Les spahis
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Les Spahis et la Grande Guerre
La Tunisie et la Grande Guerre
La Tunisie au gré des conflits
Le 4e Régiment de Spahis libère Quierzy
Historique du 4e Régiment de Spahis
4e Régiment de Spahis en Tunisie
Les spahis
wikipedia
Les spahis étaient des unités de cavalerie appartenant à l’Armée d’Afrique qui dépendait de l’armée de terre française.
Historique
Spahi est un mot d’origine turque, (mot provenant du persan سپاهی sipâhi signifiant « soldat » qui nous a aussi donné cipaye ou sepoy) dont la traduction la plus acceptée est celle de « cavaliers ». À l’origine, les « sibahis » sont des cavaliers fournis par les tribus inféodées à l’Empire ottoman qui viennent renforcer les effectifs de Mamelouks (troupes régulières) lorsque l’ampleur des opérations le nécessite.
Ils se payent sur le terrain en pillant les lieux où ils interviennent et, une fois l’opération terminée, rejoignent leurs tribus d’origine.
Le dey d’Alger, destitué lors de l’arrivée des Français, dispose de « Sibahis », turcs en grande majorité. Se trouvant sans emploi, ils se rangent en 1830 sous la bannière de Yusuf (Youssouf)1 qui se met au service de la France et en fait des troupes efficaces et redoutées, contribuant à la conquête de l’Algérie. Le mot, déformé par la prononciation française, devient Spahi.
En Algérie
Ces cavaliers, commandés par le « colonel-agha » Marey et recrutés par « Youssouf » Vantini, sont d’abord appelés « chasseurs indigènes » puis « Mamelouks », avant de prendre le nom de « Spahis ». Leur existence est officialisée par quatre textes législatifs :
- la loi du 9 mars 1831 autorise les généraux commandant les pays occupés à former des corps militaires composés d’indigènes et d’étrangers. C’est la première consécration des tirailleurs, zouaves, chasseurs indigènes, légionnaires… ;
– une ordonnance du 10 septembre 1834 prescrit la formation à Alger d’un corps de cavaliers indigènes sous la dénomination de spahis réguliers ;
– l’ordonnance du 7 décembre 1841 crée un corps unique de cavaliers indigènes. Est ainsi régularisé leur emploi depuis plus de dix ans par le corps expéditionnaire français en Algérie ;
– l’ordonnance du 2 juillet 1845 crée trois régiments de spahis :
- le 1er régiment de spahis algériens à Alger ;
- le 2e régiment de spahis algériens à Oran ;
- le 3e régiment de spahis algériens à Bône .
Ces formations se couvrent de gloire dans la quasi-totalité des combats qui émaillent la conquête de l’Algérie et contribuent largement au succès des armes de la France.
Leurs principales victoires sont :
- Constantine en 1836 et 1837 ;
- les Portes de Fer en 1839 ;
- le Collo en 1843 ;
- la prise de la smala d’Abd el-Kader en 1843 ;
- la bataille d’Isly en 1844 ;
- les Aurès en 1846 ;
- la prise de Zaatcha en 1849 ;
- la prise de Laghouat en 1852 ;
- le Hodna en 1864 ;
- la Kabylie en 1871.
Hors d’Algérie
Né en Algérie, le modèle spahis est repris ailleurs par l’armée française :
- en Crimée, en 1854, où Yousouf est chargé de mettre sur pied des escadrons de cavaliers autochtones, les « Bachi-bouzouks » ;
- en Tunisie, où le 4e Spahis est formé le 1er octobre 1886 ;
- au Maroc, avec la participation d’escadrons algériens à l’expansion française, puis avec la création, en 1912, de dix escadrons de spahis formés avec les tabors de cavalerie du sultan du Maroc ;
- au Sénégal, avec une esquisse en 1843, puis une participation effective aux opérations de pacification de 1872 à 1881 ;
- et aussi au cours de l’expansion coloniale de la IIIe République où des unités algériennes et marocaines prennent une part active aux campagnes d’Extrême-Orient, d’Afrique et de Madagascar.
Première Guerre mondiale
En 1914, existent quatre régiments de spahis algériens encasernés à Médéa, Sidi-bel-Abbès, Batna et Sfax (en Tunisie). Un 5e régiment de spahis algériens est créé lors de la mobilisation générale d’août 1914 ; et, un mois plus tard, en septembre, est constituée une brigade de marche à l’aide d’escadrons provenant de toutes les unités. Cette brigade, commandée par le colonel Martin de Bouillon se compose des 1er (lieutenant-colonel Schneider) et 2e (colonel Couverchel) régiments de marche des spahis qui, en août 1915, sont renommés 6e et 7e spahis algériens. Les spahis algériens combattent dès le début des hostilités.
Pendant ce temps-là, au Maroc, les autorités françaises réunissent quatre escadrons auxiliaires de chasseurs marocains et les dirigent sur la France, où, aux ordres du commandant Dupertuis, ils forment le régiment de marche de chasseurs indigènes à cheval qui devient, le 1er janvier 1915, le Régiment de marche des spahis marocains (dépôt à Arles). Quant aux escadrons auxiliaires restés au Maroc, ils donnent naissance au 2e régiment de spahis marocains, lequel sert d’unité de relève au 1er régiment de spahis marocains alors en première ligne en France, puis, à partir de mars 1917, à l’armée d’Orient où il mène force combats qui, en 1918, l’entraînent jusqu’au Danube et à Budapest. Dans cette ville, le 31 décembre 1918, soit un mois après l’armistice, lors d’un raid sur le château de Foth, il capture le maréchal von Mackensen et tout son état-major.
Entre-deux-guerres
Durant cette période, le nombre de régiments de spahis est triplé par rapport aux effectifs de 1914.
En 1921, on dénombre douze régiments de spahis :
- 5 en Algérie ;
- 4 au Maroc ;
- 2 au Levant ;
- 1 en Tunisie.
Spahis d’Algérie à Furnes, Belgique.
Un campement de spahis marocains à Ribécourt, au début de la Première Guerre mondiale
Régiments de spahis algériens dissous
- 1er régiment de spahis algériens (1831-1964)
- 2e régiment de spahis algériens (1832-1962)
- 3e régiment de spahis algériens (1832-1964)
- 5e régiment de spahis algériens (1914-1962)
- 6e régiment de spahis algériens (1914-1956)
- 7e régiment de spahis algériens (1914-1962)
- 8e régiment de spahis algériens (1921-1962)
- 9e régiment de spahis algériens (1921-1961)
- 10e régiment de spahis algériens (1922-1958)
- 11e régiment de spahis algériens (1920-1956)
Régiments de spahis tunisiens dissous
- 4e régiment de spahis tunisiens (1882-1957)
- 5e régiment de spahis tunisiens (1929-1933)
- 12e régiment de spahis tunisiens (1922-1956)
Régiments de spahis marocains dissous
- 1er régiment de spahis marocains
- 2e régiment de spahis marocains (1912-1962) devenu 22e régiment de spahis en 1958.
- 3e régiment de spahis marocains (1922-1962) devenu 23e régiment de spahis en 1958.
- 4e régiment de spahis marocains (1927-1963) devenu 24e régiment de spahis en 1959.
- 5e régiments de spahis marocains (1943-1955)
- 6e régiments de spahis marocains (1944-1962)
- 8e régiment de spahis marocains
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