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19 mars 2013

Résistance héroïque à Bir Hakeim

milguerres @ 22 h 59 min

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voir également : Fusiliers marins à Bir Hakeïm

Résistance héroïque à Bir Hakeim 

Résistance héroïque à Bir Hakeim  photo10

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Le déroulement détaillé de la bataille (26 mai-2 juin)
sources :
1) document pdf : http://www.birhakeim.fr/pdf%20pedagogique_160512.pdf
que vous pourrez télécharger et sauvegarder
2) articles du Journal des débats politiques et littéraires au jour le jour

 

 

 

À 12 h 30, les Allemands lancent leur manoeuvre de diversion au nord, contre les Sud-Africains.
À 13 heures, une patrouille du BM2 signale par radio des mouvements au nord de Bir Hakeim.
Dans la soirée, les blindés allemands contournent la position de Bir Hakeim. Toute la nuit les Français entendent des bruits de moteur au sud de leurs positions.

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Plan schématique de Bir Hakeim.

MERCREDI 27 MAI

Les Germano-italiens ont franchi la ligne de défense alliée et détruisent à 2 heures la 3e brigade motorisée indienne à Bir el Harmat. Rommel lance la 90e division légère allemande sur Tobrouk et 70 chars de la division blindée italienne « Ariete » contre Bir Hakeim.
Au terme d’un combat furieux qui se termine au corps à corps, les défenseurs de Bir Hakeim ont détruit 32 chars italiens, dont six à l’intérieur même de la position.
Profitant de l’accalmie qui suit les combats, des patrouilles françaises rendent inutilisables les matériels abandonnés par l’ennemi et capturent des sapeurs démineurs italiens. 91 Italiens ont été faits prisonniers, dont le colonel Pres¬tissimone, qui commandait l’attaque. Les Français ne comptent qu’un blessé.

JEUDI 28 MAI

Rommel l’a emporté à Bir el Hamat, mais il a perdu un tiers de ses chars. Nulle part les champs de mines n’ont pu être franchis et les convois de ravitaillement n’ont pu rejoindre l’Afrika Korps.
La position de Bir Hakeim est cernée sur trois côtés, mais les défenseurs utilisent les passages dans les champs de mines pour effectuer plusieurs raids fructueux.

VENDREDI 29 MAI 

Le gros des chars allemands se replient vers le sud, où ils sont rejoints par un convoi de ravitaillement qui a contourné par le sud la ligne de défense.
Rommel modifie ses plans et décide de concentrer ses forces plus à l’ouest, dos au champ de mines, à hauteur de Gott el Oualeb, où résiste la 150e brigade anglaise, attaquée à la fois à l’ouest et à l’est.
La 1re BFL poursuit ses sorties, détruisant 15 véhicules et faisant 50 prisonniers.

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Journal des débats politiques et littéraires – 1942/05/29 (Numéro 729).

SAMEDI 30 MAI 

Face à la résistance des Alliés, appuyés par la Royal Air Force (RAF), Rommel renonce à avancer plus au nord et se prépare à une contre-offensive britannique.
Les Français Libres, ayant découvert un passage fait par les Italiens dans le marais de mine du « V », envoient les Bren-carriers de la Légion contre les automitrailleuses italiennes.
À 8 heures, 620 soldats de la 3e brigade motorisée indienne, abandonnés dans le désert par les Allemands, se présentent sur la position.

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Journal des débats politiques et littéraires – 1942/05/30 (Numéro 730)-1942/05/31.

DIMANCHE 31 MAI 

À 7 heures, un convoi de ravitaillement réussit à passer, amenant vivres, eau et munitions. Il repart dans la nuit avec blessés et prisonniers.
À 8 heures, le détachement Messmer attaque 15 chars ennemis au canon dans le « V ».
Le BM2 est attaqué par la chasse ennemie.

LUNDI 1er JUIN 

À 7 h 30, le bataillon du Pacifique est envoyé à l’ouest jusqu’à Rotonda Segnali, en vue de la reprise de l’offensive par la 8e armée. Repérée par l’aviation ennemie, la colonne est attaquée par 15 Messerschmitt 110 qui détruisent plusieurs véhicules, tuent 3 Néo-calédoniens et blessent 4 Tahitiens et 3 fusiliers marins. La défense anti-aérienne abat 4 avions. L’aviation ennemie bombarde également Bir Hakeim, tuant 7 fusiliers marins.
Pendant ce temps, Rommel détruit le camp fortifié de Gott el Oualeb, dans le « V », au nord de Bir Hakeim. 3 000 hommes sont faits prisonniers, des centaines de chars détruits, 100 chars et 123 canons capturés. La route de Tobrouk est ouverte.
Dans la nuit, l’ordre de tenir la position de Bir Hakeim est confirmé.
Plutôt que d’attaquer Tobrouk, Rommel fait converger ses forces contre Bir Hakeim, qui contrarie son offensive en menaçant ses lignes arrières de communications.
Dans la nuit une formation d’attaque de 1 000 véhicules, chars et automitrailleuses, se dirige vers la position : la division italienne « Trieste » du sud-est, la 90e division légère allemande du nord-est, la 33e unité de reconnaissance allemande de l’ouest.

MARDI 2 JUIN

À 8 heures, une attaque de blindés est repoussée par le détachement du « V ».
À 10 h 30, deux parlementaires italiens viennent demander la reddition mais sont éconduits.
À 12 heures, commence un intense pilonnage d’artillerie, interrompu quelques heures par un vent de sable.
À 19 heures, les tirs d’artillerie reprennent, soutenus par une trentaine de bombardiers.
Le bataillon du Pacifique est de retour dans la nuit.

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Journal des débats politiques et littéraires – 1942/06/02 (Numéro 732).

MERCREDI 3 JUIN

À partir de 6 heures, 12 raids aériens sont lancés sur Bir Hakeim, par vagues de 20 bombardiers. 8 avions ennemis sont abattus par la 
défense antiaérienne française et la RAF.
À 9 heures, deux prisonniers anglais libérés apportent un ultima¬tum écrit et signé de la main de Rommel, venu en personne devant Bir Hakeim. Devant le refus de Koenig, les chars et l’artillerie lourde 
allemande pilonnent la position.
5 000 obus et 200 tonnes de bombes tombent sur Bir Hakeim.

JEUDI 4 JUIN

De 6 à 8 heures, puis de 9 à 15 heures, attaques des Stukas. 250 tonnes de bombes sont déversées, 5 500 obus tirés. Quatre appa¬reils sont détruits.
Des bataillons ennemis arrivent à se positionner à la limite du champ de mines et se lancent à l’assaut de la position. Mais les tirs d’artillerie les arrêtent.
Un vent de sable se lève dans la soirée. Dans la nuit, des combats opposent les pionniers ennemis, qui tentent de déminer les passages, et les patrouilles françaises.
À 13 heures, la 7e brigade motorisée britannique force l’encercle¬ment. Deux convois de munitions réussissent à atteindre la position.
Dans la soirée, 20 chars simulent une attaque à l’ouest contre le BM2. Dans la nuit, les pionniers tentent de percer des brèches dans le champ de mines, refermées par les sapeurs français.
Rommel envoie un plénipotentiaire pour demander la reddition. Koenig refuse de lui répondre.

VENDREDI 5 JUIN 

À 6 heures, la 8e armée lance une offensive au nord, dans le secteur de Knightsbridge, dans le « chaudron ».
Elle tourne au désastre.
À 9 heures, l’artillerie germano-italienne reprend ses tirs contre Bir Hakeim. Occupée au « chaudron », la Luftwaffe accorde un répit à la position.
À 10 h 30, un convoi de munitions britannique arrive à Bir Hakeim, puis repart vers sa base de départ avec les blessés transportables.

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Journal des débats politiques et littéraires – 1942/06/05 (Numéro 735).

SAMEDI 6 JUIN 

Avant d’attaquer Tobrouk, son objectif initial, Rommel 
dirige vers Bir Hakeim la 15e division Panzer avec l’artil¬lerie lourde de l’Afrika Korps et les divisions mécanisées 
« Ariete » et « Trieste ». Les Français Libres sont 3 723, les Germano-italiens 37 000. La BFL combat à 1 contre 10.
À 11 h 30, deux bataillons de la 90e division légère at¬taquent la Légion au sud, appuyés par les chars et les canons d’assaut. Pendant ce temps, les pionniers commencent à ouvrir une brèche dans la première ceinture de mines.
À 17 heures, deux bataillons attaquent le réduit du fort, au sud. La compagnie Roudaut parvient à briser leur élan.
Dans la soirée, un nouveau simulacre d’attaque est lancé contre le BM2. Le but est de provoquer les pièces antichars, afin d’en situer l’emplacement, et de sonder les défenses, pour trouver le point faible.

DIMANCHE 7 JUIN 

L’ennemi s’empare du « V » et positionne à proximité du champ de mines des groupes d’assaut de la 90e division légère qui creusent des tranchées et y disposent des mi¬trailleuses lourdes, des mortiers et des canons.
Dans la nuit, l’aspirant Bellec traverse les lignes ennemies et conduit un ultime convoi de ravitaillement.

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Vue aérienne de Bir Hakeim.

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Journal des débats politiques et littéraires – 1942/06/06 (Numéro 736)-1942/06/07.

LUNDI 8 JUIN 

À 7 h 30, 60 bombardiers ennemis déversent 120 tonnes de bombes. L’artillerie se déchaîne sur le BM2, dans le secteur nord de la position, jusqu’à la nuit tombée.
À 10 heures, une première attaque d’infanterie et de chars se brise sur le champ de mines, à 200 m des premières lignes 
françaises.
À 13 heures, dans le secteur sud, le bataillon du Pacifique, repousse une attaque de chars et d’infanterie appuyée par 60 bombardiers. Au même moment, les tirailleurs du BM2 détruisent 2 chars au nord.
De son côté, la RAF fait 500 sorties pour appuyer la défense de Bir Hakeim.

MARDI 9 JUIN 

Durant toute la matinée, l’artillerie ennemie pilonne le secteur des 
« Mamelles ». À 12 h 30, elle vise particulièrement les batteries fran¬çaises de 75.
À 13 heures, 160 Junkers 88 bombardent la position ; les camions opé¬ratoires du groupe sanitaire divisionnaire sont atteints (15 blessés et 3 
infirmiers sont tués), ainsi qu’une réserve d’eau.
Vers 17 heures, le général Ritchie ordonne à la 1re BFL de décrocher, la position de Bir Hakeim n’étant plus essentielle.
À 20 heures, Félix Broche, commandant du bataillon du Pacifique, est tué avec son adjoint par un obus.

MERCREDI 10 JUIN 

Comme les deux jours passés, un épais brouillard couvre le camp retranché. Quand la brume se dissipe, à 9 heures, les tirs d’artillerie reprennent, assourdissants. Toute la matinée, de violentes attaques sont menées au nord et à l’est.
À 10 heures, Bir Hakeim subit un bombardement massif de 100 avions ennemis. Le secteur nord et le PC du géné¬ral Koenig sont particulièrement visés.
Décidé à en finir, Rommel envoie encore 130 bombar¬diers contre la position à 13 heures et encore une cen¬taine dans la soirée.
À 17 heures, l’ordre de sortie est donné.

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Journal des débats politiques et littéraires – 1942/06/10 (Numéro 739)

La sortie de vive force (11 juin)

Prévenus des dispositions à prendre à la nuit tombante, le capi¬taine Gravier et ses 35 sapeurs s’activent dans la pénombre pour déminer le passage de la porte sud-ouest.
À minuit et quart, la colonne s’ébranle, les légionnaires en tête. 
Pendant plusieurs heures, au milieu des champs de mines, la mêlée est intense. Les trois lignes successives de positions 
ennemies sont passées au corps à corps. La confusion est 
propice aux initiatives et aux actes de bravoure.

Ensuite, ils doivent prendre l’azimut 213 pour rejoindre la balise 837, à 12 km, où est prévu le recueil par les camions et les ambu¬lances britanniques.
70 % des pertes totales de la 1re BFL ont lieu lors de cette opération.

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Journal des débats politiques et littéraires – 1942/06/11 (Numéro 740).

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Journal des débats politiques et littéraires – 1942/06/12 (Numéro 741).

LES RESPAPES

Le BM2 décroche à 3 h 30. Le premier convoi de blessés, conduit par l’aspirant Bellec arrive à 4 heures, suivi par le convoi Champrosay 
à 4 h 30. Puis, au cours de la matinée, s’égrènent des groupes d’hommes épars. Un groupe de fusiliers-marins, le dernier, se présente à 20 h 30.

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Les rescapés de Bir Hakeim rejoignent les lignes 
britanniques toutes unités mélangées.

LES ALLEMANDS DANS BIR HAKEIM ABANDONNÉ

Rommel est surpris par cette sortie audacieuse.
Rommel : « Une fois de plus, la preuve était faite qu’un chef décidé à ne pas jeter le fusil après la mire à la première occasion peut réaliser des miracles, même si la situation est apparemment désespérée.
Dans les premières heures de la matinée du 11 juin, la 90e légère occupait Bir Hakeim. 500 Français, la plupart blessés, tombèrent entre nos mains.
Dans la matinée, je visitais la forteresse, théâtre de furieux combats ; nous avions attendu sa chute avec impatience » (La Guerre sans haine).
Général Schultz, chef du service de renseignement de Rommel : « Je dois dire, car ceci est la vérité, que le 11 juin, lorsque nous arrivâmes sur les ruines de Bir Hakeim, deux cents prisonniers furent faits sur la position abandonnée ; tous étaient blessés et tous se défendirent jusqu’au bout, les armes à la main ».

LE SORT DES PRISONNIERS

Le 12 juin, Radio-Berlin annonce que tous les prisonniers seront exécutés comme francs-tireurs.
Une heure plus tard, la BBC diffuse un communiqué du général de Gaulle : « Si l’armée allemande se déshonorait au point de tuer des soldats français faits
prisonniers en combattant pour leur patrie, le général de Gaulle fait connaître qu’à son profond regret, il se verrait obligé d’infliger le même sort aux prisonniers allemands tombés aux mains de ses troupes.»
Le même soir, changement de ton à la radio de Berlin : « À propos des militaires français qui viennent d’être pris au cours des combats de Bir Hakeim, aucun malentendu n’est possible. Les soldats du général de Gaulle seront traités comme des soldats. »

L’EFFET BIR HAKEIM EN FRANCE

La bataille de Bir Hakeim connaît un grand écho dans la Résistance intérieure. Dans son numéro du 24 juin 1942, Libération, organe du mouvement Libération-Sud, écrit : « Bir Hakeim n’est qu’un épisode de la guerre, ce n’est qu’un combat de la bataille de Libye, mais pour la France, c’est une résurrection ».
Dans les mois qui suivent, des maquis, des compagnies de corps francs prennent le nom de Bir Hakeim.
À partir de mars 1943 paraît Bir-Hakeim, un mensuel clandestin imprimé à Bourg-en-Bresse puis Morez et largement diffusé dans toute la zone sud.

RÉACTIONS DES CHEFS ALLEMANDS

Au cours d’un déjeuner, Hitler affirme : « Les Français sont les meilleurs soldats d’Europe… après nous ; Bir Hakeim en est la preuve ».
Lors de l’inspection du camp fortifié, après la sortie des Français Libre, Rommel déclare à ses officiers :
« Ici, Messieurs, il ne pouvait y avoir que des soldats au moral de fer, servant parfaitement leur armement et commandés par un chef de valeur et énergique ».
Le général Rommel : « La résistance la plus acharnée et la plus héroïque de la guerre du désert m’a été opposée par les soldats français, à Bir Hakeim, en mai-juin 1942 ».
Le maréchal allemand Kesselring : « Le deuxième front constitué par la résistance imprévue des Français Libres à Bir Hakeim a contribué à la défaite allemande de Stalingrad ».

LE CIMETIÈRE DE BIR HAKEIM ET LES PÈLERINAGES

Après la victoire d’El Alamein, une délégation de la BFL revient sur les lieux.
Elle trouve à l’intérieur de la position les corps de 188 camarades que les Allemands ont abandonné sans sépulture, dans leur hâte de poursuivre les Alliés en retraite.
Les légionnaires vont récupérer les déchets de ciment répandus sur le sol des dépôts vides de Tobrouk et criblent le sable du désert pour en extraire le gravier. Avec ces matériaux, le génie érige une stèle sur le cratère de la bombe qui a détruit l’hôpital et anéanti son poste de secours avec 15 blessés et 3 infirmiers, le 9 juin. Les corps des disparus sont inhumés par leurs camarades. Ils ont été transférés à Tobrouk en 1955.

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Mont Valérien

Érigé près de la clairière des fusillés, au Mont Valérien, sur décision du général de Gaulle le Mémorial de la France 
Combattante est inauguré le 18 juin 1960 par le président de la République. Il forme un mur de 150 m de long, avec une croix de 12 m de haut en son centre. Il porte 16 hauts-reliefs en bronze, oeuvres de 16 sculpteurs différents, et constitués de différentes allégories.
Parmi ses hauts-reliefs, Bir Hakeim (oeuvre de Raymond Martin) : « Du 27 mai au 10 juin 1942, en Libye, la 1re Brigade Française Libre du général Koenig défend la position de Bir Hakeim investie par les forces germano-italiennes, forçant par le glaive le barrage de fer et de feu qui l’encercle ».

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voir également : Fusiliers marins à Bir Hakeïm

 

sources 
http://www.birhakeim.fr/pdf%20pedagogique_160512.pdf
GALLICA

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