Milguerres

24 janvier 2013

Mordehaï Anilevich

milguerres @ 22 h 08 min

 retour page d’Accueil

 retour à la Seconde Guerre Mondiale

Ghetto de Varsovie

Mordehaï Anilevich

commandant du soulèvement du ghetto de Varsovie
-
Mordehaï Anilevich anilev11

(traduction en français, document word disponible sur le net)
Mordéhaï Anilevich, commandant du soulèvement du ghetto de Varsovie, provenait d’une famille pauvre qui vivait dans un quartier pauvre. Lorsqu’il termine ses études secondaires, il s’unit au mouvement juvénile “Hachomer Hatsaïr”. Dans ses activités en tant que guide des jeunes, ses qualités de leader et d’organisateur se sont détachées.

Le 7 de septembre 1939, une semaine après le début de la guerre, Anilevich, avec ses amis du mouvement juvénile, s’échappa de Varsovie vers les régions orientales en croyant que l’armée polonaise arrêterait l’avancée allemande. Le 17 septembre, l’armée soviétique occupa les régions orientales de la Pologne. Anilevich essaya de traverser la frontière avec la Roumanie afin de créer une route de fuite (sortie) pour que les jeunes puissent arriver en Israël. Mais il fut capturé et reclus dans une prison soviétique. Après sa libération, il retourna au ghetto de Varsovie et, en chemin, il visita différentes communautés.

Après une courte période à Varsovie, Anilevich partit pour Vilna, en Lituanie, où il rencontra beaucoup de réfugiés, membres des mouvements juvéniles et des groupes politiques occidentaux. Peu de temps avant, la ville avait été incorporée au territoire de l’URSS.

Il exigea de ses collègues d’envoyer certains membres qui rentraient des territoires occupés en Pologne pour continuer les activités éducatives et politiques clandestines. Sa fiancée, Mira Fukrer et lui, furent parmi les premiers volontaires qui retournèrent à Varsovie. A partir de janvier 1940, Anilevich s’est converti en activiste clandestin professionnel. En tant que leader de son mouvement juvénile, il organisa des cellules et des groupes de jeunes, il enseigna et collabora pour des publications clandestines, il organisa des réunions et des séminaires et il rendit visite à des groupes dans différentes villes.

Il dédia une partie de son temps à apprendre l’hébreu et à lire et étudier l’histoire, la sociologie et les sciences économiques. En même temps, il exprima son opinion dans des publications et lors de conférences.
Lorsqu’il divulgua les nouvelles (informations) de l’extermination en masse des Juifs en Europe orientale, les activités d’Anilevich changèrent. Immédiatement, il commença à organiser des groupes d’autodéfense à l’intérieur du ghetto de Varsovie. Les premiers essais pour contacter les forces agissant à l’extérieur du ghetto, sous les ordres du gouvernement polonais à Londres, échouèrent. Entre mars et avril 1942, Anilevich et d’autres collègues fondèrent le “Groupe Antifasciste”. Le “groupe” ne remplissait pas les expectatives des sionistes et après une vague d’arrestations de membres communistes, l’organisation fut démantelée.

Pendant l’été 1942, lorsque la grande déportation de Juifs débuta depuis le ghetto de Varsovie vers les camps d’extermination, Anilevich se trouvait en visite en Pologne, dans la région sud-ouest qui avait été annexée au territoire allemand, alors qu’il essayait d’organiser une défense armée. A son retour, il trouva seulement 60.000 Juifs sur les 350.000 qu’il y avait auparavant et une “Organisation Combattante Juive”, un petit groupe de combattants sans armes avec beaucoup de problèmes et de failles, en plus des pertes de combattants.

Il commença à réorganiser le groupe et a obtenu un grand succès car, après la grande déportation, l’idée du combat avait reçu beaucoup de soutien de la part des groupes clandestins. Le pas suivant fut de construire un comité public et un comité coordinateur. En novembre 1942, Anilevich fut élu commandant en chef. Jusqu’en janvier 1943, peu de groupes de combattants intégrés par des membres des mouvements juvéniles se sont établis dans le ghetto. Un contact fut implanté avec l’armée polonaise commandée depuis Londres et des armes provenant de la partie polonaise de la ville furent fournies.

En janvier 1943, le nazisme programmait une grande déportation de Juifs du ghetto de Varsovie vers les camps d’extermination. L’organisation ne disposait pas du temps suffisant pour pouvoir riposter, mais les groupes armés décidèrent de réagir. Le plan de la résistance était constitué de deux parties. Anilevich commanda la bataille dans la rue principale. Les combattants s’unirent avec les déportés et quand ils reçurent un signal entre les rues Zamenhoff et Niska, ils attaquèrent les gardes. Les Juifs s’échappèrent et se dispersèrent. La majorité des membres de Hashomer Hatzair moururent lors de cette bataille. Ce fut une manœuvre très importante puisque, quatre jours après le soulèvement, les nazis ont suspendu leur opération.

Les trois mois suivants, de janvier à avril 1943, furent décisifs pour l’organisation clandestine, avec une préparation intensive, sous le commandement d’Anilevich. Le 19 avril, lors de la veille de Pessah, la dernière déportation commença et elle éclata (fit exploser) la rébellion. Au début, la supériorité de la résistance était manifeste et les nazis connurent beaucoup de pertes. Il y eut trois longs jours de batailles dans les rues. Mais les nazis dépassaient largement la résistance au niveau du nombre d’hommes et d’armes, c’est pour cela que les centaines de combattants, armés seulement de revolvers, n’eurent aucune chance. Cependant, les combattants juifs ne se rendirent pas et même les survivants qui se cachèrent dans des refuges, ne se sont pas rendus malgré les intimidations et les promesses. Les forces nazies se sont vues obligées de brûler les maisons une par une et de détruire toutes les cachettes du ghetto. La lutte dura quatre semaines et le 16 mai 1943, après un grand nombre de pertes, le général Jurgen Stroop informa que le ghetto avait été mis en déroute et que « le faubourg juif de Varsovie n’existait plus”.

Pendant les premiers jours de bataille, Anilevich commanda les forces de la résistance. Lorsque les batailles dans les rues prirent fin, il déplaça le quartier général vers un refuge dans la rue Mila au numéro 18. Le 8 mai, Anilevih fut assassiné à cet endroit avec quelques-uns uns de ses collègues.

 

 

 

anilev10
A painting of Mordechai Anielewicz and his girlfriend Mira Fuchrer in the ruined Warsaw ghetto.(wikipédia)

anilev12

http://nl.wikipedia.org/wiki/Bestand:Yad-Mordechai-Anilevich-memorial-1_crop.jpg
Mordechai Anilevich memorial.
ghetto10
Affiche en allemand et en polonais du 23 avril 1943 annonçant que le ghetto est bouclé :
le général SS Jürgen Stroop interdit à quiconque d’entrer dans le ghetto sous peine de mort.
Tous les laissez-passer antérieurs sont annulés
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/ghetto_varsovie.htminsurr10

Insurrection du ghetto de Varsovie. Photo extraite du rapport de mai 1943 de Jürgen Stroop à Heinrich Himmler. Légende originale en allemand : « Forcés hors de leurs trous ». Cette photo est l’une des plus célèbres de la Seconde Guerre mondiale
légende image exécutée à partir de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Stroop_Report_-_Warsaw_Ghetto_Uprising_06b.jpg

 retour page d’Accueil

 retour à la Seconde Guerre Mondiale

Ghetto de Varsovie

Les commentaires sont desactivés.

Ostduvalderoost |
Nikeairjordan99 |
Donsipeny |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Cercle Généalogique de la D...
| Nikefrair
| Soldeburberryk