Deuxième bataille de Bullecourt 3–15 mai 1917
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DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS
post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites…
leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles…
j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur…
Deuxième bataille de Bullecourt 3–15 mai 1917
source : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/bullecourt-may-1917.html
Les obus allemands éclatent au dessus des lignes de soutien australiennes
après l’attaque de Bullecourt, en France, le 7 mai 1917. [AWM E00517]
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La deuxième bataille de Bullecourt, qui eut lieu entre le 3 et le 15 mai 1917, se situait dans le prolongement de l’offensive britannique du printemps 1917 au nord et au sud d’Arras. L’objectif de ces opérations était de soutenir une attaque majeure plus au sud organisée par les Français sous le commandement du Général Robert Nivelle. Comme les Britanniques l’avaient fait au début de la campagne de la Somme en 1916, Nivelle cherchait à percer les lignes allemandes pour ensuite vaincre l’ennemi rapidement sur le sol français. Les Français attaquèrent le 15 avril 1917 mais échouèrent. Cependant, les chefs anglais et français s’accordèrent pour poursuivre les opérations, dont une attaque combinée britannique et australienne sur la ligne Hindenburg aux alentours de Bullecourt, là où la tentative précédente visant à prendre et à tenir des sections de la ligne allemande avait échoué si lamentablement le 11 avril 1917.
Vers 3 h 45 du matin le 3 mai 1917, l’infanterie australienne de la deuxième division avançait à l’est du village de Bullecourt. Près de Bullecourt, l’aile gauche était coincée contre les barbelés mais l’aile centrale et l’aile droite, partiellement abritées par une route à moitié défoncée, purent saisir et libérer les deux premières lignes de la tranchée ennemie. Les Australiens avancèrent alors vers leur second objectif, le talus du chemin de fer près du village de Riencourt. Des tirs meurtriers de mitrailleuses là où les barbelés s’étaient enchevêtrés empêchèrent d’autres Australiens, situés plus à droite, d’accéder aux tranchées de la ligne Hindenburg. Les forces britanniques échouèrent également dans leur tentative de prise de Bullecourt même, quelques troupes parvenant néanmoins à prendre une partie de la ligne Hindenburg à l’ouest du village.
Les Australiens qui avaient réussi à occuper la ligne Hindenburg se retrouvaient désormais dans des positions indéfendables qui dépassaient de la ligne sur un front étroit et étaient attaqués sur deux flancs. Cependant, ils tinrent bon. Une partie de l’objectif australien fut effectivement pris à l’issue de batailles de grenades effrénées lors desquelles les tranchées changèrent plusieurs fois d’occupants. Toutefois, les hommes se trouvant dans des positions plus isolées furent repoussés. La route à moitié défoncée leur fournissait un peu d’abri entre l’ancienne ligne du front et les tranchées qui avaient été prises, permettant aux renforcements et au ravitaillement essentiels de les atteindre. Le 3 mai à la tombée du jour, la deuxième division australienne tenait une grande partie de son premier objectif.
Le 3 mai, seuls les Canadiens au nord et les Australiens au sud avaient accompli des progrès. Le 4 mai, les troupes françaises n’étaient pas prêtes pour l’offensive prévue mais les Britanniques continuèrent.
Les Australiens étendirent leur prise étroite sur la ligne Hindenburg jusqu’à ce que leur position ressemble à un champignon sur son pied, dont la tête profondément ancrée en territoire ennemi était reliée au pied par une étroite piste de communication. Le 6 mai au lever du jour, après 18 heures de bombardement, les Allemands lancèrent leur sixième contre-attaque générale. Les Allemands avaient presque atteint la route centrale lorsque le caporal George Julian Howell s’élança dans une extraordinaire course le long des tranchées, bombardant l’ennemi de grenades tout en courant. C’est cette prouesse, associée au soutien opiniâtre d’autres Australiens, qui obligea les Allemands à remonter plus loin que leur point de départ. Howell survécut et reçut la Victoria Cross (Croix de Victoria) des mains du Roi George V en personne.
Une partie de Bullecourt fut prise par les Anglais le 7 mai et dix jours plus tard toutes les ruines étaient entre leurs mains. Le 15 mai, les Australiens défendirent une dernière contre-attaque allemande, après quoi les Allemands décidèrent de laisser ce tronçon de la ligne Hindenburg aux Australiens. Un historien australien décrivit la bataille de Bullecourt comme étant la prise d’un petit village sans aucune utilité tactique au prix de plus de 7 000 victimes australiennes.
Récits évoqués ci-dessous : cliquez ici pour accéder au site d’origine : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/bullecourt/index.html
Bullecourt, le soldat australien de Bullecourt
- Amas indistinct de briques et de poutres – Bullecourt 1917
- Une seule goutte de sang – le soldat australien de Bullecourt
- Avec une fière détermination et une nonchalance étudiée
- le 48e bataillon à Bullecourt
- Pas de félicitations particulières
- le sergent John James White, 22e bataillon, de Briagalong, Victoria
Deuxième bataille de Bullecourt, 3–15 mai 1917
source WIKIPEDIA
Après les gains territoriaux des deux premiers jours, les Alliés marquèrent une pause pour amener le soutien logistique nécessaire jusqu’aux positions prises. Des bataillons de pionniers construisirent des routes provisoires à travers les champs de bataille défoncés; on amena manuellement l’artillerie lourde (et ses munitions) dans les nouvelles fosses creusées pour les accueillir, on apporta de la nourriture pour les hommes et les chevaux, on construisit des postes d’évacuation sanitaire pour être ptêts lors de la contre-attaque inévitable. Les commandants alliés eurent également à faire face à un dilemme : fallait-il garder les divisions épuisées par l’attaque et courir le risque d’avoir une force de combat insuffisante ou les remplacer par de nouvelles divisions et perdre l’élan créé par les succès?
À Londres, The Times fit le commentaire suivant : « le grand intérêt de notre avancée récente réside dans le fait que nous avons chassé l’ennemi de toutes les hauteurs où il était installé et pris ses postes d’observation. De ces points hauts (Vimy, Monchy et Croisailles) où nous sommes, il n’est pas forcément facile de continuer notre avancée rapide. Une attaque sur la pente devant nous, exposée au feu des petites buttes situées au-delà, est souvent extrêmement difficile et à partir d’aujourd’hui l’ensemble du front … doit connaître une période laborieuse, qui nous était familière dans la Somme, de matraquage et d’assaut de positions individuelles, dont aucune ne peut être attaquée sans qu’une autre la protégeant n’ait déjà été prise ».
La presse allemande réagit de façon similaire. Le Vossische Zeitung, un quotidien berlinois, écrivit : « Nous devons compter sur des revers comme celui près d’Arras. De tels événements sont une sorte de revers tactique. Si ce revers tactique n’est pas suivi d’avancées stratégiques de la part de l’agresseur, toute cette bataille n’est rien qu’un affaiblissement de la partie attaquée en hommes et en matériel ». Le même jour, le Frankfurter Zeitung commenta : « Si les Britanniques parviennent à percer, ils vont connaître des conditions pires qu’avant car leur avancée se traduira par une liberté d’opérations allemandes qui est particulière à leur art de la guerre ».
Cependant,Le général Ludendorff était moins optimiste. Les nouvelles de la bataille lui parvinrent au cours des cérémonies de son 52e anniversaire à son quartier général à Kreuznach. Il écrivit : « Je me réjouissais de l’offensive attendue avec confiance et était désormais profondément déprimé ». Il téléphona à chacun des commandants allemands et « eut l’impression que les principes fixés par l’Oberste Heeresleitung étaient judicieux. Mais tout l’art du leadership réside dans la façon de les appliquer correctement ». (Un tribunal d’enquête aurait établi que Falkenhausen avait en effet mal compris les principes de la défense en profondeur.) Ludendorff ordonna l’envoi immédiat de renforts. Puis, le 11 avril, il limogea le général von Falkenhausen et le remplaça par un expert de la défensive, le colonel Fritz von Lossberg. Von Lossberg muni d’une Vollmacht (une procuration de Ludendorff lui permettant d’exercer le commandement), remplaça efficacement Falkenhausen. Dans les heures qui suivirent son arrivée, il restructura les défenses allemandes.
Pendant la deuxième phase, les Alliés continuèrent d’attaquer à l’est d’Arras. Leurs objectifs étaient de consolider les gains obtenus dans les premiers jours de l’offensive; de conserver l’initiative et d’effectuer une percée de concert avec les Français dans l’Aisne. Toutefois, à partir du 16 avril, il devint évident que l’offensive de Nivelle se solderait par un échec et Haig subit des pressions pour maintenir les Allemands occupés dans le secteur d’Arras afin de minimiser les pertes françaises.
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