Passchendaele 9 et 12 octobre 1917
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DEVOIR DE MEMOIRE POUR LES AUSTRALIENS
post à leur honneur, car selon quelques recherches effectuées sur divers sites…
leur présence n’est pas évoquée dans plusieurs batailles…
j’ai décidé de publier ces divers évènements pour leur rendre honneur…
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Passchendaele 9 et 12 octobre 1917
source récits :
http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/battlefields/passchendaele-october-1917.html
WIKIPEDIA
sources images : http://commons.wikimedia.org
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Dès le 5 octobre 1917, la tentative britannique visant à repousser la ligne allemande à l’est d’Ypres par une série d’opérations « mordre et tenir bon » avait remporté un certain succès. Cependant, le coût en était considérable : des milliers d’hommes avaient été tués, étaient morts de leurs blessures ou blessés si grièvement qu’ils ne pourraient plus jamais se battre. De plus, entre la crête de Broodseinde, l’endroit où l’attaque du 4 octobre avait si bien réussi, et Ypres, soit une distance d’environ huit kilomètres, le paysage avait été pulvérisé par les obus d’artillerie des deux armées. Tant que le beau temps se maintenait, les Anglais avaient pu transporter du ravitaillement et l’artillerie au rôle si capital. En effet, l’artillerie était l’ingrédient essentiel des tactiques « mordre et tenir bon » car si le barrage roulant n’était pas à même de protéger l’avance de l’infanterie britannique, celle-ci se retrouverait à la merci des mitrailleurs ennemis. Après le 4 octobre 1917, la pluie ruisselait et le champ de bataille et toutes ses approches se convertirent en une mer de boue. Transporter un équipement de guerre lourd au front dans ces conditions était devenu presque impossible. Beaucoup de conseillers de haut niveau recommandèrent de suspendre « l’offensive de Flandres » pendant l’hiver mais le Général Sir Douglas Haig, commandant en chef, avait entendu dire que les Allemands étaient sur le point de s’effondrer. Il ordonna donc de poursuivre le combat.
Le 9 octobre 1917, les divisions britanniques soutenues par les Australiens lancèrent l’attaque contre le village de Passchendaele dans des conditions épouvantables. Dans la boue et sous la pluie, leurs efforts s’avérèrent futiles mais le haut commandement estima qu’on avait gagné suffisamment de terrain pour être en mesure d’ordonner une nouvelle attaque le 12 octobre. Le fer de lance de cette attaque devait être la troisième division australienne assortie de la division néo-zélandaise, toutes deux soutenues par la quatrième division. Comme on l’avait prédit, dans l’ensemble, les obus du bombardement de soutien explosaient dans la boue sans causer de dégâts et offraient donc peu de couverture réelle. Les hommes devaient continuer à avancer, péniblement embourbés, affrontant les casemates allemandes armés de leurs seuls fusils, grenades et mitrailleuses légères.
La division néo-zélandaise en particulier a le souvenir d’un véritable carnage. Les barbelés restèrent intacts devant des positions allemandes fermement défendues, et des centaines de Néo-zélandais furent tués ou blessés. La boue d’une petite vallée fluviale au dessous de Passchendaele embourba la plupart des soldats de la troisième division australienne et les tirs des mitrailleuses allemandes ralentirent le noyau central de l’attaque. Le capitaine Clarence Jeffries et une douzaine de ses hommes du 34e bataillon (Nouvelle-Galles du Sud) se lancèrent à l’assaut d’une tranchée défendue par 35 Allemands et quatre mitrailleuses. Cela permit à l’avance de continuer encore quelque temps. Le capitaine Jeffries dirigea plusieurs autres assauts contre des positions de mitrailleuses jusqu’à ce qu’il soit abattu. On lui décerna la Victoria Cross (Croix de Victoria) à titre posthume.
Quelques Australiens atteignirent les quartiers extérieurs de Passchendaele. Cependant, ils n’étaient pas suffisamment puissants pour tenir le terrain et à la longue furent obligés de se replier et d’abandonner leurs gains. Le lendemain de cette attaque avortée, les brancardiers australiens eurent du mal à retrouver les blessés. Les Allemands évitèrent de tirer sur les brancardiers et dans certains cas leur indiquèrent même où se trouvaient les blessés. Certains hommes épargnés furent retrouvés profondément enfoncés dans la boue mais la tâche des brancardiers était un vrai cauchemar. Malheureusement, les casemates allemandes qui avaient été saisies et transformées en postes de secours étaient entourées d’hommes blessés alités sur des brancards et attiraient les tirs d’obus allemands comme des aimants. La journée du 12 octobre se résuma à 3 000 victimes pour la troisième et à 1 000 victimes pour la quatrième division australiennes sans qu’on n’ait obtenu le moindre avantage.
L’échec du 12 octobre ne signala pas la fin de la troisième bataille d’Ypres. Le 18 octobre, le Corps d’armée canadien fut placé dans la zone de combat pour remplacer les Australiens épuisés, d’une part pour empêcher les Allemands d’attaquer les Français, d’autre part pour obtenir une meilleure position pour l’hiver mais aussi pour détourner leur attention de l’attaque surprise des Anglais prévue sous peu à Cambrai en France. Dans le cadre des cinq attaques menées entre le 26 octobre et le 10 novembre, les Canadiens saisirent Passchendaele mais « l’offensive de Flandres » fut par la suite avortée. Pendant cette période, les Canadiens avaient reçu le soutien intermittent des unités australiennes.
Entre le début du mois d’août et la fin du mois de novembre 1917, les cinq divisions australiennes perdirent 38 000 hommes sur les 475 000 recensés pour l’ensemble des forces britanniques. Plus de 11 200 Australiens succombèrent pendant les combats ou périrent de leurs blessures, dont 6 405 pour le seul mois d’octobre. En effet, le mois d’octobre 1917, responsable à lui seul de 26 000 pertes australiennes dues aux combats fut le mois le plus meurtrier de la guerre pour l’Australie. En raison des conditions épouvantables, la lutte pour remporter Passchendaele devint célèbre et l’ensemble de « l’offensive de Flandres » est souvent connu simplement sous le nom de « Passchendaele ». Au printemps 1918, les Allemands attaquèrent Ypres et tout le terrain qui avait été conquis à la fin de 1917 fut abandonné.
Zonnebeke, cimetière de Tyne Cot
- Sur le camp éternel de la gloire – Cimetière de Tyne Cot
- C’était le blockhaus de Tyne Cot – Le 40e Bataillon à Tyne Cot
- Les nombreux chemins vers l’enfer – Le capitaine Frank Hurley à Passchendaele voir ces récits sur : http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/tyne-cot/index.html
Description 1:10000 scale army artillery barrage map from the First Battle of Passchendaele during the Third Battle of Ypres.
Date 1917
Source Exerpt from Australian War Memorial (www.awm.gov.au)
http://blog.awm.gov.au/awm/wp-content/uploads/maps/Broodseinde_barrage.pdf.
Auteur Field Survey Company, Royal Engineers
La bataille de Passchendaele
Troisième bataille d’Ypres
source WIKIPEDIA
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La bataille de Passchendaele aussi connue comme la troisième bataille d’Ypres eut lieu entre le 31 juillet et le 6 novembre 1917 à Passendale, en Flandre-Occidentale, pendant la Première Guerre mondiale, elle opposa l’armée britannique, l’armée canadienne et des renforts de l’armée française, à l’armée allemande.
Après le succès obtenu en juin 1917 lors de la bataille de Messines par les troupes britanniques du général Herbert Plumer, Douglas Haig, le commandant en chef du BEF (British Expeditionary Force), estime qu’une percée est possible. Pour lancer son offensive, il choisit le secteur d’Ypres au sud-ouest de la Flandre, au nord-ouest de la Belgique. Grâce à ce nouvel assaut, Haig espère atteindre les bases de U-boots situés à Bruges, à 50 kilomètres du front. En effet, à cette période de la guerre, l’offensive sous-marine allemande a atteint son apogée et commence à peser fortement sur l’économie britannique. Cependant l’objectif principal reste de déloger les Allemands de leurs positions sur la crête entre Westrozebeke et Broodseinde, ce avant l’hiver, et en fin de compte de réaliser la très attendue percée pour laquelle des centaines de milliers d’hommes ont donné en vain leur vie depuis la fin de l’année 1914. La crête de Vimy était complètement détruite après la guerre!
Le succès de l’offensive dépend essentiellement du facteur vitesse puisque l’on sait par expérience que dans cette zone et en cette saison, il y a au mieux trois semaines d’affilée sans pluie. Or la pluie ralentit les mouvements et condamne quasiment toute tentative d’assaut. Une pluie continuelle s’abat sur le secteur d’Ypres bien plus tôt que prévu : la boue fait son apparition et les cratères d’obus se transforment en dangereux bourbiers. Malgré ce contretemps climatique, l’offensive est maintenue : le centre du dispositif est confié à la Ve armée du général Hubert Gough, la droite à la IIe armée de Plumer et la gauche à la Ire armée française du général Antoine. C’est la IVe armée allemande qui se trouve en face.
L’offensive débute le 31 juillet à 3h30 du matin par un épais brouillard qui ne facilite pas la progression britannique. Rapidement on s’aperçoit que cette dernière est plus difficile et plus lente que prévu. Toutefois, les troupes de l’Entente remportent quelques succès : au nord d’Ypres, les villages de Sint-Juliaan, Pilkem et Bikschote sont enlevés. Cependant au sud-est, la poussée vers la route Ypres-Menin est bloquée, notamment en raison d’une pluie incessante qui ralentit considérablement les mouvements de troupes. Ces deux semaines de pluie permettent aux Allemands de se réorganiser et de faire face plus efficacement aux assauts britanniques.
Le 16 août, Haig lance une nouvelle offensive : la Ve armée de Gough est lancée contre la ligne Geluveld-Langemark qui est conquise mais l’avancée s’arrête là. Le moral des soldats britanniques s’effondre : ces derniers maudissent la boue, la résistance allemande et les états-majors qui les sacrifient inutilement.[réf. nécessaire]
Étant donné l’échec de l’assaut du général Gough, Haig ordonne à la IIe armée de Plumer d’attaquer le plateau de Geluveld au nord de ses positions mais au sud d’Ypres. La troisième offensive de la bataille de Passchendaele débute le 20 septembre à 5h40 : quatre divisions dont deux australiennes se lancent à l’assaut d’un front de six kilomètres entre Klein Zillebeke et le Westhoek. La progression des Britanniques se fait mètre par mètre et ceux-ci subissent les constantes contre-attaques des troupes du Kaiser qui utilisent pour la première fois du gaz moutarde, qui, plus tard, sera baptisé ypérite du nom de la ville d’Ypres où il a été utilisé pour la première fois. Les victimes de ce gazage ne se comptent pas seulement dans les troupes anglaises, mais aussi dans les troupes belges qui tiennent la voie ferrée Ypres-Roulers d’où leur artillerie soutient la progression anglaise. Une division anglaise atteint presque le village de Geluveld et le Bois du Polygone est conquis. Au Nord, la Ve armée progresse jusqu’à Zonnebeke.
L’ultime offensive, fixée le 6 novembre à six heures, est confiée au Canadian Corps de Currie et a pour objectif les villages de Passchendaele (actuellement Passendale) et de Mosselmarkt, et la crête au-delà. Les 1re et 2e divisions, appuyées par un puissant barrage d’artillerie, enlèvent les deux villages en deux heures avec des pertes s’élevant à 2 238 hommes.
Enfin, le dernier assaut du 10 novembre, a permis d’atteindre le reste des hautes terres surplombant Ypres, et de les prendre malgré les tirs allemands. La bataille de Passchendaele, connue également sous le nom de troisième bataille d’Ypres, s’arrête là.
Les Canadiens à Passchendaele1
À l’automne 1917, après le grand succès de l’armée canadienne à la bataille de la crête de Vimy en avril de la même année, on envoie celle-ci dans le sud de la Belgique.
Au début du mois d’octobre, les Canadiens sont envoyés pour prendre la relève de l’ANZAC et participer à l’offensive visant à prendre Passchendaele.
Le 26 octobre, l’offensive canadienne commence. La réussite de la bataille amère de Passchendaele tient à l’héroïsme des hommes qui sont parvenus à franchir les zones ennemies malgré la résistance farouche qu’on leur opposait. L’avancée dans la boue et sous les tirs ennemis est lente, et les pertes sont lourdes. Malgré l’adversité, les Canadiens atteignent les abords de Passchendaele le 30 octobre, à la fin de la seconde attaque, sous une pluie battante
Bilan
La bataille de Passchendaele a finalement permis de soulager la pression sur l’armée française et le saillant d’Ypres a été enfoncé de huit kilomètres. Mais les pertes (morts, blessés et disparus) s’élèvent à environ 8 500 Français, 4 000 Canadiens, 250 000 Britanniques, dont au moins 40 000 disparus, le plus souvent noyés dans la boue, et 260 000 Allemands. Une boucherie presque inutile, à l’image de la plupart des grandes offensives du front Ouest de la Première Guerre mondiale.
]Anecdotes
Douglas McKie, historien des mathématiques, blessé à Passchendaele, interrompt sa carrière dans l’infanterie des suites de sa blessure. David Gallaher (joueur de rugby à XV, capitaine des « Originals » néo-zélandais) est décédé le 4 octobre 1917 au combat à Passchendaele.
Le groupe de heavy metal Iron Maiden a composé une chanson traitant de cette bataille sur leur album Dance of Death : Paschendale.
Chris de Burgh a également écrit une chanson relatant la lettre qu’un soldat anglais écrit à sa belle, lettre qui est en fait une mélodie pour oublier la peur et l’horreur de cette bataille qui vient (This song for you, Spanish Train and Other Stories).
La chanson The Price of a Mile, sur l’album The Art of War du groupe suédois Sabaton parle elle aussi de cette bataille.
God Dethroned, groupe de death/black néerlandais, a composé un album entier sur cette bataille : Passiondale (2009).
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