Milguerres

2 avril 2013

L’opération Nordwind

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 Chronologie de la Seconde Guerre mondiale  

L’opération Nordwind

L’opération Nordwind était une des dernières offensives militaires de la Wehrmacht sur le front de l’Ouest durant laSeconde Guerre mondiale. Elle eut lieu du 1er au 25 janvier 1945 en Alsace du nord et en Lorraine (France).

À la fin du mois de janvier, l’offensive fut stoppée par les troupes alliées constituées d’unités américaines appuyées par des unités françaises. Les combats les plus violents eurent lieu dans les environs de Hatten et de Rittershoffen, dans le département du Bas-Rhin. Durant les batailles de chars qui se déroulèrent entre le 8 et le 20 janvier 1945, Hatten fut presque entièrement détruite.

 

L'opération Nordwind German_counter_in_northern_Alsace_Lorraine

Carte de la contre-offensive allemande en janvier 1945

L’offensive débuta, sans préparation d’artillerie pour ménager l’effet de surprise, dans la nuit du nouvel an 19451. Les soldats américains furent d’abord surpris, mais, après avoir reçu des renforts, ils accentuèrent rapidement leur résistance ce qui fit que l’offensive allemande ne progressa plus que très lentement. Par exemple la 256e division d’infanterie allemande ne progressa le premier jour que de 6 km. Dans le même temps, une offensive secondaire fut lancée au sud de Strasbourg contre les positions françaises.

Le deuxième jour, Reipertswiller et Wissembourg furent réoccupées par les troupes allemandes.

Le 4 janvier, les Américains se replièrent et établirent une ligne de front sur la Moder qui traverse le centre-ville deHaguenau.

Dans la nuit du 4 au 5 janvier, plusieurs bataillons allemands traversèrent le Rhin devant Gambsheim. Ils établirent une tête de pont composée d’éléments hétéroclites et mal nourris. Ils attaquèrent avec acharnement mais beaucoup de soldats allemands étaient prêts à déserter. Il faisait particulièrement froid, l’eau gelait dans les gourdes et le temps était défavorable à l’intervention de l’aviation.

Le lundi 8 janvier, les Allemands amenèrent des forces considérables en Alsace en traversant le Rhin en quinze endroits, en particulier entre Freistett et Gambsheim et entre Fort-Louis et Söllingen. Le XXXIXe Panzerkorps lança son attaque sur Hatten, passage obligé sur la route de Strasbourg : c’était le début de la terrible bataille de Hatten-Rittershofen qui devait durer 12 jours.

De violents combats eurent également lieu autour de la station de pompage de la Breymuhl, près de Rohrwiller. Durant plusieurs jours, du 8 au 11, elle fut la scène de combats acharnés, au corps à corps.

Le mercredi 10 janvier une longue file de réfugiés venant par la route de Wissembourg se déplaça le long du canal de dérivation de la Moder. Au moins un quart de ces gens étaient en chemise de nuit alors que le thermomètre indiquait -10° C. Ils racontaient que les Américains avaient tout anéanti devant eux avec des canons à tir rapide, pour arrêter l’attaque allemande.

 

 

 

 

 

 

Le 15 janvier, pas moins de 17 divisions allemandes étaient déployées au sein des groupes d’armées « G » et « Oberrhein ». Les Allemands réussirent encore à reconquérir d’autres villages ainsi que la forêt de Haguenau. Ils arrivèrent à la porte de cette ville le16 janvier. Au sud, la 2e armée française avait arrêté les Allemands après de durs combats. La 3e division d’infanterie algérienne vint renforcer les troupes américaines au nord.

Mais après le retrait des Américains de Hatten et de Rittershofen le 20 janvier, le front se stabilisa sur la Moder dans la nuit du 20au 21. Les habitants de Hatten qui avaient survécu purent alors sortir des caves où ils s’étaient terrés. Sur les 365 maisons que comptait le village, 350 étaient détruites et partout il y avait des cadavres qui jonchaient le sol. 2 500 soldats et 83 habitants du village y avaient trouvé la mort durant la bataille.

Le 21 janvier, alors que le temps est radieux et la neige abondante, les Allemands se réorganisèrent le long du canal de la Moder et portèrent l’effort principal sur le secteur de Haguenau. Des chars furent vus à l’est de la ville et la population fuit à nouveau.

Le 23 janvier, des avions à réaction allemands lâchèrent des bombes sur Gries, Weitbruch et Kaltenhouse mais le reflux des Américains était terminé. Les troupes allemandes étaient concentrées au nord de la forêt de Haguenau et des chars allemands étaient au Hundshof à Marxenhouse et à Schweighouse. Une patrouille de cyclistes allemands en tenue de camouflage blanche fut repoussée à l’entrée de Haguenau.

Le 24 janvier, les Allemands, conscients de leur faiblesse, n’attaquèrent pas directement Haguenau mais tentèrent de l’encercler afin de faire fuir les Américains. L’attaque fut lancée dans le secteur de Kaltenhouse, de Schweighouse et d’Ohlungen. De violents combats au corps à corps eurent lieu dans les maisons et la papeterie de Schweighouse.

Le 25 janvier, les Allemands lancèrent une ultime contre-attaque, appuyée par trois chars, à partir du Kestlerhof et réussirent à franchir la Moder à mi-chemin entre Kaltenhouse et Haguenau. Les combats les plus durs se déroulèrent dans la soirée, en particulier dans les premières maisons de la ville. La guerre de position s’installa en plein Haguenau, de part et d’autre du canal de la Moder. Le soir même, alors que les renforts américains commençaient à arriver depuis les Ardennes, l’ordre fut donné par Hitler d’abandonner l’opération Nordwind, y compris la tête de pont sur la Moder. Mais les combats ne cessèrent pas pour autant.

Enfin, le XXXIXe Panzerkorps dut se retirer de la région pour être transféré sur le front de l’Oder afin de participer à la défense de Berlin. Cela mit un terme définitif à l’offensive allemande mais une longue guerre de position débuta alors.

Épilogue

À la fin de l’opération Nordwind, les combats faisaient toujours rage dans le nord de l’Alsace et Haguenau fut bombardée quotidiennement par l’artillerie allemande durant de nombreuses semaines.

Le vendredi 2 février 1945, Colmar fut libérée et, pour la France entière, ce fut l’Alsace qui était libérée. Mais le nord de la région restait toujours aux mains de l’occupant. ÀHaguenau, 7 000 personnes restées dans la ville de front vivaient dans les caves et ne tentaient que quelques sorties pour se ravitailler, malgré le danger des obus qui tombaient.

Finalement, le 15 mars 1945, les Américains déclenchèrent la contre-offensive générale vers le nord. Oberhoffen fut attaquée et le premier pont Bailey lancé sur la Moder pour permettre à l’infanterie et aux chars de traverser le cours d’eau. Les Allemands battirent en retraite et les combats s’éloignèrent enfin de « Haguenau la Sanglante », comme l’avait nommée un journal américain. L’Alsace et la Lorraine2 ne furent finalement entièrement libérées que le 20 mars 1945.

Notes et références

  1. ↑ La poche de Colmar [archive]
  2. ↑ Forbach fut libérée le 13 mars, Bitche le 16 mars, et Sturzelbronn le 19 mars 1945.
File:US-TankmovementDrusenheim.jpg
Des blindés américains font mouvement entreBischwiller et Drusenheim.
File:Schillersdorf.jpg
Des enfants-soldats allemands appartenant à la Waffen-SS sont faits prisonniers à Schillersdorf.

 

 

L’opération « Nordwind » vue par un général allemand


Hatten, janvier 1945, la dernière grande bataille de chars :

Comme nous avons pu voir à la télévision, la ville Croate de Vukovar, qui avait subit 3 mois de combats, n’était plus que ruines. Involontairement, cela me fait penser aux 2 villages alsaciens, Hatten et Rittershoffen, qui ne sont qu’à 20 Km de Baden-Baden.

Un grand nombre d’entre nous, passe par ces 2 villages, sans savoir qu’avait lieu à cet endroit même, pendant 4 semaines, la dernière grande bataille de chars sur le front de l’Ouest en janvier 1945. Comme à Vukovar, les habitants essayèrent de survivre à cet enfer, en se réfugiant dans leur cave.

Lorsque les combats entre Allemands et Américains prirent fin, et que les civils purent à nouveau contempler le ciel glacial de janvier, 114 d’entre eux étaient morts, des centaines blessés et leurs maisons détruites, inhabitables.

La population de ces villages de la Ligne Maginot avait subit de rudes épreuves.

Dès le début de la guerre, le 1er septembre 1939, on leur apprend que toute la population doit être évacuée le lendemain.

Avec très peu de bagages, 30 Kg tout au plus, ils marchèrent 75 km avec chevaux et charrettes à boeufs en direction de Saverne, jusqu’à Marmoutier.

De là, ils poursuivirent leur route en train dans des wagons à bestiaux jusque dans le département de la Haute Vienne. L’accueil ne fut pas très chaleureux, car la préfecture de Limoges attendait 2 000 réfugiés de “ Athènes » en Grèce et non de Hatten qui se prononçait comme Athènes.

Après la défaite française en juin 1940, le gouvernement se laissa tout le temps pour organiser le retour des réfugiés, qui n’eut lieu qu’en septembre 1940. On peut se douter de l’état des maisons abandonnées pendant un an. Il n’y avait pas que les soldats français de la Ligne Maginot ou leurs successeurs, mais aussi les soldats allemands qui pillèrent les maisons, ainsi que les civils des villages voisins épargnés par l’évacuation.

La prochaine épreuve eut lieu en mai 1942, alors que les jeunes Alsaciens furent recrutés pour le service militaire allemand. 61 Hattenois tombèrent en Russie et en Italie.

Lorsque le front américain se rapprocha de Hatten et de Rittershoffen en novembre 1944, la population fut à nouveau appelée à quitter les lieux et à se réfugier à Oberseebach et Schleithal, près de Wissembourg.

Bien que toutes les bêtes durent être remises à Iffezheim, les habitants refusèrent de quitter les lieux et restèrent chez eux, ayant déjà subi les mauvaises expériences d’une évacuation en 1939.

Une fois de plus, un malheur arriva. Le 4 décembre 1944, tous les hommes valides, jusqu’à 55 ans, furent recrutés dans l’armée allemande. (Volkssturm)

Seulement 9 jours plus tard, le 13 décembre, les premières troupes américaines passèrent par Hatten en direction de la frontière palatine. La population fut soulagée et crut que la guerre était une fois pour toute finie pour elle.

Mais des jours plus sombres arrivèrent, et la contre-offensive allemande « Nordwind » débuta dès la nuit de la Saint Sylvestre 1944/45.

Expliquons brièvement pourquoi ce qui allait être la dernière grande bataille de chars sur le front ouest-allemand eut lieu.

Pendant qu’une partie des armées alliées avance en France sur l’aile droite de l’axe d’attaque, la 7ème armée US dépasse les Vosges.

  • A gauche, vers Metz jusqu’au  » Westwall  » près de Saarbrücken.
  • Au centre, en traversant la Ligne Maginot et jusqu’à Wissembourg,
  • A droite jusqu’à Haguenau, Strasbourg ayant été conquise entre-temps.

L’attaque de la 7ème armée américaine dut être stoppée et une partie des troupes dut se rendre à Bastogne, une ville des Ardennes belges, menacée par l’offensive allemande dite des Ardennes (à partir du 16-12-44)

L’offensive des Ardennes, débutée le 16 décembre 1944 sous la direction du Generalfeldmarchall von Rundstedt, amena les troupes allemandes jusqu’à la Meuse, au sud de Sedan, mais échoua devant la supériorité aérienne des alliés favorisée, le 24 décembre, par le retour de bonnes conditions météorologiques et à la suite d’un manque de carburant pour les chars allemands

L’attaque de 17 divisions allemandes causa une brèche de 96 km de large et plus de 100 km de profondeur dans le front américain, mais suite aux motifs vus précédemment, l’offensive dût être stoppée le 28 décembre 1944.

Hitler, ne voulant accepter cette défaite, ordonna une attaque de diversion afin d’éliminer la menace sur le flanc sud de son groupe d’armée  » B  » qui restait encore dans les Ardennes.

Cette action débuta la nuit du 1er janvier 1945, sous le nom de « Nordwind »

Les buts de l’opération de l’ OKW (Haut Commandement de la Wehrmacht) étaient:

    • la réappropriation de la basse Alsace,
  • la reprise de Strasbourg, qui pouvait avoir un fort impact psychologique,
  • la coupure de la 7ème Armée active du côté est des Vosges,
  • et, comme déjà mentionné, l’allégement du flanc sud des groupes de l’armée  » B  » dans les Ardennes.

Plan d’attaque de la 1ère armée allemande :

Avance de l’aile droite du dispositif avec attaque de Sarreguemines en passant par la Ligne Maginot, jusqu’à Bining (12 Km ouest – sud-ouest de Bitche).

Attaque sur Bitche, par un second corps de bataille, et jusqu’à la rivière Moder.

Attaque, quelques jours plus tard, par un troisième groupement dit « Alsace », du 6ème corps américain sur un axe de progression allant de Wissembourg jusqu’à la Moder, près de Haguenau, en passant par la localité de Hatten.

Le groupement d’attaque « Alsace » était constitué du 39ème corps d’armée avec :

  • 245ème  » Volksgrenadier-Division « 
  • 25ème  » Panzergrenadier-Division « 
  • 21ème  » Panzer-Division « 
  • 7ème  » Fallschirmjäger-Division « 

A l’inverse de l’armée américaine, qui disposait de toute sa force militaire et de tout son matériel de guerre, les divisions allemandes n’avaient plus que 50% de leur effectif (une division de 15 000 hommes n’en comportait plus que 7500 ) et quelques restes de leurs chars.

Les alliés avaient la maîtrise aérienne, de sorte que tout mouvement de jour des troupes allemandes était impossible.

Le retrait imprévu des Américains :

Au moment même ou s’engagea la confrontation des deux armées, une décision stratégique du haut commandement américain allait momentanément changer le cours de la bataille.

Alors que les Allemands attaquèrent, le commandement américain décida de réorganiser le front alsacien et d’abandonner Strasbourg. Pourquoi donc cela ?

Le général Eisenhower, qui commandait les forces d’invasion depuis son PC de Versailles, était un homme très prudent. Déjà, pendant l’offensive des Allemands sur les Ardennes, il se réserva le 6ème corps américain qui intervenait dans le secteur de Haguenau, afin de pouvoir le retirer en cas de danger.

Lorsque les Allemands gagnèrent du terrain grâce à leur offensive « Nordwind » entre Sarreguemines et Bitche le premier janvier 1945, il ordonna à la 7ème armée américaine de retirer petit à petit, jusqu’au 5 janvier, le 6ème corps américain sur la crête des Vosges, et de quitter la région de Strasbourg.

A la suite de cet ordre, les généraux Eisenhower et de Gaulle, (ce dernier étant le chef du gouvernement de la France libre), se disputèrent. Strasbourg, qui venait d’être reprise aux Allemands par les troupes du général Leclerc, leur serait donc à nouveau abandonnée ? Cela aurait été un outrage pour la France, c’est pourquoi de Gaulle refusa catégoriquement. Il protesta violemment contre l’abandon de la ville. Churchill vint exprès de Paris pour négocier. Eisenhower accepta, bien qu’à contre-cœur, que Strasbourg ne fut abandonnée et il ne put se retenir pour dire à de Gaulle que leur situation serait moins grave si la première armée française, qui était alors sous le commandement du général de Lattre de Tassigny, avait éliminé la tête de pont allemande près de Colmar

De Gaulle répliqua, il défendra Strasbourg, quoi qu’il en soit, même si les forces françaises étaient amenées à opérer indépendamment des ordres d’Eisenhower.

Là-dessus, Ike (Eisenhower) rétorqua que si de Gaulle s’engageait dans cette voie, les troupes françaises n’obtiendraient plus ni munitions, ni essence, pas même un litre! Sur quoi, de Gaulle répliqua, semblerait-il, qu’il empêcherait les alliés d’utiliser les chemins de fer français et toutes les fréquences de radios.

Au final, chacun des hommes restera sur ses positions, mais dans les faits, le retrait des troupes américaines sera compensé par l’installation de la 3e division d’infanterie algérienne, sous les ordres du général Guillaume.

L’avance des Allemands et le retrait des Américains :

Sans prévenir les habitants mosellans, les troupes américaines se retirèrent vers le sud, pendant la nuit du 1er au 2 janvier. Ils rendirent les forteresses fraîchement acquises de la Ligne Maginot sans livrer la moindre bataille

Les troupes de l’aile droite de la 1ère armée allemande lancèrent l’attaque et avancèrent le premier jour, de Sarreguemines vers le sud, pour arriver le deuxième jour à Philippsbourg, à 10 Km au sud-est de Bitche.

Vu ce succès, le 4 janvier, Hitler donna l’ordre aux troupes de l’aile gauche, rassemblées dans le Palatinat, d’avancer sur Hatten et Rittershoffen, en direction de Haguenau.

L’attaque du 39e corps allemand :

4 janvier 1945 : Début de l’avance du groupement d’attaque « Alsace », de Wissembourg sur Hatten et Rittershoffen. Le 3, les Américains s’étaient dérobés et avaient évité le contact.

5 janvier : Alors que le 39e corps avance vers le sud, la 553e Volksgrenadier-Division traverse le Rhin, près de Rheinau, et s’arrête de l’autre côté du fleuve pour former une tête de pont, vers Drusenheim et Gambsheim.

7 janvier : La 25e Panzergrenadier-Division et la 245e Volkgsgrenadier-Division attaquent Stundwiller et sont ainsi à 4 kilomètres de Hatten.

8 janvier : Entre-temps, la 21e Panzer-Division s’est-elle aussi activée, et venue de Seltz, attaque Hatten, défendu par le 315e régiment d’infanterie américaine ( 79e division US) 300 soldats américains sont alors faits prisonniers par les Allemands.

Mais les Allemands ne peuvent maintenir leur présence que du côté est de Hatten, car les tirs intenses de l’artillerie américaine les empêchent d’avancer plus loin dans le village.

9 janvier : Le 1er bataillon du 315e régiment d’infanterie américain est bloqué à Hatten, en raison de l’avance de la 21e Panzer-Division.

10 janvier : Les contre-attaques des Américains se soldent par un échec.

11 janvier : Les 25e Panzergrenadier-Division et 21e Panzer-Division continuent leurs attaques sur Hatten et Rittershoffen, et occupent les deux tiers de Rittershoffen.

12 janvier : A l’appui de violents tirs d’artillerie sur ces deux villages (on pense aux pauvres civils dans les caves !), les Américains essayent de repousser les Allemands hors de Hatten et Rittershoffen.

14 janvier : Les Américains introduisent de nouvelles forces dans la bataille ; la 14e division blindée et une partie de la 79e division d’infanterie .

Le bataillon d’infanterie américain est repoussé hors de Hatten. Certaines parties de Rittershoffen sont reconquises.

16 janvier : Une partie de la 21e Panzer-Division, totalement épuisée, est remplacée par la Fallschirmjägereinheit (unité parachutiste). Ses combattants, à l’aide de lance-flammes, tentent en vain de repousser les Américains hors de Rittershoffen.

17 janvier : Sous l’épaisse neige qui tombe sans arrêt, les combats de maisons à maisons se poursuivirent dans les deux villages.

19 janvier : Les troupes allemandes avancent de Solingen vers le Rhin, jusqu’à Roeschwog et Sessenheim, mais ne peuvent soulager les Allemands à Hatten et Rittershoffen.

20 janvier : Le 6e corps américain est obligé de se retirer de Hatten et de Rittershoffen, et de retraiter sur la Moder près de Haguenau. Les difficiles affrontements et les revers subis à Hatten et Rittershoffen en sont la raison, mais aussi le danger d’un éventuel encerclement par les Allemands pouvant déboucher par la tête de pont établie plus au sud, près de Sessenheim en direction de Haguenau.

22 janvier : A la suite du retrait des Américains, ordre fut donné à la 25e Panzergrenadier-Division de les poursuivre vers Betschdorf en passant par la forêt de Haguenau, jusqu’à la rivière Moder.

24 janvier : Lors de sa marche en avant, la division réussit à former une tête de pont au-delà de la Moder.

25 janvier : A 23 heures, le téléphone du poste de commandement (Gefechtsstand) de cette Division retentit :

Bien que cet endroit de la Moder fût très bien défendu contre les attaques américaines, Hitler ordonna, à l’étonnement de tous:

    • de se dégager de la tête de pont
    • de s’éloigner de l’ennemi,
  • de se retirer de l’Alsace.

Quelle était la cause de l’arrêt de l’opération  » Nordwind  » :

L’avancement des armées soviétiques sur la ligne d’arrêt de la rivière Weichsel obligea le haut commandement de retirer, sans plus attendre, les meilleures forces du front ouest afin de les lancer sur le front est où le danger se faisait de plus en plus menaçant.

C’est ainsi que la 25e Panzergrenadier-Division recula sur Wissembourg, puis se dirigea sur Germersheim, pour embarquer à bord de trains en partance pour Kustrin an der Oder.

On peut se douter de l’état de désabusement des unités et des soldats allemands qui furent impliqués dans les combats souvent endurés dans la glace et la neige, et qui avaient fait reculer l’adversaire en direction de Strasbourg. Tous leurs efforts furent anéantis d’un seul coup.

Comme l’offensive des Ardennes, l’opération Nordwind échoua également.

Les buts de l’opération, soit la coupure de la 7e armée américaine et la reprise de Strasbourg ne furent même pas partiellement atteints.

A la fin du mois de mars, les alliés atteignirent le Rhin et le traversèrent à Remagen et à Oppenheim.

Les pertes totales de l’opération Nordwind ne sont pas réellement connues. On estime que les combats pour la possession des deux villages, Hatten et Rittershoffen, coûtèrent la vie à :

  • 110 civils
  • 1 500 soldats Allemands
  • 1 500 soldats Américains.

Le nombre de blessés est d’environ 10 000. A cela s’ajoute la destruction des villages; rien qu’à Hatten sur 350 maisons, 300 n’étaient plus habitables.

Le 16 juin 1985, les maires de Hatten et de Rittershoffen inaugurèrent, à mi-chemin entre les 2 villages, un monument où apparaît un char Sherman gravé en relief. J’étais invité à cette fête. 

D’autres étaient venus :

  • 50 Américains qui appartenaient à l’époque à la 79e division d’infanterie américaine.
  • Le commandant de la 25ème Panzergrenadier-Division, le général Burmeister, avec 40 personnes de cette division qui s’était avancée jusqu’à la Moder.
  • Un cortège de militaires américains de Heidelberg.
  • Un cortège de militaires français, avec musiciens.

Une troupe de militaires allemands qui avait été invitée ne fit pas son apparition; malgré tous les efforts, le Bundesverteidigungs-ministerium (ministère de la Défense de la république fédérale allemande) refusa : l’armée n’a pas l’autorisation de participer à des manifestations de tradition, même si celles-ci la concernent directement. Sans commentaire.

Dr. Karl Schnell, général en retraite (1992).     http://www.lignemaginot.com/ligne/esch/combats/nord.htm

sources

wikipedia et http://www.lignemaginot.com/ligne/esch/combats/nord.htm

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