sur le modèle de la troupe de théâtre de la Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, qui avait implanté le concept des groupes musicaux parmi les unités canadiennes en France en juin 1916. (Certains membres des Dumbells, tel Leonard Young, ont d’ailleurs fait partie à divers moments de cette troupe.) Les Princess Pat’s, les Dumbells et une trentaine d’autres troupes de ce genre établies en France jouent un rôle important dans le maintien du moral des troupes.
On ne sait pas exactement quand et où les Dumbells ont monté leur premier spectacle. Dans un article de magazine paru en 1965, Allan Murray, membre de la troupe dès ses débuts, évoque un premier spectacle pour le général Currie et un deuxième à Gouy-Servins, en France, dans le secteur de Passchendaele. D’autres témoignages font remonter le premier spectacle au mois d’août 1917 à la Crête de Vimy, mais l’on considère en général que le concert de Gouy-Servins est le premier de la troupe.
Le premier spectacle a été hué , lancement d’objets sur la scène, interrompu à l’entrée en scène de Ross Hamilton qui interprètera un personnage féminin (« Marjorie »), il chante « Hello My Dearie » avec une voix de fausset soprano. Al Plunkett, qui porte un chapeau haut-de-forme et une queue-de-pie en soie, connaît aussi beaucoup de succès avec son interprétation de la populaire chanson américaine « Those Wild Wild Women Are Making a Wild Man of Me ».
Les spectacles sont composés de sketches comiques, de chansons et de numéros de danse, mélange de ballades populaires, dont les airs à succès de la Première Guerre mondiale comme
Les Dumbells interprètent aussi des champs patriotiques. L’accompagnement musical est assuré par le pianiste Jack Ayre ou régimentaire. C’est à Ayre que l’on doit la mélodie principale de la troupe, « The Dumbell Rag ». Souvent, les soldats canadiens sifflent cet air en revenant au pas des lignes de front.
costumes de femmes demandées à des actrices ….pour « Marjorie » et d’autres personnages féminins. Leurs spectacles seront toujours améliorés en fonction des nouvelles variétés, amenées par les soldats en permission à Londres.
Il avait été prévu qu’après leur première série de spectacles, les membres des Dumbells regagneraient leur unité respective, mais sur la recommandation du lieutenant-colonel Hamilton Gault, le général Lipsett exprime le souhait de voir ces hommes détachés indéfiniment pour accomplir cette tâche essentielle que constitue le maintien du moral des troupes. C’est ainsi que les Dumbells ne retournent pas sur les lignes de front, sauf comme artistes de spectacle; néanmoins, il leur arrive à l’occasion de jouer le rôle de brancardiers afin de secourir les blessés. Les membres des autres groupes musicaux n’ont pas toujours la même chance. Ceux de la Princess Pat’s Comedy Company, par exemple, sont rappelés sur les lignes en juin 1917 et plusieurs d’entre eux subissent des blessures graves, notamment Leonard Young, qui perd une jambe, mais réintègre les Dumbells après sa convalescence.
À Noël 1917, les Dumbells jouent devant des soldats blessés et le personnel médical de la salle commune d’un hôpital militaire, en France.
Ils continuent d’ailleurs de présenter des spectacles tout au long de l’offensive allemande, au printemps 1918.
« Now as never before the troops need entertainment. » [Traduction libre : Maintenant plus que jamais auparavant, nos troupes ont besoin de se distraire.] Paroles du général Lipsett
Les sollicitations se faisant de plus en plus nombreuses, Mert Plunkett fait passer la troupe de huit à quinze membres dès le 1er juillet 1918; plusieurs des nouveaux membres, tel Red Newman des Y Emmas, sont déjà des vedettes dans d’autres groupes musicaux.
Le mois suivant, Mert Plunkett amène la troupe se produire à Londres, tout d’abord à la Beaver Hut, lieu de rendez-vous de l’armée canadienne, puis au Victoria Palace. Le séjour se termine par une série de représentations d’une durée de quatre semaines au London Coliseum (le plus grand théâtre de variétés de la capitale britannique)
Les Dumbells rencontre un tel succès à Londres. La troupe regagne le front, à la ligne d’Hindenburg, où combattent les troupes canadiennes. Les bénéfices importants qu’ils ont faits à Londres leur permettent de financer leurs spectacles durant les derniers mois de la guerre.
À l’Armistice, le 11 novembre 1918, les Dumbells et la Princess Pat’s Comedy Company fusionnent pour donner des spectacles pendant la démobilisation. C’est à cette époque que Jack MacLaren et Fred Fenwick se joignent aux Dumbells. Le capitaine Plunkett crée un nouveau spectacle, humoristique de HMS Pinafore de Gilbert et Sullivan, présenté, à Mons, en Belgique, ainsi qu’à Bruxelles devant le roi Albert de Belgique, qui remet une médaille au capitaine Plunkett en reconnaissance des spectacles de bienfaisance de la troupe.
Les Dumbells continuent de se produire pendant la réorganisation et le retour des troupes canadiennes en Angleterre et au Canada. Reconnaissant le calibre du talent des Dumbells sur les plans individuel et collectif, l’Armée leur offre l’occasion de faire une tournée au Canada pour la Croix-Rouge.
De nouveau, les Dumbells déclinent une offre attrayante; ils décident de faire des tournées au Canada en tant qu’artistes professionnels, et non en tant que militaires. Enfin, en 1919, Al Plunkett, Jack Ayre, Ross Hamilton et Bill Tennent montent à bord du navire les ramenant dans leur patrie et donnent un dernier spectacle pendant la traversée avant que leur troupe soit dissoute en tant que groupe musical militaire.
Mert Plunkett les suit en juin pour entreprendre sans délai le montage du prochain spectacle des Dumbells, tournée nationale qui devait leur valoir encore plus de succès.
Al Plunkett expliquera le phénomène Dumbells : « The cast of Dumbells were not the usual type of showmen that one would expect to find in show business. They were not ‘born in a trunk’ …. They were ordinary individuals having some gift or talent which had been brought forward as a result of the entertainment demands of wartime. » [Traduction libre : Les Dumbells n'étaient pas constitués du genre d'artistes que l'on s'attend de trouver en général dans le monde du spectacle. Ses membres n'étaient pas « des enfants de la balle … C'étaient des hommes ordinaires ayant un certain don ou un certain talent qu'ils ont pu développer en raison des exigences de distraction que posait la période de la guerre.] (Al Plunkett : The Famous Dumbell, p. 77) Leur histoire a été reconstituée dans une comédie musicale intitulée The Legend of The Dumbells, montée par le Festival de Charlottetown en 1977. Pour les Canadiens qui se souviennent de la Grande Guerre, les Dumbells demeurent, à côté du grand pavot, parmi les plus importants rappels des efforts des soldats canadiens en Europe.
sources :
http://www.veterans.gc.ca/fra/histoire/premiereguerre/canada/chapitre10
http://www.collectionscanada.gc.ca/gramophone/028011-1007.1-f.html
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