La prise de Cherbourg
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Chronologie de la Seconde Guerre mondiale
LA PRISE DE CHERBOURG. 19 – 26 JUIN 1944.
Pour la réussite du plan Overlord les Alliés doivent s’emparer du port de Cherbourg, qui acceuillera les navires arrivant des Etats-Unis et de Grande Bretagne, transportant les hommes et les équipements nécessaires pour la poursuite de la bataille. Le 18 juin, la 4th DI américaine à régulièrement repoussé les 709e, 243e et 91e divisions d’infanterie allemandes au nord de la ligne Montebourg / Azeville / Crisbecq au prix de 2 200 hommes perdus dans la semaine. La 9th division d’infanterie réussi à éliminer les derniers points forts côtiers et Quinéville tombe, le 15 juin à l’issue de 16 heures de combats meurtriers. Avec la chute de la dernière batterie côtière, les objectifs fixés au VIIe Corps américain pour le Jour J sont finalement atteints et celui-ci se concentre sur la tête de pont conquise par la 82nd division aéroportée sur le Merderet, pour s’apprêter à couper la presqu’île du Cotentin en deux. La 90th division a tenté plusieurs démarrages vers l’Ouest depuis la chaussée quittant le Merderet, mais à chaque fois ses bataillons sont violenlament repoussés, cette unité vit son premier engagement de la seconde guerre. Le terrain qui s’étend en pente douce entre Douve et Merderet est l’un des plus mauvais de tout le bocage normand. Les haies compactes et les talus de terres solides ralentissent grandement la progression, de plus ces obstacles naturels offrent de parfaites planques pour les Allemands.
Le 15 juin la 82nd division aéroportée américaine manace Saint-sauveur-le-Vicomte à moins d’un kilomètre, la ville est occupée par un régiment de la 265e division d’infanterie allemande qui arrive de Bretagne. la 90th division US est engagée à l’Est d’Orglandes, avec la 4th division à sa droite et maintient la pression face au Nord, alors que la 9th DI américaine progresse plus aisément vers l’Ouest en interceptant des éléments de la 77e DI allemande qui parvient au front portant à 5 le nombre des divisions d’infanterie allemandes dans le Cotentin, face à 5 divisions motorisées appuyées par des chars et 1 division parachutiste du côté américain. Le 16 au soir la 82nd division tient Saint-Sauveur-le-Vicomte où le génie jete un pont sur la Douve permettant aux chars d’exploiter les gains, Sainte-Colombe est prise par la 9th DI US qui ne peut pas dépasser Néhou. Orglandes tombe le 17 au matin et la 9th division entre dans Néhou évacuée par les Allemands durant la nuit, puis elle s’engage sur la route de Barneville-sur-Mer qu’elle atteint en fin de journée, jetant la confusion parmi les troupes de la 77e DI allemande en mouvement par la route du littorale. Le 18 la presqu’île est coupée et les 9th, 79th, et 4th divisions du VIIe Corps américain font face au Nord, tandis que la 90th DI, prend en charge la zone transversale nettoyée de Barneville-sur-Mer à Utah. Le 19 juin Montebourg est bombardée pour éviter les combats de rue. Les Allemands se sont repliés et la 4th division traverse la ville, alors que la 9th DI entre sans opposition dans Bricquebec.
Le lendemain La 4th DI arrive à Valognes elle aussi désertée par les Allemands, ce qui confirme qu’ils regroupent un maximum de troupes pour défendre Cherbourg pour qui le siège commence. Le général allemand von Schlieben prend le commandement des troupes massées dans le Nord Cotentin, soit un effectif de près de 40 000 hommes, provenant des 709e, 77e, 91e, 243e DI , plus une quantité d’unités de la Marine, de l’artillerie côtière, Organisation Todt, défense antiaériènne et le bataillon d’assaut AOK 7. Les Allemands ont bien l’intention de résister même s’ils n’entrevoient aucune possibilité de renverser la situation. A 15 kilomètres de Cherbourg, trois divisions américaines buttent sur les premières défenses allemandes qui comptent bien résister le plus longtemps possible sur les fortifications, pourvues en stocks de vivres et munitions diverses, de la ceinture de la ville. La situation géographique à évolué pour les GI’s, les haies font place aux prairies parsemées de fôrets des hautes terres du Nord Cotentin, ponctuées de rocailles organiques. Le 21 juin les deux lignes successives de la « Festung Cherbourg » et tout d’abord, la ligne défensive qui court du Cap Levi à Hardinvast, Martinvast, Sainte-Croix-la-Hague et Branville, défie les actions des Américains soutenus par des blindés. Dans la journée du 21, les canons embusqués ou enterrés allemands détruisent 36 Shermans, alors que la Navy américaine fait son apparition devant Cherboug, interdisant tout ravitaillement ou retraite allemande par mer.
Le général Collins fait envoyer un ultimatum dans la nuit du 21 au 22 juin, à von Schlieben, pour lui démontrer sa position totale et sa situation désespérée, mais aucune réponse n’est donnée, alors le 22 juin le général Bradley ordonne une attaque aérienne sur les lignes de résistance principale par 600 appareils, suivie d’un bombardement par 400 bimoteurs, qui cause un chaos considérable dans les communications allemandes et provoque un grand désarroi sur le moral des troupes. Dans la même journée, la 4th DI américaine, s’élance depuis Maupertus et enlève les fortins un par un jusqu’au 24, le 4e escadron de cavalerie qui lui est adjoint souffre particulièrement des tirs de la Flak (DCA) que les Allemands utilisent en antichars. La 79th DI américaine du général Ira Wyche, est bloquée au centre à Hardinvast, tandis que la 9th DI US ne progresse guère jusqu’au 24 juin. L’emploi massif de l’artillerie et des bombardements aériens américains finissent par obtenir un résultat, le 24 juin la ligne de défense principale est enfoncée en plusieurs endroits, isolant des ouvrages fortifiés. Collins fait envoyer un nouvel ultimatum de capitulation sans conditions le 25, alors que ses 3 divisions combattent dans Tourlaville, le Fort du Roule, Octoville et Equeurdeville. L’artillerie américaine avec ses canons de 155mm Long Tom, vient à bout des concentrations et disposifs de défenses allemande, tandis qu’au large la Marine attire sur elle le feu des batteries côtières;, particulièrement celle de la Hague, qui se dévoile ainsi aux observateurs si bien que des avions équipés de roquettes et des bombes au napalm, obtiennent de bons résultats, évitant le nettoyage par l’infanterie et de l’artillerie.
Le 26 juin, les étages inférieurs du Fort du Roule sont neutralisés, ce qui pousse les commandants de la Place de Cherbourg, le général von Sclieben et le contre-amiral Hennecke, à se constituer prisonniers avec leur état-major au grand complet à la 9th DI qui les transmet au VIIe Corps. Pourtant la résistance allemande va se poursuivre. Le capitaine de frégate Hermann Witt tient toujours l’Arsenal. Une attaque du 47th régiment américain , du colonel Smythe en viendra à bout après 2 heures de combats à 10 heures du matin le 27 juin. A l’Est, dans le Val de Saire, le major Kruppers résiste encore dans le réduit de « Osteck », au sud de Farmanville et sa réddition ne sera obtenue à 8 heures du matin le 28. Dans la Hague, à l’Ouest de Cherbourg, la résistance allemande va encore se prolonger; le « Kampfgruppe » Keil cessera les combats le 30 juin à minuit. Au matin du 1er juillet toute résistance allemande aura définitivement cessée dans le Nord de la presqu’île du Cotentin. 10.000 prisonniers sont rassemblés à Cherbourg et 6000 autres par la 9th DI du 27 au 30 juin, lors des combats dans la Hague.
A la fin des combats le port devra être remis en état par les bataillons portuaires, avant la reddition les Allemands avaient piégés ou fait sauter une grande partie des infractructures. L’engagement du VIIe Corps américain dans le Cotentin à duré 24 jours, il déplore 22.119 pertes (dont 2.887 morts et 5.793 disparus) dont 4.660 pour la seule 82nd Airborne . Du côté allemand 39.000 prisonniers de guerre vont passer par les camps américains du Cotentin avant d’être embarqués pour l’Angleterre. Les pertes allemandes atteignent 14.000 (tués, blessés et disparus) pour la même période dans le Cotentin. Il est clair qu’à la fin juin les Allemands ont perdu toute chance de rejeter les Alliés à la mer, mais la conquête de la presqu’île ne brise pas encore la défense allemande en Normandie. Pendant encore un mois, de longs combats vont se poursuivre jusqu’à la fin juillet, ou les 84e et 2e Corps allemands vont tout tenter pour contenir la 1ere armée américaine dans sa tête de pont.
source : http://normandie44.canalblog.com/archives/2012/02/04/23436389.html
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