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29 décembre 2012

Représailles contre les civils

milguerres @ 0 h 36 min

  retour page d’Accueil fleche-boule8 dans retour à la Grande Guerre

Représailles contre les civils

http://www.mairie-hautmont.fr/Decouvrir-Hautmont/Histoire-et-patrimoine/La-premiere-guerre-mondiale/Represailles-contre-les-civils

Voir les prisonniers de guerre français

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La Grande Guerre : un moment charnière dans l’évolution des violences contre les civils.

La guerre est l’héritage de comportements violents, issus du XIXe siècle : massacres, représailles, déportations, génocides et formes d’exploitation économique. La question des atrocités contre les civils comporte deux dimensions : la réalité de ce qui s’est passé et l’imaginaire collectif.

Les invasions de 1914 furent l’occasion de violences intenses contre les populations civiles, surtout en France et en Belgique. Lors de l’invasion de 1914, les Allemands furent convaincus qu’ils se trouvaient en face d’un soulèvement massif des civils belges et français, le tout orchestré par les Gouvernements, et dirigé par les édiles locaux. Cette « peur » des civils se traduit rapidement par des représailles sévères : exécutions collectives, incendies, « boucliers humains » et déportation d’environ 15 000 civils belges et français vers l’Allemagne.

Mais, les civils n’ont pas présenté une résistance organisée face à l’ennemi ; les Allemands ont été victimes d’une « peur » imaginaire.

Les accusations d’atrocité ont été lancées par les deux camps et font partie de la « culture de guerre ». Dès le début, la Grande Guerre fut vécue comme une lutte pour la survie nationale et comme un affrontement de valeurs idéologiques opposées. Chaque camp se posant comme l’incarnation de la « civilisation », l’ennemi devint le « barbare » voué par sa nature à l’accomplissement d’actes atroces.

Ainsi en tant que symbole de la violation de la patrie, le viol des femmes acquit une importance sans commune mesure avec l’extension du phénomène.

Toutefois, la brutalité bien réelle à l’égard des civils a nourri les accusations contre le Reich.

Sources : Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918, Paris, 2004

 

La déportation

LES ÉVACUATIONS FORCÉES

tiré et rédigé à partir du document pdf :  Represailles_contre_les_civils  de l’article disponible sur :

 http://www.mairie-hautmont.fr/Decouvrir-Hautmont/Histoire-et-patrimoine/La-premiere-guerre-mondiale/Represailles-contre-les-civils

Devant l’impossibilité de nourrir la population occupée, à partir de 1915, les Allemands ont l’idée d’évacuer moyennant finances une parties des civils qui le désirent. La population visée est celle des indigents, vulgairement appelée « bouches inutiles », celle des enfants, vieillards, démunis. L’occupant essuie des refus par patriotisme et peur des pillages.

Seuls quelques kilogrammes de bagages sont autorisés, les conditions de transports sont pénibles, chères (environ 500 F), longues (via la Suisse la France libre)

A partir de 1916 ces évacuations sont imposées, elles touchent les enfants, les personnes âgées ou malades, invalides, les mères sans emplois.

Le gouvernement français laisse faire hypocritement, refusant de financer semblable opération pour concentrer ses efforts de guerre et laisser accuser les Allemands de mauvais traitements.

La situation des jeunes enfants évacués seuls car orphelins ou dont les parents n’ont pas été touchés par les mesures d’évacuation est catastrophique : ils ont été ballotés sans accompagnement suffisant dans une détresse psychologique

et matérielle ignoble entre leur région de départ, la Suisse et la France.

 

LE CAS DES FEMMES DÉPORTÉES DE PÂQUES 1916

Elles avaient été épargnées jusque là. Mais la situation devient critique pour l’occupant face l’anglophilie évidente de la population occupée, les difficultés de ravitaillement, l’échec du travail volontaire.

Soudain l’occupant organise des rafles au domicile. 20 000 personnes sont déportées, avec un bagage n’excédant par 30kg, elles voyagent dans des wagons à bestiaux.

Les séparations donnent lieu à des scènes indescriptibles

d’angoisse, de panique, de folie de mères arrachées à leurs enfants.

Elles sont conduites en Allemagne, dans les Ardennes, dans l’Aisne pour des travaux agricoles et industriels, elles sont soumises à un examen gynécologique, présentées comme des prostituées.

Leur quotidien est terrible : le froid, la faim, les longues journées, l’interdiction de correspondre avec leur famille.

Pour quelles raisons? De nouvelles bouches inutiles? Plus certainement les Allemands ont voulu humilier l’adversaire en attentant à l’honneur des femmes. Les femmes sont une arme de choix dans la guerre totale.

Une autre explication apparaît à travers les mouvements sociaux durant la période : Dès 1915, les femmes allemandes manifestent contre la misère, les occupants ont-ils voulu prévenir ce mouvement dans les territoires occupés ?

 

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Femmes déportées dans un camps à Holzminden (Prusse Orientale)


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Les Hautmontois ont été également victimes de déportation :

« Un certain nombre d’habitants ont été déportés en Allemagne ou dans des colonnes de discipline, par suite de condamnations encourues sous prétexte d’espionnage, de l’aide apportée aux jeunes gens pour franchir les lignes ennemies par la Hollande, pour aller accomplir leur devoir envers la Patrie, d’armes trouvées au cours de perquisitions, du refus d’obtempérer aux réquisitions, etc ». (AM d’Hautmont, extrait d’une délibération)

 

Camp retranché et travail forcé
La pérennité de l’occupation, c’est avant tout pour les civils
concernés le piège de l’enfermement

 


Les déportations vues par la presse

d’alors :

« Une partie des hommes qui s’y trouvaient encore furent considérés comme prisonniers de guerre. On entassa les autres dans des trains avec les femmes et les enfants, quand les Uhlans ne les poussèrent pas devant eux à travers la campagne

(…)

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Les épidémies favorisées par l’amaigrissement et l’affaiblissement touchent les camps de travail forcé : dysenterie, tuberculose, folie, dépression grave, sans oublier les accidents du

travail. Le taux de mortalité est élevé d’autant que l’effort militaire est tourné vers le front.

Une véritable terreur est mise en place dès 1914, qui dure jusqu’en 1918. Les civils des régions occupées subissent une forme de siège de l’intérieur où terreur militaire et administrative se relaient pour maintenir la sujétion à l’égard de l’ennemi. Pour les civils, les

Allemands sont perçus comme des « barbares » et des « sauvages ».

Des civils sont traités comme des esclaves

Des civils sont traités comme des esclaves ! Dès les premières semaines de l’occupation, des hommes, des femmes et des adolescents ont été réquisitionnés pour remettre en état les voies ferrées et les routes. Le Reich crée alors les Zivil Arbeiter Bataillonen (ZAB) pour ces civils qui portent un brassard rouge. Beaucoup sont ensuite déportés dans les camps de travail des régions occupées françaises ou belges (sans parler des déportations en Allemagne, cf panneaux à ce sujet).

La vie concentrationnaire se traduit par de très longues heures de travail, des conditions de logement et de nourriture sévères, de longs déplacements, sous surveillance militaire. A l’immense prison de l’occupation militaire se surajoute la prison du camp.

Les enfants et les seniors sont contraints de garder les troupeaux, de ramasser les baies sauvages,

de balayer les rues, d’éplucher les légumes, mais aussi de creuser les fossés, de sarcler et de moissonner.

Sources : Encyclopédie de la Grande Guerre & Les Oubliés de la Grande Guerre

 

Camp retranché et travail forcé
les Hautmontois ont eu aussi à subire le joug
allemand et le travail forcé

 L’essentiel de ceux qui avaient continué à résider dans le Nord et le Nord-Est de la France jusqu’en 1918 ont été forcés à l’évacuation vers la Belgique ou l’Allemagne.

represaille-contre-les-civils

Hautmont devient un « camp retranché
», (selon les dires d’une délibération de 1914).On ne peut plus
en sortir sans autorisation. Toute rébellion est très sévèrement punie..

« Au cours des hostilités, les habitants en grand nombre ont été envoyés au travail forcé par les Allemands. Notamment 600 de nos compatriotes ont été envoyés en colonne de représailles à
Moeugres, par suite de leur manifestation hostile, ainsi que celle de la population lors de leur levée. Ils ont subi des mauvais traitements pour leur refus de travailler à leur arrivée.
Ces malheureux ont subi les rigueurs du terrible hiver 1916/1917, sans abris, avec une nourriture infecte pour subsistance. Une dizaine d’entre eux y sont morts des suites de privations et mauvais
traitements, indépendamment de ceux qui sont rentrés atteints de tuberculose ou autres maladies chroniques ».
Délibération, AM Hautmont, extrait

 

La résistance

La résistance est sensible sous une certaine forme d’humour véhiculé par des blagues, des chansons, des faux avis comme celui qui avertit la population d’une distribution de loupes pour retrouver la viande dans son assiette, suite à un précédent avis précisant le rationnement de la viande. Une résistance plus sérieuse s’organise pour aider les plus démunis, celle des notables qui deviennent otages pour garantir les réquisitions et le paiement des indemnités, les maires, les industriels, les conseillers municipaux en font partie. Ils acceptent cette situation en punition collective des refus du travail volontaire, et autres exactions.

En Belgique comme en France elle naît spontanément et s’organise très tôt : 1ère acte de résistance consiste à l’aide aux soldats en situation irrégulière (ils souhaitent rejoindre la France libre ou l’Angleterre).
Ils rejoignent la clandestinité dans les forêts, les fermes isolées et même certains corons, et autres cachettes urbaines.

Rôle important des femmes

Les femmes jouent un rôle important, les déplacements, l’identité sont très contrôlés, ils nécessitent de nombreux faussaires pour la fabrication des laisser passer et des faux papiers.

Louise de Bettignies organise un réseau d’espionnage, son pseudonyme est Alice Dubois.

Le réseau organise d’abord l’évacuation de soldats par la Belgique.
Léonie Vanhoutte alias « Charlotte » est sa complice. Elles élargissent leur action aux renseignements grâce à un poste émetteur et des photographes, elles indiquent aux alliés le mouvement des troupes, l’emplacement des batteries allemandes, les lieux favorables pour les lâchers de pigeons.
Le réseau est arrêté le 16 Mars 1916, Louise de Bettignies meurt en déportation en 1918.

Un second réseau se forme « Bavay-Dour-Mons », les femmes en sont les principales inspiratrices.

Elles cachent des soldats dans la forêt de Mormal.

La princesse de Croy participe au réseau d’aide.

« Ces prisonniers avaient tous leur
marraine de guerre, lesquelles leur
passaient des nourritures en cachette, et
leur renouvelaient leur linge de corps
chaque semaine ».
Extrait de délibérations, AM Hautmont

« En leur apportant ces secours, un grand
nombre d’habitants ont été condamnés à
de fortes amendes et à la prison, où les
gardes-chiourme allemands avaient pour
mission de les bastonner et de les torturer,
ce qui a entraîné la mort de plusieurs ».
Extrait de délibérations, AM Hautmont

tiré et rédigé à partir du document pdf :  Represailles_contre_les_civils  de l’article disponible sur :

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