Milguerres

  • Accueil
  • > La logistique américaine

17 décembre 2012

La logistique américaine

milguerres @ 8 h 41 min

  retour page d’Accueil fleche-boule8 dans retour à la Grande Guerre

  1. Les USA et la Grande Guerre – Sommaire
  2. L’intervention américaine dans la guerre de 1914-1918
  3. Les Américains au combat
  4. Les Batailles où combattirent les Américains
  5. Les Américains et La Grande Guerre

 

La logistique américaine

Source Wikipedia

Pour transporter l’ensemble des troupes et des approvisionnements débarqués dans les bases maritimes et amener en moins de 18 mois plus de deux millions de soldats, des tonnes de matériels, de munitions, d’armes, de ravitaillement de toutes sortes, les Américains vont créer en France des camps, des ports et des gares23.

Les forces armées des États-Unis se veulent à la pointe du progrès, elles utilisent les technologies les plus modernes concernant l’artillerie, l’aviation, les soins de santé ou la motorisation. Beaucoup d’innovations apportées par les soldats du Nouveau-Monde vont être des petites révolutions pour les Français. Dans tous les domaines leurs influences se fait sentir, on peut citer les progrès réalisés dans les soins des animaux grâce au concours des vétérinaires américains ou l’utilisation du macadam qui vient améliorer l’état des routes françaises avant qu’elles accueillent les convois américains.

Les ports de débarquement                  VOIR : Débarquement US à Saint Nazaire

 

 

La logistique américaine 220px-Lined_up_for_Inspection_NGM-v31-p355

Les nouvelles recrues de l’US Navy à la Base navale d’entraînement de Newport, 1917.

 

 

Dans tous les ports de l’Atlantique et à Marseille, les soldats américains et leur matériel débarquent24.

Dans un premier temps, le port de Saint-Nazaire est choisi comme base de débarquement des premières troupes américaines pour la qualité de ses équipements. Le 26 juin 1917, les premiers bâtiments d’un convoi parti de New York y amènent 14 750 hommes.

Dès le 9 août 1917 une seconde base est mise en place à Bassens près de Bordeaux, les Américains y créent un port artificiel composé de docks flottants capable de recevoir et de décharger vingt navires à la fois. En septembre, des travaux d’aménagement commencent à Pontanézen, près de Brest, pour la construction d’une véritable ville qui va accueillir 70 000 militaires américains en transit avant de monter au front. Pour chaque homme qui débarque, une tonne de matériel arrive également en France.

Au total, entre juin 1917 et novembre 1918, l’American Expeditionary Force utilisa pour ses débarquements en France 85 cales existantes et en construisit 83 nouvelles dans les ports français.

Les principaux ports utilisés tant pour les hommes que pour les approvisionnements furent les suivants :

  • Groupe nord ou de la Basse-Loire : Saint-Nazaire, Nantes, Brest.
  • Groupe sud ou de la Gironde : Bordeaux, Bassens, Pauillac, La Pallice (La Rochelle), Le Verdon-sur-Mer.
  • Groupe de la Manche: Le Havre, Caen, Grandville, Saint-Malo, Rouen.
  • Groupe de l’Atlantique: Les Sables-d’Olonne, La Rochelle, Rochefort, Bayonne.
  • Groupe de la Méditerranée : Marseille, Toulon.

Aux abords des ports les plus importants furent établis d’immenses magasins et zones de stockage : Montoire à l’arrière de Saint-Nazaire, Saint-Sulpice-et-Cameyrac et Izon près de Bordeaux et Miramas près de Marseille.

Les chemins de fer

Les américains relient chacun de leurs ports et de leurs camps par des voies ferrées. Au printemps 1918, 5 000 hommes et 10 000 tonnes de matériel empruntent chaque jour ces lignes.

Une ligne Nord part de Saint-Nazaire, passe par Nantes, Tours, Vierzon, Bourges, Cosne, Clamecy, Auxerre, pour aboutir à Saint-Dizier, puis vers le front. La ligne Brest, Le Mans, Tours, et celle partant de La Rochelle et Rochefort, pour aller à Niort et Saumur rejoignent la première à Tours et après Vierzon respectivement. En 2008, les lignes SNCF empruntent le même trajet.

Entre Tours et Vierzon, un peu avant cette ville, un immense camp est implanté à Gièvres (Loir-et-Cher)25, c’est à la fois une immense gare régulatrice et le plus grand dépôt installé par l’AEF. Elle comprend deux gares de triage, avec 145 hectares de stockage, un dépôt pétrolier, un arsenal pour les munitions, un atelier de 200 locomotives… Le General Intermediate Supply Depot (dépôt de soutien général intermédiaire) formait un losange de 13 km de long sur 3 de large, il comprenait 213 km de voies ferrées, 555 aiguillages, plus de 200 hangars d’une superficie totale de 36 ha couverts, une usine frigorifique pouvant contenir 8 000 tonnes de viande, 400 baraques de cantonnement où logeaient entre 20 000 et 30 000 hommes.

Une ligne Sud, relie Bordeaux, Périgueux, Limoges, Issoudun, Bourges, puis Nevers, Chagny, Dijon, Is-sur-Tille, à la région de Nancy, Lunéville, Saint-Dié, Belfort. Cette ligne utilise la gare de triage d’Is-sur-Tille26 qui est une partie de la base avancée no 1 où près de deux millions de soldats américains et environ quatre millions de tonnes d’approvisionnements sont passés entre l’automne 1917 et le printemps 192024.

En novembre 1918, le personnel américain du chemin de fer s’élève à plus de 30 400 agents pour un parc de 14 000 wagons et de 1 380 locomotives.

Une grande partie de l’équipement fourni par les Européens

Les alliés Européens dont les Français fournissent une grande partie du matériel aux Américains7, voici la participation française :

  • La totalité des chars de combat soit 260 véhicules (dont des Renault FT-17)
  • 2 150 canons de 75 mm et 1 684 d’autres calibres dont de 155 mm (comme les Schneider de la photo ci-contre)
  • 81 % des avions soit 4 881 (notamment des SPAD et des Nieuport)
  • 57 % des canons à longue portée.
  • La quasi totalité des munitions d’artillerie.
  • Des dizaines de milliers de mitrailleuses (comme les Hotchkiss ci-dessous) et de fusils-mitrailleurs (fusils mitrailleurs Chauchat).
  • Plus de 20 millions de cartouches27.

 

notes et références wikipedia

  1. ↑ Quartermaster Supply in the AEF, 1917-1918 [archive]
  2. a et b Antonin Guillot. Le Camp Américain d’Allerey (1918-1919). 1999. Les Américains dans la Guerre [archive]
  3. ↑ Les Camps Américains de Gièvres | 1917-1919 [archive]
  4. ↑ http://www.memorial-genweb.org/html/documents/IS-SUR-TILLE.pdf [archive]
  5. ↑ André Tardieu, Devant l’obstacle, l’Amérique et nous, p. 224

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/ac/37mm-gun-dieffmatten-19180626.gif

Un canon français de 37 mm servi par des soldats américains, en position de tir sur le parapet d’une tranchée de deuxième ligne. Ce canon a une portée maximale de deux kilomètres et demi, il est plus précis qu’un fusil et est capable de tirer 28 coups par minute.

Fichier:BatteryFUS55thartillery155mmGPF1918.jpg

Canons de 155 mm GPF de l’Atelier de Construction de Bourges servant dans l’artillerie américaine en 1918. Ces armes furent utilisées également durant la Seconde Guerre mondiale par les forces des États-Unis.

Fichier:US155mmHowitzersFranceNYT8September1918.jpg

Obusiers de 155 C modèle 1917 Schneider français qui équipent une unité d’artillerie américaine, en juillet 1918, près de Soissons, le premier jour de la grande offensive.

Fichier:American soldiers HD-SN-99-02281.JPEG

Des soldats Américains tirent avec une mitrailleuse antiaérienne Hotchkiss Mle 1914 d’origine française sur un avion d’observation allemand au plateau du Chemin des Dames en mars 1918.

equipement-utilise-par-us-7

 

  retour page d’Accueil fleche-boule8 dans retour à la Grande Guerre

  1. Les USA et la Grande Guerre – Sommaire
  2. L’intervention américaine dans la guerre de 1914-1918
  3. Les Américains au combat
  4. Les Batailles où combattirent les Américains
  5. Les Américains et La Grande Guerre

 

Les commentaires sont desactivés.

Ostduvalderoost |
Nikeairjordan99 |
Donsipeny |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Cercle Généalogique de la D...
| Nikefrair
| Soldeburberryk