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26 mars 2013

Les compagnons de la libération de la DFL

Classé sous — milguerres @ 22 h 34 min

 

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Résistance … la lutte contre le mal

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DES DIFFERENTES UNITES DE LA DFL 

La présentation ci-dessous reprend les mentions des Unités telles qu’elles sont indiquées dans l’Annuaire de la 1ère DFL 
http://www.1dfl.fr/les-hommes-de-la-dfl/les-compagnons-de-la-dfl/

 

Pierre, Noël BEAUGRAND 02/06/1943 Lieutenant DFL
Diégo, Charles, Joseph BROSSET 20/11/1944 Général DFL 
Adolphe, Blaise, Auguste DIAGNE 18/01/1946 Médecin commandant DFL
René, Octave, Xavier GENIN 30/03/1944 Lieutenant colonel DFL
Philippe, Marie, Joseph, Charles KIEFFER 28/08/1944 Capitaine DFL
Pierre-Marie, Joseph KOENIG 25/06/1942 Général DFL
Edgard, René, Marie, LARMINAT (de) 01/08/1941 Général DFL
Claude, Armand, Louis LE HENAFF 16/10/1945 Lieutenant DFL
Paul, Louis, Victor, Marie LEGENTILHOMME 18/11/1945 Général DFL 
Raymond LEROY 06/04/1945 Capitaine DFL
André, Paul LICHTWITZ 07/03/1945 Médecin commandant DFL
Jacques MENESTREY 27/12/1945 Lieutenant pharmacien DFL
Victor MIRKIN 07/07/1945 Commandant DFL 
Raoul, Charles MONCLAR 01/06/1943 Général DFL
Noukoun NOUKOUN-KONE 02/06/1943 Adjudant DFL
Marcel, Louis, Théodore ORSINI 07/03/1945 Médecin commandant DFL
Hippolyte, Frédéric PIOZIN 02/06/1943 Capitaine DFL
Maurice, Henri PROCHASSON 07/08/1945 Capitaine dentiste DFL
Philippe SASSOON 07/03/1945 Lieutenant dentiste DFL
Pol THIBAUX 07/03/1945 Médecin capitaine DFL
André THOREAU 20/11/1944 Chef d’escadron DFL 
Lucien THUILLIEZ 02/06/1943 Adjudant DFL
Jean VIALARD-GOUDOU 09/09/1942 Médecin Lieutenant colonel DFL
Charles VIGNES 27/12/1945 Médecin Lieutenant colonel DFL
René AMIOT 18/01/1946 Lieutenant DFL
André PARANT 13/05/1941 Lieutenant DFL 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DE LA LEGION 
Alain, Marie, Léon AGENET 20/01/1946 Lieutenant Légion
Dimitri AMILAKVARI 09/09/1942 Lieutenant Colonel Légion
Paul, Jean, Louis ARNAULT 02/06/1943 Chef de Bataillon Légion
Gabriel, Eugène, Sélestin BABLON 28/05/1945 chef de bataillon Légion
René, Louis, Pierre BABONNEAU 09/09/1942 chef de bataillon Légion
Joseph BAKOS 07/03/1945 Sergent Légion 
Jacques, Marie, Paul BEAUDENOM DE LAMAZE 11/05/1943 Capitaine Légion
Henri BENEVENE 17/11/1945 Soldat Légion
Lionel BENEYTON 21/01/1946 Lieutenant Légion
François BOLIFRAUD 18/01/1946 Lieutenant Légion 
Maurice, Marcel BONTE 07/03/1945 Sergent Légion
Jacques, Jean BOURDIS 27/12/1945 Lieutenant Légion
Pierre, Jean BOURGOIN 20/11/1944 Lieutenant Légion
Gabriel BRANIER 11/05/1943 Adjudant chef Légion
Gabriel BRUNET DE SAIRIGNE 09/09/1942 Capitaine Légion
Augusto BRUSCHI 23/06/1941 Sergent Légion
Gustavo CAMERINI 03/06/1943 Lieutenant Légion
Alfred, CAZAUD 23/06/1941 Lieutenant colonel Légion
Renaud, Marie, René CORTA (de) 03/06/1943 Capitaine Légion
André DAMMANN 09/09/1942 Soldat Légion
Dino DEL FAVERO 23/06/1941 Caporal chef Légion
Jean DEVE 11/05/1943 Capitaine Légion
Hermann ECKSTEIN 26/08/1943 Sergent Légion
Jean, Henri, Marcel EON 17/11/1945 Sous Lieutenant Légion
Joseph, FERRIERES DE SAUVEBOEUF (de) 20/11/1944 Lieutenant Légion
Yvan FRANOUL 17/11/1945 Caporal Légion
Pierre FREMOND 17/11/1945 Lieutenant DFL 
GARGUE Félicien 23/06/1941 Caporal Chef Légion
André, Jean GENET 02/06/1943 Médecin capitaine Légion
Hubert, Jean, Louis, Joseph GERMAIN 20/11/1944 Lieutenant Légion 
Noël GIORGI 23/06/1941 Adjudant Légion
William, Joseph GOULD 16/10/1945 Sous lieutenant Légion
Marcel, Jean-Marie GUILLOT 20/11/1944 Sous lieutenant Légion
John, Freeman HASEY 18/04/1942 Lieutenant Légion
Pierre HAUTECLOCQUE (de) 14/07/1941 Capitaine Légion
Yves, Marie HAUTIERE (de la) 07/08/1945 Capitaine Légion
Jules, Jean, Louis HIRLEMAN 07/03/1945 Aumônier Légion
André IMA 29/12/1944 Sergent Légion
Jean, Corentin JAOUEN 18/01/1946 Sous lieutenant Légion
Yves, Félix, Pierre JULLIAN 29/12/1944 Lieutenant Légion
Imre KOCSIS 09/09/1942 Sergent Légion
André, Libéral, Emile LALANDE 20/11/1944 Chef de Bataillon Légion
Pierre LANGLOIS 23/06/1941 Lieutenant Légion
Georges, François, Marie LAOUENAN 18/01/1946 Lieutenant Légion
Felipe, Martinez, Arengo, MAEZTU 02/06/1943 Lieutenant Légion 
Stanislas, Marie MALEC-NATLACEN 20/11/1944 Aumônier Légion
Jean-Pierre, Robert MALLET 29/12/1944 Sous lieutenant Légion
Claude MANTEL 07/03/1945 Lieutenant Légion
Pierre MESSMER 23/06/1941 Lieutenant Légion 
Rémond, Martial MONCLAR 23/06/1941 Capitaine Légion
René MONDENX 17/11/1945 Adjudant chef Légion
René, André, Achille MOREL 23/06/1941 Capitaine Légion
Jacques, Charles MOUCHEL-BLAISOT 07/03/1945 Lieutenant Légion
Jules MURACCIOLE 28/05/1945 Lieutenant Légion
Louis, Albert NICOLAS 09/09/1942 Sergent Légion
Jacques, Marie, Roch, André PARIS de BOLLARDIERE 23/06/1941 Capitaine Légion
Etelvino PEREZ 20/11/1944 Sergent Chef Légion
Jean, Eugène POIREL 20/11/1944 sous lieutenant Légion
Ange POIS 23/06/1941 Soldat Légion
Jean PROSZECK 20/11/1944 Caporal Légion
Bernard SAINT-HILLIER 27/05/1943 Capitaine Légion
Jean-Pierre, Henri SARTIN 09/09/1942 Lieutenant Légion
Jean, Victor, Ernest SIMON 23/06/1941 Lieutenant Légion
Jean Marie SOUBERBIELLE 11/05/1943 Sous lieutenant Légion
Jacques TARTIERE 21/08/1941 Adjudant Légion
Alexandre TER SARKISSOFF 20/01/1946 Capitaine Légion
Ettore TONEATTI 23/06/1941 Soldat Légion
Jaime, Ramon, Angel TURRELL Y TURRULL 09/09/1942 Sergent Chef Légion
Georges, Slavomir UNGERMAN 18/01/1946 Lieutenant Légion
Edward, Béhumil VAZAC 07/03/1945 Capitaine Légion
Richard VERHEUST 09/09/1942 Soldat Légion
Michel, René VERSTRAETE 17/11/1945 Adjudant Légion
Otto WAGNER 07/08/1945 Chef de Bataillon Légion 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU 22e BMNA 
Roger, Henri, Fernand ANDRE 02/06/1943 Lieutenant 22e BMNA
Mohamed BEL HADJ 17/11/1945 Sous Lieutenant 22e BMNA
Bernard, Marie, Thérèse DEMOLINS 07/03/1945 Sous Lieutenant 22e BMNA
Pierre LEQUESNE 02/06/1943 Capitaine 22e BMNA 
Jean MAGNE 28/05/1945 Capitaine 22e BMNA
François, Antoine, Pierre, Marie BIGO 20/11/1944 22e BMNA
Jean, Marie FEVRE 16/10/1945 Lieutenant 22e BMNA
Paul-Hémir MEZAN 20/11/1944 Capitaine 22e BMNA
Edmond, Simon NESSLER 27/12/1945 Lieutenant 22e BMNA
Stéphane PIOBETTA 20/11/1944 Lieutenant 22e BMNA
Georges PROST 17/11/1945 Lieutenant 22e BMNA
Marie, Roger TASSIN 20/11/1944 Lieutenant 22e BMNA 

COMPAGNONS DE LA LIBERATION DE L’INFANTERIE COLONIALE 
Raymond, Paul, Etienne APPERT 31/12/1942 Lieutenant colonel Infanterie coloniale
Pierre, Alexandre MARCHAND 26/08/1941 Colonel Infanterie coloniale 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BM 1 
Guy BAUCHERON DE BOISSOUDY 09/09/1942 Capitaine BM 1
Emile BOUTHEMY 01/02/1941 Sergent chef BM 1
Amédée, Emmanuel, A BROUSSET 04/07/1944 Capitaine BM 1
Charles COLONNA d’ISTRIA 04/07/1944 Lieutenant BM 1
Jean, Marie, Justin COUPIGNY 04/07/1944 Médecin capitaine BM 1
Edmond COUSSIEU 04/07/1944 Adjudant BM 1
Raymond, Jean, Marie DELANGE 02/12/1941 Lieutenant colonel BM 1
Thadée, Henri DIFFRE 07/08/1945 Capitaine BM 1
Alphonse, Pierre , Dymas GUENA 04/07/1944 Lieutenant BM 1
Michel LARINE 04/07/1944 Adjudant BM 1
Yves, Noël MONTEGGIANI 13/03/1943 Adjudant Chef BM 1
Corentin PRIGENT 04/07/1944 Sous lieutenant BM 1 
Pierre, Eugène, Georges ROUGE 09/09/1942 Capitaine BM 1
Jacques, Marie, Joseph SEGRAIS (LE JUGE de) 04/07/1944 Adjudant BM 1 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BM 2 
Henri, François AMIEL 09/09/1942 chef de bataillon BM 2
Maurice, Henri Albert BAYROU 28/05/1945 Capitaine BM 2
André, Marie, Pierre, François BLANCHARD 09/09/1942 Lieutenant BM 2
Gilbert CHEVILLOT 14/07/1944 Capitaine BM 2
Marcel, Henri, Auguste, Marie, FAURE 07/03/1945 Capitaine BM 2
Pierre, Georges GABARD 09/09/1942 Lieutenant BM 2
Paul, Louis GUENON 28/05/1945 Médecin capitaine DFL 
Paul GUILLON 02/06/1943 Médecin capitaine DFL 
Georges KOUDOUKOU 09/09/1942 Sous lieutenant BM 2
Paul KOUDOUSSARAGNE 09/09/1942 Soldat BM 2
René LEMOINE 27/12/1945 Lieutenant BM 2
Jean LHUILLIER 07/07/1945 Capitaine BM 2
MOUNIRO 09/09/1942 Adjudant chef BM 2
Jean, René MUFRAGGI 17/11/1945 Lieutenant BM 2
Robert ROUX (de) 09/09/1942 Lieutenant colonel BM 2
François VALLI 28/05/1945 Lieutenant BM 2 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BM 3 
Roméo, Joseph ANTONIOTTI 23/06/1941 Caporal 
Georges, Charles BAVIERE 23/06/1941 Capitaine BM 3
Idrisse DOURSAN 23/06/1941 Sergent BM 3
Pierre, François GARBAY 17/04/1944 Lieutenant Colonel BM 3
Louis, Emile GAUTHERON 23/06/1941 Sergent BM 3
André KAILAO 23/06/1941 Soldat BM 3
Jen NEMIR 23/06/1941 Sergent Chef BM 3
Marcel VINCENT 30/06/1941 Sergent-chef BM 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BM 4 
Fernand AYME 17/11/1945 Sergent Chef BM 4
Henri, Eugène, Marie BEAUGE-BERUBE 07/08/1945 Lieutenant BM 4
Julien, Emile, Adolphe CHABERT 07/03/1945 Capitaine BM 4
Albert, André CHAREYRE 07/03/1945 Capitaine BM 4
Guy, Denis, Jean CHARMOT 20/11/1944 Médecin capitaine BM 4
Raymond DEFOSSE 02/06/1943 Capitaine BM 4
René, Louis, Alexandre DUPONT 17/11/1945 Adjudant BM 4
Henri, Marie FOUGERAT 29/12/1944 Chef de Bataillon BM 4
Philippe, Raoul FRATACCI 16/10/1945 Lieutenant BM 4
Site Compagnons du Havre 
Georges JEANPERRIN 24/03/1945 Capitaine BM 4
Albert PIAULT 20/11/1944 Aspirant BM 4
Jean-Charles PLANTEVIN 17/11/1945 Sous lieutenant BM 4 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BM 5 
François, Marie ARZEL 07/07/1945 Sergent Chef BM 5
Raoul BEON 10/12/1943 Médecin capitaine BM 5
Pierre BERNARD 10/12/1943 Lieutenant BM 5
Jean, Henry, Arsène CEDILE 22/01/1946 Capitaine BM 5
Henri, Jean, Guy COTTERET 17/11/1945 Sergent chef BM 5
Georges, Etienne, Abel DELRIEU 20/11/1944 Lieutenant BM 5
Roger, Charles GARDET 25/06/1943 Lieutenant Colonel DFL Pierre, Jean, Marie HAUTEFEUILLE 20/11/1944 Capitaine BM 5
Jean JESTIN 20/11/1944 Sergent Chef BM 5
Louis LE BASTARD 17/11/1945 Lieutenant BM 5
Roger, Jean-Marie MAYLIE 28/05/1945 Lieutenant BM 5
André QUELEN 18/01/1946 Lieutenant BM 5
François, Henri, Jean SEITE 07/03/1945 Sous lieutenant BM 5
Denis, Joseph THIRIAT 17/11/1945 Adjudant BM 5 

COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BM 11 
Roland ALIBERT de FALCONNET 29/12/1944 Lieutenant BM 11
Abel, Marcel, Edouard BILLY 17/11/1945 Lieutenant BM 11
Michel CRUGER 18/01/1946 Adjudant BM 11
Louis, Paul, Claude DUPUIS 20/11/1944 Lieutenant BM 11
André GALLAS 28/05/1945 Lieutenant BM 11
Gilbert, André GARACHE 28/05/1945 Sous lieutenant BM 11
Nicolas, Jules GLOS (de) 07/08/1945 Capitaine BM 11
Yves HERVE 28/05/1945 Médecin capitaine BM 11
Georges HUGO 04/07/1944 Lieutenant BM 11
Xavier, Adrien LANGLOIS 04/07/1944 Capitaine BM 11
Guy, Armel, Joseph, Gabriel, Marie LE CONIAC de la LONGRAYS 18/01/1946 Lieutenant BM 11
Jules, René, Alexandre LE MIERE 16/10/1945 Sous lieutenant BM 11
Joseph, Jean-Baptiste, Jacques LEONARD 20/11/1944 Sous Lieutenant BM 11
André MAZANA 29/12/1944 Adjudant Chef BM 11 
Pierre, Eugène MOGUEZ 16/10/1945 Lieutenant BM 11
Louis RICARDOU 23/06/1941 Soldat BM 11
Charles ROSSIGNOL 07/07/1945 Lieutenant BM 11
Benjamin TAGGER 20/11/1944 Capitaine BM 11
Nicolas WYROUBOFF 29/12/1944 Adjudant BM 11 

COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BM 21 et BM 24 
Hervé COUE 29/12/1944 Caporal chef BM 21
Camille CUNIN 17/11/1945 Lieutenant BM 24
Jacques LEMARINEL 20/11/1944 Aspirant BM 24
Paul, Pierre TRIPIER 20/11/1944 Aspirant BM 24 

COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BIM
Valentin, Eloi BEHELO 07/03/1941 Adjudant BIM
Louis, René BENARD 07/03/1941 Sergent Chef BIM
Michel BOLLOT 18/01/1946 Lieutenant BIM
René, Georges, Eugène BRIOT 07/03/1941 Capitaine BIM
Joseph, Marie, CASILE 07/03/1941 Sergent chef BIM
Pierre, Gabriel CHEVIGNE de 09/10/1945 Colonel BIM
Charles, Emile, Auguste CLERC 07/03/1941 Capitaine BIM
Fortuné DELSAUX 07/03/1941 Sergent BIM
Pierre, Marc DELSOL 07/03/1941 Sergent BIM
Marceau FAUCRET 07/03/1941 Caporal BIM
Raphaël, Albert, Alfred FOLLIOT 07/03/1941 Chef de Bataillon BIM 
Toussaint GOZZI 07/03/1941 Caporal BIM
Rodolphe JAEGER 07/03/1941 Soldat BIM
Auguste KIRMANN 07/03/1941 Soldat BIM
François, Jean-Pierre LABORDE-NOGUES (de) 07/03/1941 Sous lieutenant BIM
René, Henri, Marcel LEPELTIER 18/04/1942 Adjudant BIM
Lucien LIMANTON 07/03/1941 Soldat BIM
Roger, Frédéric, Jules MALFETTES 09/09/1942 Aspirant BIM
Joseph, Jean MAUGARD 07/03/1941 Caporal BIM
William PALCY 07/03/1941 Soldat BIM
Jean, Julien PICHAT 09/06/1942 Capitaine BIM
Georges, Victor ROSSI 07/03/1941 Sergent BIM
Constant ROUDAUT 02/06/1943 Capitaine BIM
Charles RUDRAUF 07/03/1941 Caporal BIM 
Raymond, Robert SABOT 07/03/1941 Sergent BIM
André SALVAT 07/03/1941 Sergent BIM
Jacques, Maurice, Charles SAVEY 11/05/1943 Commandant BIM
Auguste TECHER 07/03/1941 Soldat BIM
Lucien VANNER 07/03/1941 Soldat BIM 

COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BATAILLON DU PACIFIQUE 
Félix BROCHE 11/05/1943 Lieutenant-colonel Bat du Pacifique
Gaston DUCHE DE BRICOURT 27/05/1943 Capitaine Bataillon du Pacifique
Marcel, Marie KOLLEN 29/03/1943 Soldat Bataillon du Pacifique 
Pierre, Auguste LAFONT 11/05/1943 Adjudant Bataillon du Pacifique 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BIMP
Pierre ANGLADE 09/09/1942 Aspirant BIMP
Louis, Alfonse BEGUIN 07/03/1941 Soldat BIMP
Jean, Charles BELLEC 09/09/1942 Aspirant BIMP
Emile, Charles, Etienne BELLET 07/03/1941 Soldat BIMP
Auguste, Charles, Pierre BENEBIG 09/09/1942 Adjudant BIMP
Philippe BERNARDINO 16/10/1945 Adjudant BIMP
Pierre, Marie, André BLANCHET 20/11/1944 Capitaine BIMP
Benjamin, Marcel FAVREAU 09/09/1942 Aspirant BIMP
Robert, Fernand HERVE 16/10/1945 Capitaine BIMP
Georges LECARROUR 24/03/1945 Sergent Chef BIMP
Edmond, Emile, Pierre MAGENDIE 07/03/1945 Capitaine BIMP 
Henri, Edmond MAGNY 07/08/1945 Chef de Bataillon BIMP
Henri, Jérôme MULLER 20/11/1944 Lieutenant BIMP
Pierre, Jean, Alexandre OLIVIER 07/08/1945 Capitaine BIMP
Pierre, Michel PANNETIER 16/10/1945 Lieutenant BIMP
Joseph PECRO 17/11/1945 Caporal BIMP
Raymond PERRAUD 20/11/1944 Capitaine BIMP
René PETRE 16/10/1945 Sous lieutenant BIMP
Jean, Raymond, Léon PILLARD 27/12/1945 Lieutenant BIMP
Charles PORCHERON 20/11/1944 Sergent Chef BIMP
Jacques ROULEAU 27/12/1945 Lieutenant BIMP
Jean, Charles, Georges STARCKY 20/11/1944 Aumônier BIMP
Jean TRANAPE 20/11/1944 Sergent Chef BIMP 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU REGIMENT D’ARTILLERIE
André, Maurice, J, M QUIROT 02/06/1943 Capitaine Artilerie
Robert, André BINEAU 17/11/1945 Lieutenant Artillerie
Charles BRICOGNE 11/05/1943 Capitaine Artillerie 
Joseph, Antoine, Lucien CANALE 09/09/1942 Brigadier-chef Artillerie
Roger, Edmond CECCALDI 24/03/1945 Lieutenant Artillerie
Albert CHAVANAC 02/06/1943 Capitaine Artillerie
Daniel DREYFOUS-DUCAS 17/11/1945 Capitaine Artillerie
Constant, Etienne ENGELS 09/09/1942 Soldat Artillerie
Juan, José ESPANA 17/11/1945 Commandant Artillerie
Michel, Marie, Joseph FAUL 07/08/1945 Lieutenant Artillerie
René GUFFLET 27/05/1943 Capitaine Artillerie
Paul JONAS 07/08/1945 Chef d’escadron Artillerie
Jean-Claude LAURENT-CHAMPROSAY 09/09/1942 Lieutenant colonel Artillerie
Yves LE DÛ 25/06/1941 Soldat Artillerie
Claude LEPEU 09/09/1942 Maréchal des Logis Artillerie
Philippe MARMISSOLLE-DAGUERRE 17/11/1945 Lieutenant Artillerie
Gérard, Elie, Louis MARSAULT 16/10/1945 Cef d’escadron Artillerie
Paul, Ernest MORLON 20/11/1944 Artillerie
Jacques, Marie, Charles PETITJEAN 24/03/1945 Lieutenant Artillerie
François PHILIPPE 29/12/1944 Aspirant Artillerie
Laurent, Jules RAVIX 17/11/1945 Lieutenant Artillerie
Louis, Auguste RIVIE 28/05/1945 Capitaine Artillerie
Jean-Pierre ROSENWALD 17/04/1944 Aspirant Artillerie
Jacques, Yves ROUMEGUERE 09/09/1942 Aspirant Artillerie 
Robert SAUNAL 17/11/1945 Lieutenant Artillerie
Michel, Robert SAUVALLE 17/11/1945 Sous lieutenant Artillerie
Roger SEFERIAN (de RAUVELIN) 11/05/1943 Sous lieutenant Artillerie
Pierre, Adrien SIMONET 27/12/1945 Sous lieutenant Artillerie 
Gaston TAVIAN 07/03/1945 Lieutenant Artillerie
Musée virtuel DFL 
Charles, Bernard, Marie TESTA (de) 18/01/1946 sous lieutenant Artillerie
Site Compagnons du loiret 
Gérard THEODORE 09/09/1942 aspirant Artillerie
André, Albert VERRIER 17/11/1945 Maréchal des Logis Artillerie 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU GENIE 
Georges, Cyrille, Jean, B BONNET 17/11/1945 Capitaine Génie
Laurent BOVIS 17/11/1945 Adjudant chef Génie
Jean, Louis DESMAISONS 02/06/1943 Capitaine Génie
Marcel, Adrien GAYANT 07/03/1945 Sous Lieutenant Génie
André, Henri GRAVIER 09/09/1942 Capitaine Génie
André, Robert HENRY 13/05/1941 Sergent Génie
Raymond, Hippolyte, Léon LASSERRE 20/11/1944 Aspirant Génie
Paul, Félix, Eugène NEUVILLE 20/11/1944 Capitaine Génie 

COMPAGNONS DE LA LIBERATION DES CHARS 
Michel STAHL 07/08/1945 Capitaine CAC 2
Robert, Colbert ABRAHAM 17/11/1945 Adjudant Chars
Jacques, Marie, Emile BLASQUEZ 07/08/1945 Capitaine Chars
Daniel, Ernest, Elie DIVRY 13/07/1945 Capitaine Chars
Albert FLOCH 25/06/1941 Soldat Chars
Robert, René, Marcel GALLEY 24/03/1945 Sous lieutenant Chars
Jacques, Edmond, Georges, Paul HEBERT 16/10/1945 Lieutenant Chars
Alexandre KREMENTCHOUSKY 07/07/1945 Médecin lieutenant Chars
Henri MALIN 02/06/1943 Aspirant Chars
Raymond, Alfred MEYER 24/03/1945 Lieutenant Chars
Louis, Valentin MICHARD 25/03/1945 Lieutenant Chars
Jean VOLVEY 17/04/1944 Capitaine Chars 

COMPAGNONS DE LA LIBERATION DES FUSILIERS MARINS 
Hubert, Marie, Edouard AMYOT D’INVILLE 09/09/1942 Cap. De corvette Fusiliers marins
Roger, René, Albert BARBEROT 07/03/1941 Ens. De vaisseau Fusiliers marins
Jacques, André, Gaston BAUCHE 26/09/1945 Ens. De vaisseau Fusiliers marins
Lucien BERNIER 26/09/1945 Maître Fusiliers marins
Jean, Alphonse, Georges BRASSEUR 20/01/1946 Lieutenant de vaisseau Fusiliers marins
Jean, Robert CADEAC D’ARBAUD 20/01/1946 Lieutenant de vaisseau Fusiliers marins
Constant COLMAY 20/11/1944 Officier des équipages Fusiliers marins 
Robert DETROYAT 16/08/1944 Cap. De corvette Fusiliers marins
Joseph DOMENGET 26/09/1945 Second maître Fusiliers marins
Joseph DUHAUTOY-SCHUFFENECKER 07/08/1945 Aumônier Fusiliers marins
Marcel GUAFFI 20/01/1946 Maître Fusiliers marins
Pierre, Louis, Charles IEHLE 23/06/1941 Enseigne de vaisseau Fusiliers marins
Pierre LE GOFFIC 20/11/1944 Maître principal Fusiliers marins
Georges, Raymond LE SANT 07/03/1945 Maître principal Fusiliers marins 
Michel MAURICE-BOKANOWSKI 19/10/1945 Enseigne de vaisseau Fusiliers marins 
René, Philippe, Yves MILLET 20/01/1946 Lieutenant de vaisseau Fusiliers marins
André, Louis, Joseph MOREL 28/05/1945 Premier maître Fusiliers marins
Pierre, Jean, François MORSIER (de) 17/11/1945 cap. De corvette Fusiliers marins
Jean, Baptiste, François, Marie MOUTIS (des) 17/11/1945 Capitaine de corvette Fusiliers marins
Yves NONEN 26/09/1945 Premier maître Fusiliers marins
Edouard PRZYBYLSKI 20/01/1946 Premier maître Fusiliers marins 
Julien ROGER 12/06/1945 Maître Fusiliers marins
Louis RUBAUD 12/06/1945 Second Maître Fusiliers marins
Albert SAVARY 27/12/1945 Lieutenant de vaisseau Fusiliers marins
Roland TERRIER 20/01/1946 Second maître Fusiliers marins
François, Joseph TILLY 07/03/1945 ingénieur mécanicien Fusiliers marins
Félix TILLY 27/12/1945 Enseigne de vaisseau Fusiliers marins
Elie, Marie-Gabriel TOUCHALEAUME 17/11/1945 Lieutenant de vaisseau Fusiliers marins
Stanislas MANGIN 07/03/1945 Lieutenant Fusiliers marins
Jean, Emile, Victor SILVY 17/11/1945 Enseigne de vaisseau Fusiliers marins 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DES FTA 
Jules KOENIGSWARTER (de) 07/08/1945 Commandant FTA 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DES SPAHIS 
Blaise, Emmanuel, Henri ALEXANDRE 16/10/1945 Sous Lieutenant Spahis
Pierre ARAINTY 18/01/1946 Lieutenant Spahis
Jean BALLARIN 02/06/1943 Sous Lieutenant Spahis
Frédéric, Alfred BERGAMIN 17/11/1945 Sous lieutenant Spahis
Sigismond, Thadee BLEDNICKI 24/03/1945 Adjudant Spahis
André, BRUNEL 07/03/1945 Médecin commandant Spahis
Geoffroy, Louis CHODRON DE COURCEL 08/07/1943 Chef d’escadron Spahis
Jacques, Marie FITAMANT 24/03/1945 Adjudant Spahis
Pierre FOURRIER 25/06/1941 Capitaine DFL 

Alain GAYET 17/11/1945 Lieutenant Spahis
André, Albert GERBERON 29/12/1944 Lieutenant Spahis
Charles, Jean, Yves, Marie LE GOASGUEN 24/03/1945 Lieutenant Spahis
Fred MOORE 17/11/1945 Lieutenant Spahis
Roger, Emile MOTTE 20/01/1946 Lieutenant Spahis
Paul, Jean, Marie, Gabriel ODDO 17/04/1944 Lieutenant Spahis
Jean, Stanislas REMY 29/12/1944 Colonel Spahis
Nicolas ROUMIANTZOFF 02/06/1943 Chef d’escadron Spahis
Henry RUDELLE (de) 17/11/1945 Adjudant Spahis
Horace SAVELLI 20/11/1944 Capitaine Spahis
René, Charles, François TROËL 24/03/1945 Maréchal des Logis Spahis
Harry VILLOUTREYS (de) 01/02/1941 Lieutenant Spahis
François, René, M, R MOREL-DEVILLE 01/02/1941 Spahis 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU TRAIN 
Léon, Marcel BOUVIER 09/09/1942 Soldat Train
Jean-Pierre, Henri DULAU 16/10/1945 Chef d’escadron Train
Louis, Frédéric FOURNIER de la BARRE 09/09/1942 Soldat Train
Pierre LE GOURIEREC 26/08/1943 Maréchal des Logis Train 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DES TRANSMISSIONS 
Jacques, Roger RENARD 19/10/1945 Capitaine Transmissions 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU CAC 2 
Michel STAHL 07/08/1945 Capitaine CAC 2 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DE L’ACL 
Henri, Benjamin, René FRUCHAUD 16/10/1945 Médecin Lt Colonel ACL 

LES COMPAGNONS DE LA LIBERATION DU BATAILLON MEDICAL 
Guy, André, Pierre CHAULIAC 17/11/1945 Médecin capitaine Bat. Médical
Guy, Jean, Marc CHAVENON 07/07/1945 Médecin capitaine Bat. Médical
James, Averry WORDEN 07/03/1945 Sous lieutenant Bataillon médical 

Jean, Frédéric VERNIER 07/03/1945 Médecin Lieutenant colonel Ambulance Spears

 

source : http://www.1dfl.fr/les-hommes-de-la-dfl/les-compagnons-de-la-dfl/

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Résistance … la lutte contre le mal

17 mars 2013

Le putsch du 8 novembre 1942 à Alger

Classé sous — milguerres @ 20 h 46 min

 

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 Chronologie de la Seconde Guerre mondiale

 

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voir également : document pdf à télécharger à partir de ce lien, témoignage de André Assus http://www.controverses.fr/pdf/n11/assus11.pdf
et

Le putsch du 8 novembre 1942 à Alger

 

Après une longue préparation, et en exécution d’accords passés secrètement à la conférence de Cherchell8,6,5,9,7 le 23 octobre 1942 entre la résistance algéroise et le commandement allié, 400 résistants12 français, dont les deux tiers étaient des Juifs8,6,5,9, ont neutralisé le 8 novembre 1942, les batteries côtières de Sidi-Ferruch et le 19e corps d’armée française d’Alger pendant une quinzaine d’heures. L’action des résistants d’Alger contre les Français fut baptisée quelques mois plus tard « putsch » par ses auteurs, lorsqu’ils s’avisèrent qu’il avait été exécuté un 8 novembre, c’est-à-dire le même jour que le putsch manqué qu’Hitler avait mené à Munich en 1923.
Ils avaient pour cela occupé, pendant la nuit, la plupart des points stratégiques13. Simultanément, l’un de leurs groupes, composé d’élèves du Lycée de Ben-Aknoun commandés par l’aspirant de réserve Pauphilet, avait réussi à arrêter le général Juin8,6,5,9 commandant en chef en Afrique, ainsi que l’amiral Darlan8,6,5,9, inopinément présent à Alger cette nuit-là.
Ce putsch, par lequel la résistance algéroise neutralisa pendant plusieurs heures les autorités civiles et militaires vichystes en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, allait d’abord avoir, sur le plan militaire, les deux conséquences essentielles recherchées :
le succès du débarquement allié ;
le retournement de l’armée d’Afrique, qui après trois jours de combat sanglant contre les alliés, terminera finalement la guerre dans l’autre camp.
Ce succès militaire de la résistance (Pieds-Noirs et Juifs) et du débarquement ne se révèlera qu’à la longue une réussite au plan politique après :
la neutralisation momentanée des autorités françaises par les résistants, suivie de leur capitulation,
la création à Alger du Commandement en chef français civil et militaire, qui maintient dans un premier temps la législation vichyste.
En effet cette nouvelle autorité, malgré le soutien de Roosevelt, sera ensuite contrainte à se démocratiser pour conduire l’effort de guerre contre l’Allemagne. Au point qu’après avoir fusionné, non sans peine, avec le Comité national français de Londres, elle passera en quelques mois sous l’autorité du général de Gaulle, devenu le seul dirigeant du Comité français de la Libération nationale.
La prise d’Alger par les résistants a donc été un véritable coup d’État, malgré ses résultats politiques différés, et l’un des rares cas réussis de coup d’État de civils contre des militaires. D’où son surnom local dans les mois suivants de « Coup du 8 novembre ».
Cette neutralisation pendant 15 heures d’un corps d’armée, par des civils, a souvent été occultée, mais comme le note Christine Levisse-Touzé14, elle a conditionné une des premières grandes victoires alliées sur le front occidental.
Cette opération a été remportée par des civils mal armés sur des généraux. Aussi ceux-ci n’ont-ils pu qu’en être humiliés, les uns pour s’être laissés arrêter à Alger, et les autres pour avoir tiré pendant trois jours sur les Alliés et livré sans combat la Tunisie aux Allemands, avant de se décider à reprendre la guerre contre l’Allemagne15.
Les diplomates et généraux américains ont eu tendance à omettre ou à minorer le rôle de la Résistance pieds noirs dans leurs relations ultérieures de l’opération Torch16.

L’organisation du putsch
À Alger, le 6 novembre 1942, les principaux chefs de groupe de la résistance se rencontrèrent pour la première fois, au Q.G. de la conjuration, chez le professeur Henri Aboulker, au 26 de la rue Michelet : Jean Athias, André Morali-Daninos, Maurice Ayoun, Paul Ruff, Raphaël Aboulker et le capitaine Pillafort.
José Aboulker les présenta alors à Henri d’Astier de la Vigerie et au colonel Germain Jousse qui leur exposèrent les buts de la conjuration et les invitèrent à commencer la mobilisation de leurs hommes. Plusieurs se connaissaient de longue date mais ignoraient leur appartenance au même complot, tant le secret avait été rigoureusement respecté.
La résistance s’était engagée, à la conférence de Cherchell, à neutraliser, pendant au moins 2 heures, les éléments algérois du 19e corps d’armée, soit quelque 12 000 hommes, dont 5 000 à Alger (et une partie dans les garnisons de Blida et Koléa), sans parler de près de 2000 membres du Service d’ordre légionnaire, créé par Joseph Darnand, et du Parti populaire français de Jacques Doriot, directement armés par les commissions d’armistice de l’Axe. Simultanément devraient être réduites au silence les batteries du fort de Sidi-Ferruch, principal site du débarquement.
Pour atteindre ces objectifs, les résistants allaient pouvoir, grâce au colonel Jousse, major de garnison, retourner contre les autorités de Vichy leur propre plan « M.O. » (plan de maintien de l’ordre), destiné par ces dernières à repousser toute intervention alliée : ce plan visait en effet à faire occuper, en cas de débarquement, les différents points stratégiques par les membres du SOL de Darnand, porteurs de brassards spéciaux revêtus des lettres VP (Volontaires de Place), de façon à permettre aux forces de Vichy, sachant leurs arrières assurés, de porter tout leur effort contre les forces alliées et de les rejeter à la mer. Mais ce fut finalement le contraire qui advint, car ce furent les résistants qui, pourvus des brassards « VP » allaient appliquer le plan MO, à leur façon. Cependant, les armes promises à Cherchell (750 pistolets mitrailleurs Sten) avaient vainement été attendues sur les plages, par suite d’une mauvaise indication des points de livraison au commandant de la corvette britannique chargée de les débarquer. Les résistants ne disposèrent donc pour remplir leur mission que de vieux fusils Lebel cachés aux commissions d’armistice, grâce au colonel Jousse.
Les chefs de groupe repassèrent au QG le lendemain, 7 novembre, pour rendre compte des premiers résultats de leur mobilisation. Ces résultats s’annonçaient en baisse par rapport aux prévisions, en raison de l’absence des armes américaines promises. On ne misait plus sur 800 volontaires, mais sur 600 seulement. Ces chefs de groupe reçurent leurs ordres de mission et leurs dernières instructions en vue de rassembler leurs groupes dans la soirée, et d’aller ensuite occuper les points relevant de leurs différents secteurs et sous-secteurs. Les brassards officiels VP leur furent remis. Ils allaient les distribuer aux volontaires, avec leurs fusils, dans les véhicules qui allaient les transporter vers leurs objectifs. Les membres du cercle Géo Gras partirent pour la plupart du 11 rue Bab-Azoun, où habitaient Emile Atlan au 3e étage, et Raphaêl et Stéphane Aboulker au 4e étage (cousins de José et fils du Pr Charles Aboulker, célèbre chirurgien mort en 1938). Des armes étaient cachées chez Emile et Florence Atlan, armuriers rue de Chartres, dont l’armurerie avait du être fermée à la suite des lois raciales de Pétain.
Des auteurs17,18 ont décrit la participation d’un « groupe des cinq » purement imaginaire (ou « comité des cinq ») à cette action de Résistance, dont Jacques Lemaigre Dubreuil18,19Jean Rigault18,19, Jacques Tarbé de Saint-Hardouin18,19, le colonel Alphonse Van Hecke19 (nommé par Pétain à la tête des Chantiers de jeunesse en Afrique du Nord)18 et d’Henri d’Astier de la Vigerie20,19. Mais seul ce dernier, parmi les « Cinq », a véritablement unifié la Résistance en Afrique du nord8,21,22,9,23, tandis que le putsch d’Alger a été dirigé par le jeune José Aboulker23 et le colonel Germain Jousse24.
En fait, le 8 novembre 1942, trois des « Cinq » allaient disparaitre d’Alger, tandis qu’un autre, Lemaigre Dubreuil, allait attendre Giraud à Blida25. Seul Henri d’Astier était à Alger le jour du putsch et a participé aux arrestations et occupations de points stratégiques effectuées par José Aboulker, Germain Jousse, Bernard Karsenty et leurs 400 camarades. Par ailleurs, la participations des Chantiers de jeunesse dans cette action se limite alors à huit de leurs membres sur environ 400 résistants26.

La prise d’Alger par les résistants français
Finalement, seuls quelque 400 volontaires, dont les deux tiers étaient juifs, se présentèrent aux points de rendez-vous selon les groupes et sous groupes auxquels ils appartenaient (A, B, C, D, E, etc..). Leur effectif réduit ne les empêcha pas d’occuper presque tous les points stratégiques sans coup férir. Peu après 1 h 30 du matin, ces résistants, auxquels on avait distribué en cours de route les brassards officiels VP destinés normalement aux militants collaborationnistes, avaient atteint, puis occupé leurs objectifs : munis d’ordres de mission signés du général Mast ou du colonel Jousse, leurs chefs de groupe ou de secteurs, dans leurs uniformes d’officiers ou de sous-officiers de réserve, avaient relevé sans difficulté les différents postes de garde vichystes, et s’étaient installés dans les casernes, à l’arsenal, dans les centraux téléphoniques, dans les commissariats de police, au Gouvernement général, à la Préfecture et à Radio Alger.
Le jeune José Aboulker (22 ans), J. Karsenty, accompagné d’une vingtaine de camarades, avait occupé le commissariat central, vers 1 h 30 du matin, après l’installation préalable d’un nouveau commissaire central, nommé par le général Mast, en vertu de l’état de siège. Aboulker, accueilli par ce nouveau maître des lieux, le commissaire Esquerré, s’installa immédiatement au standard téléphonique, et y fit brancher la ligne officielle.
De là un contact suivi fut établi vers 1h50 avec les différents chefs de groupes, qui rendirent compte, les uns après les autres, de l’exécution de leurs missions respectives.

Bernard Pauphilet, chargé de se rendre à la Villa des Oliviers, résidence du Commandant supérieur des troupes,
Jacques Zarmati, chargé d’occuper la Préfecture,
Paul Ruff, chargé du central téléphonique du Champ de Manœuvre,
le Colonel Jousse et Mario Faivre chargés de relever le commandant du 19e corps d’armée,
Lucien Adès, chargé d’accueillir le débarquement à Sidi- Ferruch,
Lemaigre-Dubreuil, chargé d’attendre à Blida le Général Giraud.
Seuls l’Amirauté et l’état-major de la Marine, à l’Hôtel Saint-Georges, n’avaient pu être pris en raison du manque d’effectifs. Néanmoins, les jeunes gens du lieutenant Cohen, chargés d’occuper l’état-major de place, allaient réussir à fermer l’entrée de l’amirauté pendant toute la nuit, tandis que le volontaire Rager, accompagné de 15 amis allait bloquer les issues de l’état-major de la Marine, où se trouvait l’amiral Moreau.
Pendant que tous les autres points stratégiques étaient occupés, un groupe de policiers résistants dirigé par le commissaire Achiary s’était chargé de neutraliser les personnalités civiles collaborationnistes. Dans le même temps, d’autres groupes de volontaires se chargeaient d’arrêter ou d’encercler dans leurs résidences les généraux au-dessus de trois étoiles (les généraux Juin, Mendigal, Koeltz, ainsi que l’amiral Fenard). Ainsi espérait-on faire passer automatiquement le pouvoir militaire au général Mast, en attendant l’arrivée de Giraud. Mais, lorsque le sous-lieutenant Imbert et son groupe avaient occupé l’état-major de division, ils n’y avaient pas trouvé le général Mast.
De son côté, vers 2 h du matin, le général de Montsabert chef de la garnison de Blida, rallié par Mast à la conspiration, se chargea d’intervenir, avec un détachement de ses tirailleurs algériens, à l’aérodrome de Blida. Il importait de neutraliser cet aérodrome du point de vue stratégique, et, de plus, c’était là que Giraud devait atterrir. Mais le nom de Giraud ne produisit aucun effet sur le colonel d’aviation Montrelay, qui refusa de laisser Montsabert s’y installer. C’est ainsi qu’un face-à-face menaçant s’établit pendant plusieurs heures à Blida, entre les soldats de l’armée de l’Air et les tirailleurs algériens de Montsabert. À Sidi-Ferruch, un autre des rares officiers d’active résistants, le colonel Baril, avait réussi à en faire occuper le fort par l’une de ses compagnies, et à en neutraliser les batteries contrôlant les plages. Si bien que les forces de débarquement alliées allaient pouvoir y prendre pied sans aucune perte. Le mot de passe était « whisky » et la réponse était « soda » Les autres points de débarquement se situaient à la Pointe Pescade, à l’entrée ouest d’Alger et sur les plages du Cap Matifou, de l’autre côté de la ville.

Les difficultés des forces de débarquement

C’est avant d’atteindre le rivage que de nombreux soldats du général américain Ryder allaient perdre la vie cette nuit-là. En effet, la mer fut agitée et la nuit très noire. Or, les pilotes des barges de débarquement, qui allaient ultérieurement faire leurs preuves en Normandie, n’avaient pratiquement subi aucun entrainement, faute de temps. Si bien que de nombreuses barges chargées de soldats lourdement équipés cognèrent les coques des navires, s’entrechoquèrent, ou furent mal amarrées sur les plages de débarquement et rejetées par la mer sur celles qui les suivaient. Aussi nombre de ces embarcations se retournèrent et coulèrent avec leurs occupants. De ce fait, les soldats survivants débarquèrent en nombre plus réduit que prévu, tandis que les barges de matériel furent jetées sur d’autres plages que celles où prenaient pied les soldats chargés de les utiliser.
Dans ces conditions, le général Ryder, qui pendant des heures ne disposa d’aucun véhicule, n’osa pas, malgré les objurgations des envoyés de la résistance, marcher immédiatement sur Alger. Et par la suite, lorsqu’il se mit en route, il se borna, conjointement avec ses forces débarquées à l’est de la ville, à encercler celle-ci par les hauteurs sans y pénétrer. En vérité, désemparé par ses pertes en mer, il ne parvint pas à admettre que quelques centaines de volontaires civils avaient réellement pu s’emparer d’une ville défendue par un corps d’armée. Du moins, le colonel Baril, qui avait aussi réquisitionné plusieurs camions les jours précédents, les mit-il à la disposition d’un commando britannique, qui put partir dans l’après-midi pour l’aérodrome de Blida. Il y parvint à point pour soutenir les hommes de Montsabert. Le colonel Montrelay accepta alors de neutraliser sa base. Mais Giraud n’arriva pas. Si bien que les résistants qui occupaient les points stratégiques allaient attendre sans son soutien, leur relève par les alliés.

Capture de Juin et Darlan par les résistants
Vers une heure du matin, le consul Murphy s’était rendu à la villa des Oliviers pour remettre un message du président Roosevelt au général Juin, commandant en chef en Afrique du Nord. Sa résidence avait été préalablement encerclée par un groupe de lycéens de terminale du lycée de Ben Aknoun, commandés par le jeune aspirant de réserve Pauphilet. Le message de Roosevelt demandait à l’armée d’Afrique d’accueillir les forces des États-Unis en amies et de se joindre à elles pour libérer la métropole. Furieux, il rejeta la demande de Murphy. Puis il ajouta que Darlan, son supérieur, étant à Alger c’était de toute façon à lui qu’il convenait de transmettre le message de Roosevelt. Darlan, en effet, avait été appelé à Vichy, la veille, pour venir d’urgence à Alger, au chevet de son fils Alain. Celui-ci, qui semblait à l’article de la mort, avait été installé dans le poumon d’acier de l’hôpital Maillot, à la suite d’une attaque de « paralysie infantile » (poliomyélite). Darlan rejoignit alors Juin à la villa des Oliviers, où les jeunes conjurés le laissèrent pénétrer. Entrant dans une violente colère, il rejeta, lui aussi, la demande de Roosevelt. Henri d’Astier survint peu après et informa les deux officiers généraux qu’ils étaient prisonniers, avant de se retirer.

Riposte vichyste
Peu après le départ d’Astier, Darlan laissa entendre que Pétain pourrait peut-être prendre une décision favorable et demanda à Murphy l’autorisation d’envoyer une lettre à l’amirauté, en donnant sa parole d’officier qu’elle n’aurait aucun caractère militaire. En réalité, tout en invitant l’amiral Leclerc, destinataire du message, à le faire parvenir télégraphiquement à Pétain, il lui donnait bel et bien, dans le dernier paragraphe de cette lettre, l’ordre de résister aux alliés. En outre, en demandant expressément l’envoi de son télégramme en « clair », c’est-à-dire sans le coder, il avertissait du même coup les services d’écoute allemands de l’intervention alliée. Murphy se laissa convaincre et donna son accord, mais le porteur de ce message s’arrêta en chemin au Q.G. de la résistance, au 26 de la rue Michelet. Là se trouvait le lieutenant abbé Cordier, compagnon d’Henri d’Astier, auquel il venait rendre compte de la neutralisation du Central militaire protégé. Or Cordier, comme les autres résistants, n’avait aucune confiance en Darlan. Aussi intercepta-t-il ce message. Mais une demi-heure plus tard, Darlan envoyait une seconde lettre à l’amirauté, avec l’assentiment renouvelé de Murphy, et celle-ci y fut directement portée. À la réception de cette lettre, apportée par un vice-consul américain, les forces navales de l’Amirauté ouvrirent immédiatement le feu sur le commando du colonel américain Swenson, qui venait de débarquer dans le port.
C’est pourquoi, vers trois heures du matin, des détonations retentirent dans le port, où deux destroyers alliés avaient réussi à s’introduire, et à débarquer sur l’une des jetées un détachement de 300 marines dirigés par le colonel Swenson. Le but de ce débarquement était de s’emparer du port, pour le maintenir intact, afin qu’il puisse immédiatement être utilisé pour débarquer les renforts alliés. L’artillerie de l’amirauté, en canonnant les bâtiments alliés, réveilla alors tout Alger. Quant à la gendarmerie maritime de Darlan, après avoir tué une douzaine de soldats alliés, elle ne parvint pas à l’emporter face aux commandos bien armés. C’est seulement beaucoup plus tard, que, avec l’aide des blindés du 5e chasseurs, les forces vichystes allaient pouvoir neutraliser le commando Swenson.

Arrestation des responsables vichystes
Le bruit des détonations avait réveillé la population. Alors beaucoup d’Algérois tentèrent de téléphoner pour s’informer. Mais les communications civiles avaient été coupées par les volontaires qui avaient occupé le central téléphonique. Aussi les personnalités locales, désireuses de s’informer, se retournèrent-elles vers les commissariats de police, où fonctionnait toujours la ligne officielle qui les reliait au commissariat central. Là, José Aboulker, Bernard Karsenty ou Guy Calvet qui recevaient leurs appels, leur répondaient que l’on avait besoin d’eux, et les invitaient à venir rapidement au commissariat central pour y organiser la riposte. Ces personnalités s’empressaient d’accourir et, à leur arrivée, les volontaires de garde les saluaient respectueusement. Après quoi, aussitôt entrés, ils étaient poussés dans les cachots, sous les quolibets des jeunes résistants.
C’est ainsi que le secrétaire général du gouvernement général Ettori, qui, en l’absence du gouverneur Châtel, dirigeait l’administration, vint spontanément se faire capturer par les résistants. Un autre officiel, le général Roubertie, passant par là, vint féliciter, au vu de leurs brassards VP, un groupe de volontaires pour leur bonne tenue. Ceux-ci le remercièrent de sa bienveillance et l’arrêtèrent. À la préfecture, le chef de la Légion Breuleux, réputé collaborationniste, vint lui aussi se mettre à la disposition de l’administration et subit le même sort.
Cependant, au fur et à mesure que le temps passait, les chefs des groupes de volontaires, inquiets de ne pas être relevés par les alliés, téléphonaient eux aussi au commissariat central pour demander des nouvelles. José Aboulker répondait à leur appels impatients en leur décrivant les étapes d’une lente et imaginaire progression américaine vers Alger.

La répression manquée du putsch

Les colonels, réveillés par les détonations du port, se rendirent compte de la coupure des lignes téléphoniques normales et de la présence de volontaires civils bloquant l’entrée de leurs casernes. Au lieu de réagir, il s’enfermèrent dans ces casernes, « en attendant les ordres », et pas un n’eut d’initiative avant 6 heures du matin.
Seul, le chef de cabinet de Juin, le commandant Dorange, partisan déclaré du régime de Pétain, fit preuve d’initiative lorsque, au retour d’une soirée, il eut la surprise de voir des civils armés monter la garde devant l’état-major de place. Ces civils portaient des brassards « V.P. » destinés à la mise en œuvre du plan « M.O. ». Or, si un tel plan avait été déclenché, même à titre d’exercice, Dorange aurait dû le savoir. Aussi s’adressa-t-il au lieutenant-médecin, qui commandait ces volontaires, et, après s’être fait reconnaître, lui demanda-t-il d’expliquer sa présence. Ce dernier, le lieutenant André Cohen, le fit dans les formes règlementaires, et lui présenta alors son ordre de mission signé du général Mast. Le nom de Cohen porté par cet officier, alors que tous les officiers juifs avaient été chassés de l’armée par le régime de Vichy, ne pouvait que paraître suspect au commandant Dorange. C’est pourquoi, lorsqu’il entendit les premiers coups de canons, ses soupçons devinrent certitude. C’est alors qu’il déclencha la répression.
Dorange dut pour cela rejoindre la caserne de la 7e légion de la Garde mobile, sur les hauteurs d’Alger, et demanda son intervention rapide. Le colonel Zwinglin, qui la commandait, se rendit alors vers 5h30 du matin, avec un escadron motorisé, à la villa des Oliviers, où résidait Juin. Là il surprit les jeunes résistants. Ceux-ci, qui avaient reçu comme les autres volontaires l’ordre de ne pas verser le sang français, ne résistèrent pas. Ils furent presque tous capturés et menacés d’être fusillés, ainsi que les représentants des États-Unis encore sur place.
Darlan et Juin avaient reçu un choc en constatant l’apparition subite de la marine américaine devant leurs ports d’Afrique du nord, alors qu’ils la croyaient hors d’état de lancer une attaque transatlantique avant plus d’un an. Mais ils furent plus encore démoralisés, lorsqu’ils se rendirent compte de leurs séquestration par de jeunes civils en armes. Aussi, passant d’un extrême à l’autre, surestimèrent-ils, pendant toute la nuit et la journée suivante, la force des résistants, ainsi que celle des forces alliées.
C’est pourquoi, une fois Darlan et lui-même libérés, Juin donna l’ordre à la Garde mobile, aux chars du 5e Chasseurs et au 13e Sénégalais de reconquérir, avant tout, les positions tenues par les volontaires. Aussi lancèrent-ils leur contre-offensive contre les volontaires civils, au lieu d’attaquer immédiatement les Américains encore présents sur les plages.
De plus, le sentiment d’insécurité de Juin fut tel qu’il alla s’installer à l’abri du Fort-L’Empereur pour y diriger dans les plus mauvaises conditions, la reconquête d’Alger, au lieu de se rendre au Palais d’hiver où se trouvait son Q.G. opérationnel normal. Il perdit en outre son temps à recevoir ses colonels qui, au lieu de se mettre à la tête de leurs troupes, vinrent justifier leur inaction. Quant à Darlan, en réponse à un télégramme lui offrant une aide de l’aviation allemande, il adressa à Vichy un télégramme demandant à la Luftwaffe de bombarder les transports alliés au large d’Alger.
Parallèlement, entre 3 h et 6 h du matin, le commando du colonel Swenson, débarqué dans le port avait remporté plusieurs succès. Aussi l’amiral Leclerc demanda-t-il, pour le réduire, des renforts qu’il ne reçut que progressivement. L’arrivée des premiers renforts permit d’abord le succès de la contre-offensive menée par les gendarmes maritimes de Darlan contre les résistants qui occupaient l’état-major de place, d’où ils bloquaient l’entrée de l’Amirauté depuis plusieurs heures : À 7 h 30, renforcés par des Sénégalais qui avaient bouché toutes les issues, les gendarmes de Darlan attaquèrent les résistants français. Ceux-ci qui s’étaient d’abord refusé à riposter, furent tirés au fusil mitrailleur et obligés de faire feu à leur tour avec leurs faibles moyens, pour ralentir leurs adversaires. Les marins mitraillèrent même ceux qui tentaient de s’échapper en se jetant à la mer. Finalement les volontaires furent capturés et enchaînés, sans soins pour les blessés, dans les cachots barbaresques de l’Amirauté. Par contre, face aux commandos américains bien armés, les marins de Darlan reculèrent d’abord jusqu’à ce que, vers 11 heures, ils aient reçu le renfort du 5e Chasseurs et de ses automitrailleuses, auxquelles s’étaient joints 2 chars.
Auparavant, deux groupes d’automitrailleuses du 5e Chasseurs étaient d’abord venus vers 7 heures encercler la Grande poste, commandée par le lieutenant Jean Dreyfus et le volontaire Boillat, inspecteur des postes, tandis que les Gardes mobiles de Zwinglin, accompagnés de Dorange, toujours en civil mais mitraillette au poing, s’étaient présentés devant le 19e corps. Ce poste était tenu par le Capitaine Pillafort, résistant et vieux baroudeur.

Les chefs de groupe, informés de la contre-offensive vichyste, téléphonèrent alors au Commissariat central pour demander ce qu’ils devaient faire. Une lourde responsabilité pesa alors sur José Aboulker, leur chef de 22 ans. Il y fit face en répondant aux chefs de groupes que leur opération était réussie, puisque les alliés avaient, grâce à leur action, débarqué sans opposition et progressaient tout autour d’Alger. Dans ces conditions, il n’y avait pas lieu de résister, mais simplement de n’abandonner leurs positions que le plus tard possible, en essayant de parlementer pour gagner du temps. Ainsi serait retardée d’autant la mobilisation des forces vichystes et leur réaction contre les forces alliées.
À la Grande Poste, un premier tir de mitrailleuse des hommes de Juin, auquel les volontaires ne répondirent pas, prit fin à 8 heures. Un parlementaire du 5e Chasseurs s’approcha alors de la poste. Jean Dreyfus vint alors à sa rencontre, et fut sommé de se rendre. Il rejeta l’ultimatum ainsi formulé, et exhorta son interlocuteur à reprendre le combat contre l’Allemagne, seul véritable ennemi. Après quoi Dreyfus se retourna pour rejoindre ses camarades. C’est alors que l’adjudant-chef Constant du 5e Chasseurs lui tira une balle dans le dos. Les camarades de Dreyfus, le voyant s’écrouler, quittèrent alors leur position, pour venir à son secours, et les vichystes en profitèrent pour réoccuper la Grande Poste.
Le sacrifice de Jean Dreyfus n’avait pourtant pas été vain. En effet, à l’heure où le 5e Chasseurs assiégeait les volontaires mal armés retranchés dans la Grande Poste, alors que ce régiment aurait dû garder, selon le plan « M.O », l’aéroport de Maison-Blanche, cet aérodrome, le plus important d’Algérie, fût occupé sans résistance, à 7 h 30, par le 39e d’infanterie des États-Unis. Ce succès joint à la neutralisation de l’aérodrome de Blida par Montsabert, privait les forces vichystes de toute possibilité d’intervention aérienne (39 bombardiers et 50 chasseurs) contre les Alliés.

Au 19e corps, le Colonel Zwinglin invita lui-aussi les volontaires à se rendre. Mais Pillafort, tenu en joue par les fusils mitrailleurs de 2 gardes mobiles, rejeta lui aussi l’ultimatum et informa Zwinglin de la venue du général Giraud. Dorange voulut alors attaquer, mais Zwinglin adjura Pillafort de se rendre, pour lui éviter la mort dans un combat perdu d’avance. Pillafort répondit alors qu’il préférait mourir que se rendre et tous ses compagnons firent de même. Alors commença un marchandage de longue haleine. Pour le faire durer, des volontaires sortaient du bâtiment par l’arrière et se présentaient ensuite à l’entrée principale, en affectant de venir de l’extérieur, et en annonçant une arrivée des Alliés de plus en plus proche.
Après quoi les résistants obtinrent un délai d’une heure pour libérer leurs prisonniers, qu’ils s’employèrent à relâcher le plus lentement possible. Le général Koeltz qui sortit le premier, hurla qu’il fallait fusiller les volontaires. Entre temps, les derniers prisonniers étaient sortis, et c’est alors qu’il fut annoncé que Giraud parlait à Radio-Alger27. En réalité, c’était le Docteur Raphaël Aboulker, cousin de José, qui avait remplacé à la Radio Giraud – toujours présent à Gibraltar – et lu un discours censé être prononcé par ce dernier. Ce discours, qui se terminait par le slogan « Un seul but la victoire », dont Giraud se prévaudrait par la suite, allait passer sur un disque de Radio-Alger pendant plusieurs heures. L’appel n’eut cependant pas l’effet escompté par les Alliés, qui avaient surestimé l’impact de son nom28.
Après avoir entendu ce discours, les volontaires et les gendarmes entonnèrent ensemble la Marseillaise, et le colonel Zwinglin annonça, passant outre aux protestations de Dorange, que les gardes mobiles arrêtaient les hostilités contre les volontaires. Mais, lorsqu’il se retira, arrivèrent derrière lui les auto mitrailleuses du 5e Chasseurs, venues de la Grande Poste, où le lieutenant Dreyfus venait de trouver la mort. Après une discussion entre le commandant du 5e Chasseurs et Pillafort qu’il connaissait, un arrangement fut conclu. Aux termes de celui-ci chacun devrait se retirer de ses positions, et le 19e corps rester vide. Les volontaires de la Grande poste et du 19e corps, ainsi libérés, allèrent alors établir des barrages dans Alger, pour empêcher l’armée de se mobiliser, ou renforcer le Commissariat central.

Vers 10 h 30, Zwinglin, ayant apparemment changé d’avis, se présenta devant la préfecture, avec son escadron, et tenta d’en obtenir la reddition. Les chefs de groupe, Jacques Zermati et Sadia Oualid, en avertirent José Aboulker au Commissariat central. Celui-ci vint alors en renfort, lui-même, avec un groupe de résistants répartis dans cinq voitures, et reprit la négociation avec le colonel. Le but était toujours de retenir les gardes mobiles un maximum de temps, au profit des alliés. Or Aboulker portait en évidence, accrochée à l’épaule, une mitraillette Sten que Murphy lui avait remise, comme échantillon des 750 autres qui auraient dû être livrées, mais que les conjurés avaient vainement attendues sur les plages.
Zwinglin, qui n’avait jamais vu d’arme de ce modèle, interrogea à ce sujet Aboulker qui lui répondit qu’une grande partie des volontaires en disposait. Le colonel, qui n’avait pas envie de faire massacrer ses hommes par les civils retranchés derrière les murs très solides de la préfecture et disposant de tels engins, devint plus enclin à la négociation. Au terme de celle-ci, il fut convenu que les volontaires se retireraient « avec les honneurs de la guerre ». En conséquence de quoi les deux groupes volontaires se replièrent en bon ordre avec leurs armes et deux fusils-mitrailleurs « récupérés »… pour aller renforcer leurs autres compagnons, au Commissariat central.

Lorsqu’Aboulker y rejoignit son P.C., vers 12 h, il apprit que Pillafort était en difficulté à la Colonne Voirol, à la sortie sud d’Alger. Il partit immédiatement le rejoindre avec Bernard Karsenty et un groupe mobile.
Pillafort y avait d’abord été arrêté par des gendarmes qui ne réalisaient pas leur imprudence. Il avait alors rapidement renversé la situation et installé un barrage où, à son tour, il arrêtait les personnalités vichystes tentant de fuir vers l’intérieur. C’est ainsi que furent capturés, entre autres fuyards, l’amiral Moreau, préfet maritime, et le secrétaire général de la préfecture Ordioni. Après quelques heures, le groupe redescendit avec ses prisonniers, au Commissariat central qui tenait toujours, dans le centre d’Alger.
D’autre part, à 12 h 15, ordre avait été donné aux volontaires du Central téléphonique, menacés par 6 auto mitrailleuses, ainsi qu’à ceux de Radio-Alger d’évacuer ces édifices. Puis vers 12h30 le même ordre fût donné au groupe du Palais d’été du Gouverneur. Les autres points occupés par les volontaires furent évacués à leur tour en début d’après-midi. Mais leur base principale, le Commissariat central, allait rester entre leurs mains jusqu’à la reddition de Juin et Darlan aux alliés, au début de la soirée. Mais le Commissariat central restait entre les mains des résistants, et allait tenir jusqu’au soir, sans que les forces vichystes n’osent tenter de le reprendre, alors que cette position, la plus stratégique de toutes, contrôlait le principal axe de communication d’Alger. Devant cet édifice, Pillafort et Aboulker avaient installé un nouveau barrage sur le boulevard Baudin, et enrayaient, sur cet axe essentiel à la traversée d’Alger, toute mobilisation des troupes de Vichy. D’autres arrestations continuèrent à être effectuées sur ce barrage, où Bernard Karsenty, armé d’une carabine automatique que lui avait offert le général Clark à Cherchell, avait capturé une douzaine de S.O.L. de Darnand qui tentaient de se mobiliser. Pillafort, de son côté, arrêtait, les uns après les autres, plusieurs véhicules militaires, y compris même deux autos-canons, dont les occupants se rendirent sans difficulté. Les volontaires avaient immédiatement mis ces pièces en batterie, bien en évidence, face à l’entrée du Commissariat central.

Mais, peu avant 16 heures, un nouveau véhicule approcha : Pillafort lui fit signe de stopper. C’est alors qu’entrouvrant une portière, l’officier qui s’y trouvait, le colonel Jacquin tira sans sommation une rafale de mitraillette dans le ventre de Pillafort. Celui-ci réussit à riposter avant de s’écrouler, et tous les volontaires présents vidèrent leurs armes sur Jacquin. Fort heureusement, leurs balles épargnèrent de justesse le chauffeur du colonel, qui n’était pour rien dans cet incident. Celui-ci, décomposé, sortit alors de son véhicule et put s’en aller. José Aboulker, qui était étudiant en médecine, prit alors Pillafort dans sa voiture et l’emmena d’urgence à la clinique Solal. Faute de médecins ce dimanche, il y réalisa lui-même l’anesthésie et assista le chirurgien qui fit l’opération. Mais le cas était désespéré et Pillafort allait mourir deux jours plus tard.
C’est seulement vers 18 h, donc après la capitulation d’Alger, que le commissariat central, dernier point stratégique tenu par les volontaires, fut librement évacué par ceux-ci, sans que les vichystes aient tenté de le récupérer. Auparavant, les résistants libérèrent volontairement tous leurs prisonniers. Leur dernier poste avait été tenu 16 heures au lieu des 2 prévues, avec l’aide des agents de police, dont la plupart s’étaient joints aux résistants. Juin, qui surestimait le nombre et la force des putschistes, n’avait rien tenté pour s’emparer de cette position clé. Il ne pouvait toujours pas concevoir, en effet, que si peu de conspirateurs munis de si peu d’armes aient suffi à immobiliser ses milliers de soldats, et à le capturer. Ainsi, peu avant 17 h, les vichystes n’avaient-ils toujours pas repris le contrôle complet d’Alger, au centre de laquelle subsistait la base la plus forte des volontaires.
De leur côté, les hommes du général Ryder, profitant de la concentration exclusive des forces de Vichy contre la résistance et le commando de l’amirauté, avaient achevé l’encerclement d’Alger sans opposition, et commençaient à y pénétrer. Vers 16 h 30, deux de leurs tirs de mortier atteignirent le Fort-L’Empereur.

Au soir du 8 novembre, Juin obtint de Darlan l’autorisation d’ordonner le cessez-le-feu, ce qui permit aux troupes alliées de pénétrer dans Alger sans trop de problèmes29. Ainsi le débarquement, très compromis à Oran et au Maroc, comme on le verra, par la violente contre-attaque des forces vichystes, venait-il de réussir à Alger, centre stratégique de l’Afrique du Nord, grâce à la résistance française. Du même coup, les Alliés disposaient, le soir même du 8 novembre, d’un grand port intact, où troupes et matériels allaient pouvoir immédiatement débarquer sur une grande échelle.
Mais ce premier cessez-le-feu concernait seulement Alger : Darlan et Juin, désormais entre les mains des Alliés, allaient refuser pendant trois jours de donner l’ordre de cessez-le-feu à leurs subordonnés d’Oran et du Maroc, où le combat fratricide et sanglant entre Français et Alliés allait se poursuivre inutilement. Ce fut seulement à suite des pressions particulièrement vigoureuses du général Clark qu’ils finirent, trois jours plus tard sous la menace, par ordonner le cessez-le-feu à leurs subordonnés d’Oran et du Maroc.

NOTES
↑ a, b, c, d et e Rapport de José Aboulker, chef de l’opération, Les Cahiers Français, Londres, août 1943 et Rapport de Bernard Karsenty, participant direct de la conférence de Cherchell (intégré au Rapport de José Aboulker), p. 10-13.
↑ a, b, c, d et e Yves Maxime Danan, La Vie politique à Alger de 1940 à 1944, L.G.D.J., Paris, 1963, p. 69-74, p. 127 et 129.
↑ a, b, c, d et e Robert Aron, Grands dossiers de l’histoire contemporaine, « Le premier complot d’Alger (7-8 novembre 1942) », éd. Librairie Académique Perrin, Paris, 1962-1964 ; rééd. CAL, Paris, p. 213, 215-218 ; nota : les références de Robert Aron sont (citées p. 213 et 222) : Robert Murphy, Un diplomate parmi les guerriers, éd. Robert Laffont (titre original : Diplomat among warriors) ; les Mémoires du général Mast ; Chamine, Suite française, tome I, « la conjuration d’Alger », Albin Michel, 1946 ; Danan, L’exercice du pouvoir en A.F.N du juin 1940 à novembre 1942, Mémoire D.E.S de Science politique ; « Témoignages verbaux ou documents particuliers recueillis dans les archives familiales ».
↑ a, b, c, d, e et f Christine Levisse-Touzé, L’Afrique du Nord dans la guerre, 1939-1945, Albin Michel, Paris, 1998, p. 226-228, p. 235 et 239.
↑ a, b, c, d, e et f Alain Griotteray, 1940 – La naissance de la résistance, éd. Fernand Lanore, coll. « Histoire », Paris, 2008, 115 p. (ISBN 2851573640 et 9782851573643), [lire en ligne [archive]], p. 107-110 ; dont p. 108 : « Je détiens le texte original des accords de Cherchell [...] »
↑ (en) Bruce Allen Watson, Exit Rommel : The Tunisian Campaign, 1942-43, Stackpole Military History Series, 2007 (ISBN 978-0-8117-3381-6), p. 50
↑ 8 novembre 1942. Débarquement en Afrique du Nord [archive]
↑ Robert Aron, Grands dossiers de l’histoire contemporaine, op. cit., p. 221.
↑ Robert Aron, Grands dossiers de l’histoire contemporaine, op. cit., p. 219.
↑ Christine Levisse-Touzé, op. cit.
↑ Cf. notamment : Yves Maxime Danan, La Vie politique à Alger, de 1940 à 1944, L.G.D.J., Paris, 1963, p. 128-129.
↑ Cf. notamment : Robert Murphy, Un diplomate parmi les guerriers, Robert Laffont, Paris, 1965.
↑ Chamine, La conjuration d’Alger, Albin Michel, Paris, 1946 et Gabriel Esquer, 8 novembre 1942, jour premier de la Libération, Charlot, Alger, 1946.
↑ a, b, c, d et e Robert Aron, Grands dossiers de l’histoire contemporaine, op. cit., p. 211, 218-219.
↑ a, b, c, d et e « Henri d’Astier de la Vigerie » [archive], sur le site de l’Ordre de la Libération, ordredelaliberation.fr, consulté le 11 mars 2010.
↑ Robert Aron, Grands dossiers de l’histoire contemporaine, op. cit., p. 210 et 215.
↑ Yves Maxime Danan, La Vie politique à Alger, de 1940 à 1944, L.G.D.J., Paris, 1963, p. 128-129
↑ Rapport de José Aboulker, chef de l’opération, Les Cahiers Français, Londres, août 1943
↑ a et b Robert Aron, Grands dossiers de l’histoire contemporaine, op. cit., p. 210.
↑ Robert Aron, Grands dossiers de l’histoire contemporaine, op. cit., p. 210, 213 et 219.
↑ Les Cahiers Français, Londres août 1943, p. 22.
↑ Rapport de José Aboulker, chef de l’opération publié en août 1943, à Londres par Les Cahiers Français, et cité en bibliographie, selon lequel, en p. 47 : « [...] la participation des Chantiers de Jeunesse à l’opération du 8 novembre a comporté, outre d’Astier, [...] le chef Watson, le chef Beyler, et 6 jeunes chefs » ; voir aussi en p. 26.
↑ Basil Henry Liddell Hart, Histoire de la Seconde Guerre mondiale, op. cit., p. 332.
↑ Basil Henry Liddell Hart, Histoire de la Seconde Guerre mondiale, op. cit., p. 331-332.
↑ Pierre Montagnon, La France coloniale, tome II, Pygmalion-Gérard Watelet, 1990, p. 57.

source wikipédia : Opération Torch

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 Chronologie de la Seconde Guerre mondiale

5 mars 2013

Radio Saïgon

Classé sous — milguerres @ 20 h 48 min

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Radio Saïgon 

Radio Saïgon de 1939 à 1945

Radio-Saïgon émetta en sept langues pendant la seconde guerre mondiale, elle était la « Voix de la France » en Extrême-Orient sous la direction de Jacques Le Bourgeois.

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Jacques Le Bourgeois dans son bureau de Saïgon en 1944.
Radio Saïgon se taira le 9 mars 1945, sous le coup de force japonais.
Elle passera quelques semaines suivantes sous le contôle des Annamites et le personel de Radio-Saïgon restera sous la garde d’hommes du Vietminh.
Dans les semaines suivantes Radio-Saïgon sera repris en main par le Colonel Cédile, Admnistrateur d’Afrique et promu Commissaire de la République en Indochine.
Les accords franco-vietnamiens ont donné en 1949 au Vietnam les installations d’émission créées par la France pour donner naissance à la « Radiodiffusion du Vietnam » entité complètement différente de Radio France-Asie.

Radio Saïgon de 1945 à 1949

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A gauche : Un soldat anglais et un soldat français gardant l’entrée du poste de Radio Saîgon.
A droite : Le lieutenant Petit, commentateur militaire, et Gérard Valentin, directeur de Radio Saïgon, porte parole de la France en Extrême-Orient.

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Article anonyme paru dans « Radio 46″ dans le n° 70 du mois vendredi 22 février 1946.
Radio Saïgon, voix de la France dans le Pacifique.
Par Jacques Sallebert, envoyé spécial en Extrême-Orient

Correspondant de guerre pour Combat, Le Monde et Le Figaro en couvrant le conflits en Israël, Indochine, Indonésie, Chine, Yougoslavie et Corée.
Il sera l’une des grandes figures de la télévision française de 1948 à 1982.
« Saïgon possédait avant la guerre un des émetteurs les plus puissants du Pacifique et la voix de la France se faisait entendre dans tout l’Extrême-Orient.
Par une chance extraordinaire qui tient vraiment du miracle, les antennes et les studios de Radio-Saïgon n’ont pas eu à souffrir de la guerre : l’occupation japonaise et la prise du pouvoir par le Viet Minh ont épargné ce magnifique moyen de diffusion qui a permis à notre culture de faire autorité dans cette région du globe.
Malheureusement si l’essentiel de l’installation a été sauvé, le matériel est très fatigué et ne permet plus la même puissance d’émission qu’avant la guerre.
De grands projets ont été élaborés, qui tendent de faire de Radio-Saïgon en Asie ce qu’est Radio-Brazzaville en Afrique. Il est nécessaire, à une époque où les grandes puissances alliés font un effort intense de propagande dans la région du Pacifique que la Voix de la France se fasse entendre à égalité avec celles de l’Amérique, de l’Angleterre, de la Chine et de la Russie. Espèrons que nous saurons profiter de la chance que nous avons eue de retrouver en bon état une installation qu’il aurait impossible, à l’heure actuelle de reconstruire.
Le rôle de la radio en Indochine est actuellement considérable. Après leur coup de force de Mars 1945, les Japonais ont réquisitionné tous les récepteurs des Français : ces appareils ont été entassés dans des dépôts et revendus aux Annamites par les soins de la propagande nippone, ce qui fait qu’actuellement, si les Français sont démunis de poste récepteur, les Annamites n’en ont jamais eu aussi grand nombre en leur possesion.
La radio et le parachutage de tracts sont les seuls moyens directs que nous ayons pour contrer toutes les propagandes d’origines diverses qui déferlent actuellement sur l’Indochine.
Le 9 décembre 1945, est une date dont se souviendront ceux qui se consacrent depuis de longues semaines le meilleur d’eux-mêmes à la résurrection de Radio-Saïgon. Grâce au travail des P.T.T., grâce à l’effort fourni par les techniciens, Radio-Saïgon a réalisé à cette date le premier reportage en direct depuis le départ des Japonais. La voix de l’Amiral Thierry d’Argenlieu s’est fait entendre au Laos, au Tonkin, au Cambodge, en Chine, non pas d’un studio, mais de la rue. Ce reportage a démontré, mieux que n’importe quel discours ou article, que le calme régnait dans la capitale de la Cochinchine : les applaudissements de la foule, le bruit des voitures, l’écho des hauts-parleurs, la description des lieux, la clique de la 9e D.I.C. ont apporté un démenti formel et irréfutable à ceux qui prétendent que l’anarchie règne à Saïgon. Les cinquantai ne minutes qu’a duré cette retransmission ont eu une portée beaucoup plus considérable que les éditoriaux et les chroniques les mieux faits.
D’ici quelque temps, nous aurons en Indochine un car d’enregistrement qui vient directement de Paris. La mission de ce car d’enregistrement qui vient tout droit de Paris. La mission de ce car sera considérable et le radio-reportage prendra une importance qu’il a rarement eue depuis la radio existe. Radio-Saïgon sera pour l’Indochine ce que la B.B.C. a été pour la France pendant l’occupation.

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Radio France-Asie de 1949 à 1956

Radio France-Asie, voix de la France dans le Sud-Est Asiatique et en Extrême-Orient, dépend directement de la Radio-Télévision-Française (RTF). Son information lui est fournie par les agences « France Presse », « Reuter », « United Press », ‘Kyodo » et « Aneta » et reçoit de Paris des émissions de varietés. Elle utilise, à raison de 44 % la langue française, 17 % la langue vietnamienne, 15 % le chinois et 10 % l’anglais.
Radio France-Asie fournit à Djakarta (Indonésie), Hong Kong, Manille, New-Delhi, Rangoon et Singapour des programmes enregistrées de musique et varietés françaises, présentés en français, en anglais ou en chinois-mandarin. Ces services sont étendus à Ceylan et au Pakistan.

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Radio France-Asie vous souhaite un Joyeux Noël et une bonne écoute pour la Nouvelle Année.
Radio France-Asie cessa ses émissions le 26 février 1956 avec un programme d’adieux comprenant des enregistrements du Maréchal De Lattre, des combattants de Dien Bien Phu et un dernier message du haut-commissaire de France monsieur Hoppenot.

La voix de la France en Extrême-Orient

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Programme du 18 juillet 1950

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René Hervé de son vrai René Pithon fait ses débuts dans la radio au Service Social des armées et s’occupe des émissions destinées à « soutenir le moral des troupes » sur Radio-France-Asie à Saïgon. Il travaillera ensuite pour différentes radios périphériques (Radio Monte-Carlo, Radio Luxembourg et Radio Andorre).
Joseph Crampes, devenu par la suite Jacques Chancel, correspondant de guerre en Indochine en 1950 à vingt-deux ans, sera aussi en 1951 animateur sur Radio-France-Asie à Saïgon sera chargé des dédicaces personnelles pour les soldats engagés en Indochine. Il crée en 1968 Radioscopie et présente, vingt années durant, 6 800 émissions sur France-Inter.

Ici Radio-France-Asie en 1955

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Article anonyme paru dans le journal « Le Combattant » dans le n° 41 du mois de novembre 1955.
Revue mensuelle éditée par l’association des anciens du C.E.F.E.O. (Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient) et des Forces Françaises d’Indochine.
Président National : Roger Delpey
Secrétaire Général : Yves Gignac
45, rue de Naples
Paris VIII

Ici Radio-France-Asie en 1955

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La voix de la France en Extrême-Orient
Un signal rouge s’allume : « silence ». Derrière la vitre, l’opérateur lève la main et la laisse retomber en direction du speaker. Au 86, rue du Maréchal de Lattre de Tassigny dans les anciens studios de «Radio Saïgon », on commence dès 7 heures du matin. Saïgon dort encore un peu.
Trois dièses plaintifs crèvent le silence. Une voix annonce : « Ici Radio-France-Asie ». Cette voix est répercutée par des milliers de postes, captée par des milliers d’auditeurs français et vietnamiens.
Cette voix sera même entendue en Inde, en Australie et en nouvelle Zélande. Radio-France-Asie est sans aucun doute le poste le plus important du Sud-Est Asiatique.
Il dépend de la Radiodiffusion Télévision Française (ou RTF) dont le siège est à Paris, et possède en plus l’étiquette « Service d’Outre-Mer ». Seuls comptent son rôle joué au cours de la guerre et celui qu’il joue à l’heure actuelle dans cette région où la paix n’est pas encore l’amie de tout le monde. La radio est dirigée par monsieur Jean Varnoux.
Grâce à lui la maison marche en dépit des difficultés de toutes sortes sous le pseudonyme de Jean Martial. Jean Varnoux donne ses éditoriaux qui font « date » ainsi il a répondu dernièrement à ceux d’entre les journaux vietnamiens qui attaquaient Radio-France-Asie… sous prétexte qu’elle débauchait la jeunesse en divulguant une littérature pourrie et de la musique décadente. Réponse dure, mais combien juste et courtoise ! Ce qui contribua un peu le fossé qui séparait assaillants et défenseurs.
Le rédacteur en chef est monsieur René Branellec. Ses articles sont très écoutés. L’impartialité, sa qualité principale, en fait un journaliste apprécié des uns et des autres. Les reporters de Radio-France-Asie ont suivi un grand nombre d’opérations menées par le Corps Expéditionnaire, et l’on peut dire qu’ils risqué les mêmes dangers que les combattants. Leurs reportages ont connu la célébrité en étant diffusés sur les antennes parisiennes, canadiennes, helvétiques et bien d’autres encore.

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René Laporte en reportage lors du blocus du Transbassac

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Jacques Chancel animateur de Paris-Saïgon

Parmi les meilleurs, René Laporte et Yves Desjacques ont promené leur micro sur tous les champs de bataille, du nord au sud, de Nam Dinh à la pointe de Camau.
Ainsi René Laporte a-t-il réalisé un grand reportage à bord d’un engin de commando de la marine, au cours d’une bagarre mémorable. Cet enregistrement est conservé à la Radiodiffusion Télévision la Radiodiffusion Télévision Française Française comme un modèle du genre. Pierre Ichac l’a utilisé à différentes reprises dans le cadre de son émission « La magazine de l’Union Française ».
Yves Desjacques a enregistré la dernière conversation entre le général De Castries et le général Cogny, quelques secondes avant la chute de Dien Bien Phu. Il était le spécialiste du Tonkin. La direction artistique était confiée à Robert Barras qui a quitté Saïgon pour prendre la direction générale de Radio-Abidjan. La direction artistique comprend six producteurs parmi lesquelles : Claude Casadessus, de la grande famille Casadessus, lui-même violoncelliste de talent, Philippe Herson, Marc Bouisset, Georges Mousny, Georges Toussaint et Jacques Chancel.
Georges Toussaint, philosophe distingué, est demeuré cinq ans en Inde pour étudier la philosophie avec les grands maîtres. C’est un critique de cinéma de grande valeur.

Jacques Chancel

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Jacque Chancel est assis à droite de cette photo.

Jacques Chancel, bien connu des français de Saïgon, ne manque jamais de présenter tout gala, toute soirée où il y a un micro.
Il a organisé une émission publique intitulée « Récréation » qui fut enregistrée le dimanche au Cinéma Majestic, rue Catinat, devant mille personnes. Toutes les vedettes : Pierre Dudan, Yvette Giraud, Joséphine Baker, Roger Nicolas, Jack Gautier entre autres y ont participé. Cette émission était enregistrée dans le cadre du divertissement du Soldat.
Il a interviewé les célébrités de passage, et même les mannequins de chez Dior lorsqu’elles firent escale à l’aéroport de Tan Son Nhut, se dirigeant vers Tokyio.
L’émission de variétés la plus prisée est sans conteste « Paris Saïgon » que présentent chaque vendredi René Laporte et Jacques Chancel. Emission vivante, jeune, interprétée par Michèle Stella (voix d’or), Pierre Duvas (voix de miel), Jean Pomez (voix de velours), Marc Florestan (le toubib), Pascale Olivier (charmante speakerine de Radio-Hirondelle) et Georges Toussaint.
Les artistes de passage, peintres, écrivains, poètes, vedettes de cinéma, et les journalistes sont interviewés dans cette émission qui veut être comme son nom l’indique, le trait-d’union entre la capitale de la France et celle du Vietnam.
« Le Vietnam a récupéré sa souveraineté de nation indépendante. Légalement, Radio-France-Asie n’a plus rien à faire sur ce territoire. Qu’il se prépare à partir donc a déménagé et à partir pour le Maroc. Là, il pourra continuer ses émissions avec profit ».
«D’aucuns se demandent : et si le Maroc arrive à conquérir son indépendance, où irait alors Radio-France-Asie ? Hé !…il reste encore l’empire de Neptune : l’empereur des mers se fera plaisir se fera un plaisir d’ouvrir ses océans à ce poste qui pourra donner ses séances récréatives aux crevettes et aux poissons ».
C’est ainsi que le journal vietnamien « Anh-Sang » traite l’antenne de la Radiodiffusion Française en Asie. Radio-France-Asie a été autorisée à s’installer et à diffuser des programmes d’émissions sur le territoire du Vietnam en vertu de l’accord franco-vietnamien signé en 1949. En octobre de la même année, les Français cédait au Vietnam une partie de l’organisation existante à Saïgon, Hanoï, Hué et Dalat. Actuellement Radio-France-Asie émet sur deux fréquences d’ondes des programmes en français, vietnamien, anglais, chinois cantonnais et mandarin. Les programmes en chinois sont dirigés par Jean-Michel de Kermadec, le sympathique sinologue qui s’apprête à sortir prochainement un ouvrage sur Cholon.

Cholon
par Jean-Michel de Kermadec

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Le livre « Cholon » écrit par Jean-Michel de Kermadec avec des photos de Raymond Cauchetier.
Il a été imprimé en décembre 1955 par l’Imprimerie Française d’ Outre-Mer (IFOM) 
3, rue Rudyard-Kipling à Saïgon.

source : http://saigon.vietnam.free.fr/radio-saigon_fr.php

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25 janvier 2013

La Bataile de la Horgne et la 3e Brigade de Spahis (3e BS)

Classé sous — milguerres @ 13 h 21 min

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 Chronologie de la Seconde Guerre mondiale

La 3e BS (Brigade de Spahis) dans les Ardennes pendant la drôle de guerre.

La Bataile de la Horgne et la 3e Brigade de Spahis (3e BS)

Colonel (er) Thierry Moné

copyright mai 2009

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/files/toug-3.pdf

Au cours de la bataille de Sedan de mai 1940, la 3e Brigade de Spahis (3e BS) s’illustra au village de La Horgne où les Spahis du 2e Algériens de Tlemcen et du 2e Marocains de Marrakech affrontèrent des unités blindées allemandes chargées de la percée. Bien que relativement proches de nous, ces événe- ments ont souvent fait l’objet d’un traitement particulier de la part de certains « historiens » qui ont refusé toute analyse et se sont contentés de véhiculer une Chanson de geste à la manière des griots. En l’absence de démenti formel, l’inconscient collec- tif se limite à un hologramme virtuel : les héroïques Spahis de La Horgne chargent les blindés allemands, à cheval, sabre au clair, burnous au vent, et subissent d’effroyables pertes…

 

Or, la réalité fut beaucoup plus sobre mais non moins glo- rieuse : après une mise en place effectuée à cheval, la 3e Brigade de Spahis fut engagée dans un combat de défense ferme, afin de gagner les délais nécessaires à la préparation d’une contre- attaque qui n’aura jamais lieu. Dix ans après les faits, le colonel Olivier Marc, ancien chef de la 3e BS, expliquait in situ ce que fut la réalité du combat de ses Spahis : « Reportons-nous aux jours graves du mois de mai 1940 : le 13 mai, c’est la percée du front de Sedan. En premier échelon des forces allemandes qui ont passé la Meuse, le Corps blindé Guderian fonce maintenant en direction de l’ouest […]. Le 14, à la suite de scombats livrés dans cette région, nos troupes étaient rejetées à l’ouest sur la Vence, et au sud sur la route du Chesne. Dans l’inter­valle s’ouvrait ainsi, entre la 9e et la 2e Armées, une brèche large de 8 km où se rétablissait la 3e BS, coupée en plusieurs tronçons par les combats de la journée. Des renforcements étaient attendus : on espérait que leurs premiers éléments pourraient s’engager ici le 15 mai au soir… Mais il fallait tenir jusque-là. C’est ainsi que dans la nuit, la 3e BS recevait l’ordre de constituer La Horgne en Centre de résistance, au milieu de la trouée entre Poix-Terron et Baâlons.

Les deux régiments de la brigade […] sont regroupés ici le 15 juin matin. Après cinq jours de combats en Belgique et sur la Meuse et compte tenu des éléments détachés à Mézières, les effec­tifs sont déjà fortement entamés1 […]. La position, telle qu’elle se présente dans ce pays vallonné et couvert, se réduit à un village qui commande plusieurs routes, sur l’un des axes de marche de l’ennemi. Ici, le carrefour des routes de Singly et de Vendresse ; en retrait et à une altitude un peu supérieure, quelques maisons et le cimetière marquent le carrefour de Terron. Cette partie-ci du village sera tenue par le 2e RSA du colonel Burnol, la partie haute de La Horgne par des unités du 2e RSM du colonel Geoffroy. Enfin, sur une croupe boisée à 800 m en arrière, une Ligne d’arrêt est constituée avec le restant du 2e RSM. […]

Dès le matin, nous sommes survolés à basse altitude par des avions ennemis. Vers 8 h, des éléments légers venant de Singly prennent un contact rapide de la position. L’attaque commence à 9 h, venant de la même direction. Elle sera menée par des unités

portées de la 1. Panzer Division, appuyées par leurs chars et bien­tôt soutenues par des effectifs importants. [Nos 3 canons agiront] efficacement : 12 chars [ou véhicules blindés] seront mis hors de combat au cours de la journée, mais la faiblesse des moyens et les pertes rendront vite la lutte inégale : partout, ce sont les chars qui auront le dernier mot.

« Le cercle se referme sur la 3e Brigade qui n’a plus de liaisons vers l’extérieur »

Entre 9 h et midi, le 2e RSA arrête à ce carrefour deux for­tes attaques appuyées par l’artillerie [et] des chars. Après diverses alternatives, l’ennemi reste accroché à 200 m des lisières du village, sans pouvoir mordre sur la position qui, à midi, est partout main­tenue. […] Au commencement de l’après-midi, la bataille – dont La Horgne n’est qu’un épisode – a pris toute son extension : au nord, Poix-Terron est déjà dépassé. Sur notre droite, Baâlons est attaqué depuis le matin. On se bat sur nos arrières, dans les bois de La Bascule. Le cercle se referme sur la 3e Brigade qui n’a plus de liaisons vers l’extérieur. Sur la position, investie et battue à courte distance, commence un bombardement qui met le feu au village

Une contre-attaque, menée par un escadron de la Ligne d’arrêt [3/2e RSM], en vue de dégager la ferme, se heurte à de forts éléments ennemis qui progressent sur le cimetière, de part et d’autre de la route de Terron. […] A 15 h, tout le village est en feu. A l’avant, les Algériens se maintiennent sous le bombardement, au contact d’un ennemi toujours offensif et qui se renforce. Dans la partie haute de La Horgne, le cimetière est serré de près. A droite, une nouvelle attaque est en cours. Tous nos éléments sont maintenant engagés. Après six heures de combat rapproché, les pertes sont élevées et les munitions s’épuisent. Nos trois canons sont démolis. […]

 

« le colonel Burnol, com­mandant le 2e RSA, tente de s’ouvrir un passage, les armes à la main… Ainsi que beau­coup d’autres, il est tombé en combattant, mais non sans avoir réussi à dégager une partie de ses éléments »

 

Après chaque nouvelle tentative qui est encore repoussée, les chars ennemis pénètrent vers 1 h 30 dans ce quartier où la défense est bientôt réduite à quelques groupes encerclés dans des îlots en feu. C’est alors qu’à la tête de quelques officiers et d’une cinquan­taine d’hommes, le colonel Burnol, commandant le 2e RSA, tente de s’ouvrir un passage, les armes à la main… Ainsi que beaucoup d’autres, il est tombé en combattant, mais non sans avoir réussi à dégager une partie de ses éléments. Cependant, la pénétration ennemie se fait toujours plus forte et ce qui restait du régiment algérien est peu à peu réduit sur ses positions, après une valeu­reuse résistance à laquelle un colonel de la 1. Panzer Division ren­dra un hommage hautement mérité. Tandis que tombe le quar­tier de l’église, le cercle se referme sur l’autre partie du village : à gauche, l’attaque ennemie déborde maintenant le cimetière – qui tient toujours, et vient, avec des chars, entre La Horgne et la Ligne d’arrêt, sur les arrières de la position. Là est le colonel Geoffroy, commandant le 2e RSM, qui se dépense au premier rang pour parer cette nouvelle menace, quand il est lui aussi mortellement frappé, en organisant un dernier barrage. […]

Ainsi, à 17 h, tandis que la bataille se développe toujours plus loin sur nos arrières, l’ennemi était maître de La Horgne. Il payait chèrement sa conquête et Radio-Stuttgart pouvait clamer le lendemain : « nous avons été arrêtés pendant 10 heures par une Brigade de Spahis et nous n’avons pu passer qu’après l’avoir anéantie ». […] Mais pour faire mentir Stuttgart, la 3e Brigade allait bientôt montrer qu’elle vivait encore : quinze jours plus tard,réduite à quelques escadrons hâtivement réformés, elle rentrait dans la lutte avec la même ardeur et le même esprit de sacrifice, pour frapper les derniers coups à Voncq et à Terron-sur-Aisne, avant que l’armistice ne la force à déposer ses armes. »

1 Le 15 mai, la 3e BS met le village de La Horgne en « état de défense » avec seulement 2 canons antichars de 25 mm, 1 canon de 37 mm, 4 ou 5 mor- tiers de 60 mm, 11 mitrailleuses Hotchkiss de 8 mm et 37 fusils-mitrailleurs, le tout servi par environ 700 Spahis. 2 La récupération politicienne n’épargne pas les Spahis de La Horgne : chaque année, certains discours d’autorités mêlent allègrement pacifi sme bon teint et anti-colonialisme primaire. 3 Le carré militaire de La Horgne comprend 41 tombes, dont 31 appartiennent à des Spahis identifi és (colonel Geoff roy du 2e RSM, colonel Burnol et chef d’escadrons Vuillemot du 2e RSA, 3 maréchaux des logis, 2 brigadiers et 22 spahis). Dix sépultures appartiennent à des inconnus (dont 1 caporal de Tirailleurs et 1 maréchal des logis non identifi é). Parmi les 5 offi ciers tués le 15 mai, seuls le lieutenant Grisot et le sous-lieutenant Storo ne sont pas (plus ?) au carré militaire de La Horgne. 4 Le taux des pertes en tués (environ 6%) et en blessés (environ 14%) est élevé pour ces combats du 15 mai.

 

1er semestre 2009 | À l’ombre du Toug | 27 |

Colonel (er) Thierry Moné

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 La 3e BS (Brigade de Spahis) dans les Ardennes pendant la drôle de guerre.

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 Chronologie de la Seconde Guerre mondiale

9 janvier 2013

Les ZOUAVES

Classé sous — milguerres @ 17 h 06 min

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La Tunisie et la Grande Guerre

La Tunisie au gré des conflits

Les ZOUAVES
-
Les zouaves insolitement artistiques

Les zouaves étaient des unités d’infanterie appartenant à l’Armée d’Afrique qui dépendait de l’armée de terre française. Ces unités, à recrutement principalement métropolitain, ont existé de 1830 à 1962, puis de 1982 à 2006, par la garde de ses traditions au CEC-9e Zouaves de Givet (Ardennes).

Les régiments de zouaves sont, avec les régiments de tirailleurs algériens et tunisiens, parmi les plus décorés de l’armée française et viennent juste après le régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM), appartenant aux troupes coloniales, et le régiment de marche de la Légion étrangère, appartenant à l’armée d’Afrique1.

D’autres pays ont également créé des corps de zouaves sur le modèle des troupes de l’armée française : Empire ottoman, États pontificaux, États-Unis lors de la guerre de Sécession.

Origines du terme « zouave »

Le terme zouave vient du berbère zwava, ou zouaoua (zouaoui au singulier), qui est le nom d’une tribu kabyle2,3. Ceux-ci fournissaient des soldats aux Turcs sous la régence d’Alger et, après la prise d’Alger (1830), ils entrent au service de la France.

Histoire des zouaves français

Conquête de l’Algérie

Le 15 août 1830, le recrutement des 500 premiers zouaves est fait par le général en chef de l’expédition d’Alger, le comte de Bourmont, sur les conseils et un Mémoire du colonel Alfred d’Aubignosc.

Le 1er octobre 1830, le général Clauzel crée le corps des zouaves, formé de deux bataillons. Deux escadrons de zouaves à cheval sont également formés, mais intégrés dès 1831 aux chasseurs d’Afrique. Il y eut une tentative de leur incorporer les « Volontaires parisiens », ce fut un échec et ces volontaires formèrent le 67e régiment d’infanterie.

D’octobre 1830 à janvier 1831, ils combattent le bey de Tittery et occupent Blida et Médéa. Leur premier succès remarqué a lieu le 3 juillet 1831 au col de Mouzaïa, lorsqu’ils couvrent la retraite de la garnison de Médéa.

Après l’euphorie des débuts, deux erreurs majeures empêchent le développement normal du corps des zouaves. En effet, les capacités de recrutement en indigènes de la région d’Alger ont été largement surestimées, et plus grave encore, aucun des cadres français n’a pensé à l’adaptation à l’activité militaire d’indigènes ayant d’autres habitudes de vie et une autre religion. Ceci provoque l’ordonnance du 7 mars 1833 qui dissout les deux bataillons pour en créer un seul, mais mixte. Ainsi on peut recruter aussi parmi les Français qui vivent à Alger. Les résultats ne se font pas attendre et, dès 1835, un deuxième bataillon mixte est levé, puis un troisième en 1837.

Le premier régiment est placé sous le commandement de Lamoricière. Ils s’illustrent encore à la bataille de l’Ouarensis (1842), à l’Isly (1844), et prennent Zaatcha en 1849.

Les ZOUAVES zouave11
Un zouave, aquarelle de 1888

L’ordonnance du 8 septembre 1841, qui réorganise la composition de l’Armée française, indique la formation d’un régiment de zouaves formé de trois bataillons constitués dorénavant presque exclusivement de Métropolitains et de Français d’Afrique du Nord avec une forte minorité de Juifs algériens (souvent près d’un quart)4. Les autochtones forment alors les tirailleurs algériens, les Turcos (7 décembre 1841).

Le 13 février 1852, Louis-Napoléon signe un décret portant à trois le nombre de régiments de zouaves, chacun des trois bataillons existants formant le noyau des nouveaux régiments ainsi créés. Et pour les distinguer entre eux, une couleur est appliquée au tombeau de la veste :

le 1er cantonne à Blidah, en Algérois, tombeau garance ;
le 2e à Oran (caserne du Château Neuf) en Oranais, tombeau blanc ;
le 3e à Philippeville (caserne de France) en Constantinois, tombeau jaune.

Campagnes du Second Empire

Par décret du 1er février 1852, Napoléon III porte leurs effectifs de trois bataillons à trois régiments, puis à quatre en 1854 (le quatrième étant affecté à la Garde impériale). Les zouaves se distinguent à plusieurs occasions lors des campagnes du Second Empire.

Guerre de Crimée

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Zouaves durant la Guerre de Crimée.

La guerre de Crimée est la première campagne des zouaves en dehors de l’Algérie. En Crimée, à la bataille de l’Alma, le 3e régiment de zouaves prend par surprise les Russes en gravissant des escarpements rocheux, en s’emparant de leur artillerie puis en la retournant contre eux. Cette action participa grandement à faire tourner la bataille en faveur des alliés.

C’est en hommage à cette victoire qu’est réalisé le zouave du pont de l’Alma, sur la Seine, à Paris. Pour sa part, le maréchal de Saint-Arnaud, qui dirigeait les forces françaises, leur rendit hommage en demandant à une de leurs compagnies d’escorter sa dépouille. Tout ceci incite l’empereur Napoléon III à créer un régiment de zouaves pour sa Garde impériale en récompense.

Ils font encore des prouesses lors des batailles de Balaklava et d’Inkerman. Et trois des sept régiments qui participent à la prise de la tour Malakoff sont des régiments de zouaves.

Campagne d’Italie

Entre plusieurs escarmouches contre des tribus sans cesse en révolte en Kabylie, la campagne d’Italie contre les Autrichiens est engagée. Et c’est aux batailles de Magenta et de Solférino que brillent les zouaves. Le Drapeau du 2e Zouaves se pare de la Légion d’Honneur le 20 juin 1859 pour la prise du drapeau du 9e R.I. autrichien à la bataille de Magenta (fait d’armes réalisé par l’adjudant Savien et le zouave Daurière).

Les zouaves se distinguent pendant toute la campagne d’Italie, de même le 3e régiment de zouaves à la bataille de Palestro, le 31 mai 1859. À la suite de cette bataille, le régiment promeut le roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II, caporal d’honneur du régiment.

Expédition du Mexique 1861-1864

C’est pour la France la mésaventure au Mexique, où le 2e puis le 3e Zouaves se distinguent. Pour couvrir les immenses étendues mexicaines, l’idée des zouaves montés resurgit, ainsi sont recréés, de façon éphémère, des escadrons de zouaves à cheval. Le 9 novembre 1863 le drapeau du 3e Zouaves est décoré de la légion d’Honneur. En même temps des opérations au Maroc commencent.

Guerre franco-prussienne de 1870

Juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse, et malgré les infortunes des combats, les régiments de zouaves se couvrent de gloire, surtout à la bataille de Frœschwiller-Wœrth, où les trois régiments sont fort éprouvés dans des charges désespérées à la baïonnette de leurs fusils Chassepot. Le régiment des zouaves de la Garde impériale s’engage dans les combats de Rezonville. Mais, après le drame de Sedan et au lendemain de la proclamation de la République, il sera dissous. C’est alors au sein de l’armée de la Défense nationale que le 28 octobre 1870 est levé le 4e régiment de zouaves, qui participe aux batailles de Châtillon, Villiers-sur-Marne, Champigny ou encore Héricourt dans l’Est. Mais ce sera la terrible défaite pour la France qui ébranlera l’armée française et ses zouaves.

IIIe République

Après diverses péripéties (voir articles individuels sur chaque régiment), les quatre régiments de zouaves sont reconstitués en 1872. Ils participent à des opérations de maintien de l’ordre d’ampleurs diverses en Algérie et Tunisie (années 1880 et 1890), puis à la pacification du Maroc (début XXe siècle) : de 1907 à 1912, de nombreuses opérations au Maroc aboutiront à la Convention de Fès en 1912, et au Protectorat français de cette région. Les zouaves détachent au total huit bataillons au Maroc, par le biais des « régiments de marche ».

- 1881 : La Tunisie passe sous protectorat français, Tunis (caserne Saussier et La Manouba) et Bizerte (caserne Japy) deviennent les villes de garnison du 4e Zouaves. La couleur du tombeau de sa veste est le bleu foncé, couleur du fond.
Expédition du Tonkin

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caserne Japy ou Chapy (image non disponible sur wikipédia

- 1883 – 1900 : Les événements à Hanoï au Tonkin, contraignent la France à envoyer ses troupes en Indochine et les zouaves prennent tout naturellement part à cette campagne, notamment par la création d’un « régiment de marche de zouaves » pour l’expédition de Chine en 1900, dissous après cette même expédition.

Des éléments zouaves sont envoyés lutter contre les Pavillons noirs au Tonkin (1883). Le 3e occupe le Tonkin et l’Annam (1887)

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Un bataillon de zouaves embarque à Alger pour l’Expédition du Tonkin en 1885.

Suite à la loi du 9 février 1899, chaque régiment de zouaves détache un bataillon en métropole dès 1901. Le 5e bataillon des 1er et 4e vient autour de Paris (forts de Rosny, Choisy et Nogent), et pour les 2e et 3e régiments, ces bataillons cantonnent près de Lyon (camps de Sathonay et La Valbonne), ce qui rend familière et populaire la tenue des zouaves parmi la population.

Première Guerre mondiale

Suivant le plan de mobilisation, les zouaves prennent part à la Grande Guerre par « régiments de marche de zouaves » (RMZ), ce qui permet de laisser en Afrique du Nord une unité de dépôt correspondante. Quelques régiments se composent de deux bataillons tirailleurs et d’un de zouaves, ils forment alors les « régiments mixtes » (RMZT). Août 1914, arrivent au front des bataillons sortis des quatre régiments d’active. Les bataillons du 2e régiment de marche servent au Levant.

En décembre 1914 et en janvier 1915, se forment de nouveaux régiments de zouaves : Trois formés en Algérie : – le 7e (issu de bataillons des 1er et 4e Zouaves), qui deviendra mixte, puis finalement RMTA (régiment de marche de tirailleurs algériens); – le 2 bis (issu de bataillons de réserves du 2e Zouaves); – le 3 bis (issu de bataillons de réserves du 3e Zouaves). Deux formés au Maroc : – le 8e (issu des bataillons suivants : I/1er, III/2e, II/3e et IV/3e Zouaves); – le 9e (issu des bataillons suivants : II/1er, III/1er et I/4e Zouaves). Après les premières batailles, l’état-major consent à réformer la tenue du zouave (dite à l’orientale) jugée trop voyante et inadaptée pour le théâtre des opérations en métropole (de même que celle du tirailleur), en adoptant en 1915, la tenue de drap kaki (dite : « moutarde ») si caractéristique de l’armée d’Afrique et des troupes coloniales d’alors. Seules la chéchia et la ceinture de laine bleue permettent de discerner les zouaves des autres combattants, et de très près les pattes de collet de fond kaki à soutaches et numéros garance (voir tous les détails dans Militaria Magazine no 87 et 88).

Il serait trop long de rappeler les glorieux faits d’armes des régiments, mais citons simplement que : – quatre des régiments de zouaves ont la fourragère rouge de la Légion d’honneur : les 4e 8e et 9e Zouaves : sept citations, le 3e : six citations ; – les 1er et 2e régiments la fourragère verte et jaune de la médaille militaire, cinq citations chacun, ainsi que le 3bis avec quatre citations; – et enfin le 2bis, la fourragère de la croix de guerre 1914-1918, verte et rouge avec une citation. Le 5 juillet 1919 les drapeaux des 8e et 9e Zouaves sont décorés de la Légion d’honneur et le 3e Régiment de la médaille militaire. Au vu des citations accordées, il est aisé de remarquer que les régiments de Zouaves, mais aussi et en général toutes les troupes d’Afrique, étaient souvent employés lors d’assauts désespérés et meurtriers, les hommes réduits en « chair à canon » et les régiments maintes fois anéantis, remaniés et reformés.

Les zouaves seront alors avec les tirailleurs nord-africains parmi les régiments les plus décorés5. Un site porte leur nom (la vallée des Zouaves) en souvenir des durs combats qu’ils menèrent à Souchez en 1915.

- 1919 – 1920 : Démobilisation et liquidation des régiments de marche issus de la Grande Guerre. On ne conserve que six régiments (Les quatre « vieux », ainsi que les 8e et 9e ).

- 1920 – 1927 : Le 2e Zouaves fait campagne au Maroc. Mais les autres régiments sont représentés par un ou plusieurs bataillons lors de la guerre du Rif en 1925 et 1926.

- 1927 : Le 13 juillet, une loi reconditionne la structure militaire en spécifiant que cette organisation doit en outre pourvoir, en tout temps, à la défense des colonies et pays de protectorat, et de s’adapter aux exigences nouvelles. C’est ainsi qu’une distinction rigoureuse est établie entre celles de nos forces permanentes qui ne doivent pas quitter le territoire métropolitain et celles auxquelles échoit normalement la protection de nos colonies. Les zouaves font donc normalement partie de ces forces appelées troupes d’Afrique, et couvrent nos départements d’Afrique du Nord (Algérois, Constantinois et Oranais), ainsi que la Tunisie et le Maroc, alors en statut de protectorat. Chaque régiment ayant normalement 1 580 hommes, se dispose ainsi : Trois régiments de zouaves en Algérie : – le 8e à Oran, (dissous en 1928, il prendra le numéro “2” après la reformation du 8e, motorisé, à Mourmelon en 1934) ; – le 9e à Alger, Fort-National et Aumale ; – le 3e à Constantine, Philippeville et Batna.

Un régiment en Tunisie : – le 4e à Tunis et Le Kef.
Deux régiments au Maroc : – le 1er à Casablanca et Ouezzane ; – le 2e à Oujda et Aknoul (en limite du Maroc espagnol).

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Zouaves durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Équipement: fusil Gras Mle 1874 avec baïonnette.

Seconde Guerre mondiale

À la mobilisation de septembre 1939, les régiments de zouaves sont renforcés par l’arrivée des réservistes qui les porte à l’effectif de guerre. Ainsi ils passent de 1 850 hommes à entre 2 400 (effectif normal d’un régiment de tirailleurs, pour mémoire) et 3 000. Observons de plus près, par exemple, le cas du 4e Zouaves : celui-ci passe à 81 officiers, 342 sous-officiers et 2 667 zouaves, dès octobre 1939.

L’armée française engage quinze régiments de zouaves en 1939 : Six régiments actifs, dont les garnisons d’origine sont : – 1er : Casablanca, Ouezzane et Albi; (LCL Fromentin) – 2e : Oran (caserne de Château Neuf), Nemours et Castelnaudary; – 3e : Constantine (caserne de la Casbah), Sétif (caserne des Zouaves) et Philippeville (caserne de France); (COL Chartier) – 4e : Tunis (caserne Saussier et de la Casbah), La Goulette et Le Kef (camps des oliviers); (COL Ablard) – 8e : Mourmelon; (LCL Anzemberger) – 9e : Alger (caserne d’Orléans), Aumale et Fort National (caserne Rullières). (LCL Tasse)

Cinq régiments formés en métropole : – 11e : Belley; (LCL Bousquet) – 12e : Avignon; (COL Tissané) – 13e : Castelnaudary; (LCL Pothuau) – 14e : Lyon; (LCL Bousquet) – 15e : Issoudun. Seuls quatre de ces régiments formés en France sont affectés à des divisions, le 15e Zouaves reste à l’état de centre mobilisateur.

Quatre régiments sont créés en Afrique du Nord, et y sont restés comme régiments de dépôt et de protection : – 21e : Meknès; – 22e : Oran et Tlemcen; – 23e : Constantine, Sétif et Philippeville; – 29e : Alger.

Pendant la campagne de France, les régiments de Zouaves sont jetés dans la bataille sans réels moyens et sont sacrifiés, comme leurs aînés de la Grande Guerre, sans le moindre profit stratégique. Ils sont bousculés, brisés, pris sous le feu de l’aviation et de l’artillerie adverse, et sont pour la plupart capturés. (voir, par exemple, Militaria Magazine no 129, historique du 9e Zouaves)

Le protocole d’armistice de 1940 prévoit leur dissolution

Ils sont familièrement appelés les zouzous

fleche21Guerre d’Indochine
AUCUNE PRECISION (en cours de recherche)

Guerre d’Algérie

.Avec l’indépendance de l’Algérie et le rapatriement des Européens en juillet 1962, le corps des zouaves est dissous2.

L’uniforme des zouaves, très élaboré, ne changera pratiquement pas de 1830 à 1962, au moins pour ce qui est de la tenue de tradition adoptée pour les cérémonies et prises d’armes après 1915. De coupe « orientale » ou encore appelée « à la turque », il se compose d’une coiffe arabe dite « chéchia », sorte de bonnet de feutre rouge, agrémenté d’un gland à franges de couleur variable juqu’au Second Empire puis bleu moyen par la suite, et d’un turban de coton blanc roulé en boudin autour de la chéchia. La « bedaïa », veste-boléro de forme arabe, en drap bleu foncé avec passepoils et tresses garance, est portée sur le « sédria », gilet arabe sans manche en drap bleu foncé à tresses garance. Le « tombô » de la veste, sorte de fausse poche dessinée par une arabesque formée par la tresse décorative, est à la couleur du régiment. Le pantalon arabe, le « sarouel » (dit aussi « saroual », « seroual » ou encore « serouel ») est d’une forme très ample et sans séparation d’entre-jambe. Une ceinture de laine bleu indigo vient s’enrouler à la jonction du bas du gilet et du haut du sarouel (cette ceinture est destinée à tenir les intestins au chaud pour lutter contre la dysenterie). La ceinture, qui mesurait 40 centimètres de large pour quatre mètres de long, était l’élément le plus difficile à mettre, le zouave devant souvent appeler à l’aide un de ses compagnons. En guise de manteau, le zouave possède un collet à capuchon, sorte de pèlerine ample mais courte, fabriquée en drap de couleur « gris de fer bleuté ». De hautes guêtres de drap bleu foncé ou de toile blanche selon la saison ou la circonstance, portées avec des souliers cloutés de cuir noir, complètent la silhouette du zouave. Les guêtres sont remplacées vers 1905 par des bandes molletières en drap de la couleur du collet. Le style de cet uniforme, partagé avec les troupes indigènes de tirailleurs et de spahis en Algérie, variant totalement de celui des autres troupes d’infanterie française, a pour origine le style vestimentaire des populations kabyles de l’époque, dont la tenue traditionnelle s’inspirait très largement de celle des envahisseurs turcs qui occupaient le pays depuis des décennies.

Cet uniforme que portent les zouaves, a une implication des plus importantes dans l’esprit de corps de ces hommes hors du commun à forte proportion d’engagés volontaires et de rengagés, ce qui explique la ténacité, la force et la cohésion au sein des divers régiments. De ce fait la tenue « à l’orientale » si remarquable ne subira pratiquement aucune modification, du moins pour la troupe, pendant toute sa période de dotation.

Une tenue aussi étrange et romantique tient plus d’une mode et d’une fascination pour les choses exotiques lors de la dernière moitié du XIXe siècle, que d’une réelle exigence bien fondée et raisonnable en termes d’habillement militaire. Ainsi l’on tente de concilier l’inconciliable, car le zouave a besoin d’une tenue chaude pour les nuits fraîches et d’une tenue fraîche pour les journées chaudes. Et ces effets comportent énormément de défaillances : son pantalon large s’accroche dans les broussailles, veste et gilet découvrent le cou, le collet à capuchon ne protège pas les jambes ni les cuisses du froid et de la pluie, et la chéchia ne protège contre rien… et pourtant, le prestige eut le dessus.

À partir de fin 1914, alors que les régiments métropolitains adoptent dans l’urgence de nouveaux effets en drap bleu « horizon », le drap kaki est octroyé en priorité aux régiments de l’armée d’Afrique et à une partie des troupes coloniales. Tout d’abord de teinte allant du marron jaune au vert caca d’oie, la nouvelle tenue des zouaves relègue l’uniforme oriental aux effets de sortie ou de prise d’armes. Le « sarouel » adopte une forme moins ample et à jambes séparées, dite « culotte cycliste » ou « culotte russe », la veste de coupe européenne remplace les effets arabes, les chéchias, lorsqu’elles ne sont pas remplacées par le casque métallique Adrian modèle 1915, sont masquées par des manchons de toile sable ou cachou.

De ces premiers essais restés sous le sobriquet de drap « moutarde » naitra la nuance « kaki », vert foncé, qui s’impose pour toute l’armée après 1922.

Les zouaves, à l’instar de leurs camarades tirailleurs et spahis, retrouveront leur tenue orientale pour les prises d’armes, les cérémonies et en tenue de sortie, à partir de 1928.
Légion d’Antibes

Notons qu’en marge de l’histoire officielle de l’Armée française, le 11 avril 1866 une circulaire du Maréchal Randon autorise la création de la “Légion d’Antibes” qui donne naissance à un bataillon de zouaves pontificaux, pour la plupart des Français (au service des États du Saint-Siège en Italie), cette création était déjà l’idée de Juchault de La Moricière (figure légendaire, ancien officier charismatique au 2e Zouaves, il devient ministre de la guerre en juin 1848, puis il choisit l’exil sous le second Empire), qui ainsi dirige un corps d’élite qui ajoute aux traditions d’héroïsme des zouaves d’Afrique l’idée chrétienne de l’abnégation et du sacrifice. Il est à noter aussi qu’aux Amériques, pendant la guerre de sécession entre Confédération et Union, le prestige de l’armée française est tel que dans les camps du Nord et du Sud sont constitués des régiments de zouaves, dans lesquels s’enrôlent de nombreux volontaires souvent d’origine française.

Décorations

Pour les décorations et les citations, les zouaves, avec les tirailleurs nord-africains, viennent juste après les deux régiments les plus décorés de l’armée française (le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc (RICM), appartenant aux troupes coloniales, et le Régiment de marche de la Légion étrangère, appartenant à l’Armée d’Afrique)1.

Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante, car c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité.
Drapeaux

Drapeaux décorés de la Légion d’honneur
2e régiment de zouaves (20/06/1859)
3e régiment de zouaves (09/11/1863)
4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs ( 05/07/1919 )
4e régiment de zouaves (05/07/1919)
8e régiment de zouaves (05/07/1919)
9e régiment de zouaves (05/07/1919)
4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (13/07/1919)

Drapeaux décorés de la Médaille militaire
3e régiment de zouaves (05/07/1919)

Inscriptions portées sur les drapeaux :
1er régiment de zouaves : Constantine 1837, Sébastopol 1854-1855, Melegnano 1859, Puebla 1863, Maroc 1908-1911-1914, La Somme 1916, Les Monts 1917, L’Ailette 1918, Montagne de Reims 1940, Danube1945.
2e régiment de zouaves: Laghouat 1852, Sébastopol 1854-1855, Magenta 1859, Puebla 1863, Extrême-Orient 1884-1885, Maroc 1907-1912, Champagne 1915, Verdun-Noyon 1916-1918, Vosges 1944.
3e régiment de zouaves : Sébastopol 1854-1855, Kabylie 1857, Palestro 1859, San Lorenzo 1863, Maroc 1908-1912, Champagne 1915, Verdun 1916, Moreuil-Noyon 1918, Le Faid 1943, Danube 1945.
2e régiment bis de zouaves : l’Yser 1914, Monastir 1916, Doiran1918.
4e régiment de zouaves: Sébastopol 1854-1855, Magenta 1859, Solferino 1859, la Marne-l’Yser 1914, Verdun 1916, La Malmaison 1917, Noyon-l’Oise 1918, Soissonnais 1918, Royan 1945.
8e régiment de zouaves: Saint-Gond 1914, Artois 1915, Champagne 1915, Les Monts 1917, Verdun 1917, Soissonnais 1918, Vauxaillon 1918.
9e régiment de zouaves: l’Yser 1914, Verdun 1916, Cœuvres 1918, Saconin 1918, Breuil 1918, Montdidier 1918, Berry-au-bac 1918, Roche-les-Blamont 1944.
1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs: l’Yser 1914, Verdun 1916, la Somme 1916, Les Monts 1917,-l’Aisne 1918, Montdidier 1918.
2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs: Le Matz 1918, Soissonnais 1918, L’Ailette 1918, Somme-Py 1918.
3e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs: Verdun 1916, Les Monts 1917.
4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs: Artois 1915, Verdun 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l’Oise-l’Ailette 1918.

Première Guerre mondiale

Fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d’honneur (6-8 citations à l’ordre de l’Armée)
3e régiment de zouaves
4e régiment de zouaves
4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (futur 16e R.T.T)
8e régiment de zouaves
9e régiment de zouaves

Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire (4-5 citations à l’ordre de l’Armée)
1e régiment de zouaves
1e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (futur 43e R.T.T)
2e régiment de zouaves
3e régiment bis de zouaves

Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 (2-3 citations à l’ordre de l’Armée)
2e régiment bis de zouaves

Seconde Guerre mondiale

Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1939-1945 (2-3 citations à l’ordre de l’Armée)
4e régiment de zouaves (1947)

Citations militaires

Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d’honneur au drapeau du 4e RMZ6

« Magnifique régiment animé de toutes les vertus guerrières qui a généreusement versé son sang sur les principaux champs de bataille de la grande guerre et a connu le succès chaque fois qu’il a fait revivre en l’ennoblissant encore par la constance et la ténacité de ses efforts, la tradition des Zouaves de Crimée, d’Italie, du Froeschwiller. À participé aux batailles les plus importantes de la campagne 1914-1918, s’est couvert de gloire sur la Marne et sur l’Yser en 1915, a arraché la victoire à Douaumont (24 octobre 1916), Louvemont (15 décembre 1916), Hurtebise (24 avril 1917), La Malmaison (23 octobre 1917), Longpont (18 juillet 1918), sur l’Oise (2 août au 4 septembre 1918) et en donnant tout entier et à fond, a arrêté net la ruée déjà victorieuse de l’ennemi à Orvillers-Sorel (28 mars au 1er avril 1918) et à Carlepont (29 mai au 5 juin 1918). »

— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d’honneur au drapeau du 4e RMT – Président de la République7
Liste des régiments de zouaves de l’armée française

1er régiment de zouaves : formé en 1852, dissous en 1949 et reformé pendant la période 1956-1960. Croix de guerre 1914-1918 (5 palmes et une étoile vermeille) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes) ;
2e régiment de zouaves : formé en 1852 et dissous en 1962. Légion d’honneur (obtenue lors de la bataille de Magenta), Croix de guerre 1914-1918 (5 palmes et une étoile d’argent) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes) ;
3e régiment de zouaves formé en 1852 et dissous en 1962. Légion d’honneur (obtenue lors de la bataille de San Lorenzo, Mexique 1863), Croix de guerre 1914-1918 (6 palmes) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes) ;
Régiment de zouaves de la garde impériale : formé en 1864, devenu le 4e régiment de zouaves en 1870 et dissous en 1962. Légion d’honneur, Croix de guerre 1914-1918 (7 palmes) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes)8 ;
8e régiment de zouaves : formé en 1914, dissous en 1928, reformé en 1934-1940, à nouveau dissous, il est reformé deux fois d’abord en 1946-1956, puis durant la guerre d’Algérie (1959-1962). Légion d’honneur et Croix de guerre 1914-1918 (7 palmes et une étoile d’argent) ;
9e régiment de zouaves : formé en 1914 et dissous en 1940 ; reformé en 1943 et à nouveau dissous en 1962 ; réactivé en 1982 et à nouveau dissous en 2006 au CEC (centre d’entraînement commando) de Givet (08). Légion d’honneur, Croix de guerre 1914-1918 (6 palmes et une étoile d’argent) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes).
11e régiment de zouaves : formé en 1939 et dissous en 1940. Sa devise : « Œil pour œil, dent pour dent » ;
12e régiment de zouaves : formé en 1939 et dissous en 1940 ;
13e régiment de zouaves : formé en 1919 et dissous en 1940. Sa devise : « Avec le sourire »
14e régiment de zouaves : formé en 1939 et dissous en 1940 ;
21e régiment de zouaves : formé en 1939 et dissous en 1940 (régiment d’instruction) ;
22e régiment de zouaves ;
23e régiment de zouaves ;
29e régiment de zouaves.

Régiments mixtes de zouaves et tirailleurs en 1914-1918

Créés lors de la Première Guerre mondiale avec deux bataillons de Tirailleurs algériens et un bataillon de Zouaves. Ils perdent leur bataillon de Zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entièrement composés de tirailleurs. Les 2e et 3e sont transformés respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e conservent leur nom de mixte jusqu’en 1920.

1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs, il perd son bataillon de Zouaves en juillet 1918 mais conserve son nom de mixte jusqu’en octobre 1920 et devient le 43e RMT
2e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, devient le 13e RMT en juin 1918
3e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, devient le 6e RMT en mai 1918
4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, il perd son bataillon de Zouaves en avril 1918 mais conserve son nom de mixte jusqu’en octobre 1920 et devient le 16e RMT

Liste des régiments de zouaves dans d’autres pays
Zouaves pontificaux

La création des zouaves pontificaux a lieu en 1860 à l’appel du pape Pie IX ; leur organisation est confiée au général de La Moricière. Après l’entrée des troupes italiennes de Victor-Emmanuel II à Rome en 1870, ils servent le Gouvernement de Défense nationale lors de la guerre franco-prussienne, et sont dissous après l’entrée des Prussiens à Paris.

L’un des zouaves pontificaux les plus célèbres est John Surratt, impliqué dans l’assassinat d’Abraham Lincoln.
États-Unis

Plusieurs unités de zouaves furent formés par des Américains lors de la guerre de Sécession : l’Union équipe de nombreux régiments de zouaves (parfois seulement zouaves uniquement de nom), et les Confédérés n’en ont qu’une poignée, essentiellement en Louisiane (Tigers zouaves, Coppen’s Zouaves, Louisiana zouaves). Au nord les plus célèbres sont le 5e régiment de volontaires de New York, surnommés les zouaves de Duryee, le 11e régiment de volontaires de New York, surnommés les zouaves de feu’, le 9th New York (Hawkin’s zouaves), le 10th New York (national Zouaves), le 62nd New York (Anderson zouaves), le 114th pennsylvania (Collis Zouaves), le 165th New York, etc.

Le 11e fut d’abord commandé par le colonel Elmer Ellsworth, mort en 1861, puis durement entamé lors de la première bataille de Bull Run. Le 5e était considéré comme une unité d’élite de l’armée du Potomac, et incorporé dans la division de Sykes. À la seconde bataille de Bull Run, le 5e régiment de New York, accompagné du 11e régiment de New York (les zouaves nationaux), participa à l’attaque flanquante du corps de Longstreet pendant dix minutes cruciales, avant d’être mis hors de combat : sur 525 hommes, 120 furent tués et 330 blessés durant ces dix minutes.

À partir de 1863, l’uniforme de zouave est donné en récompense aux unités méritantes de l’armée du nord et il y aura davantage d’unités de zouaves à la fin de la guerre qu’à son début. dans les années 1870/80 les zouaves furent progressivement assimilés aux unités régulières de l’US Army.
Zouaves du mort

Zouaves de mort formés lors de l’Insurrection polonaise de 1861/1864; leur organisation est confiée au Lieutenant François Rochebrune.

zouave15
Insurrection polonaise de 1861/1864 Zuavo du mort – colonel François Rochebrune (1863)
zouave14


Notes, commentaires et références

↑ a et b Les troupes coloniales dans la Grande Guerre: actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p.90
↑ a et b Encyclopédie Larousse [archive]
↑ « A proprement parler les Zouaoua sont les Kabyles qui habitent les contreforts les plus élevés du Djurdjura. Le premier indigène qui entra au service de la France après la conquête d’Alger, fut un Zouaoui ou homme des Zouaoua, de là le nom des Zouaves », Le Globe, Société de géographie de Genève, 1860, p.215
↑ Philippe E. Landau, Les Juifs de France et la Grande Guerre : un patriotisme républicain, 1914-1941, CNRS, 1999, p. 34.
↑ Jacques Frémeaux, Les empires coloniaux dans le processus de mondialisation, Maisonneuve & Larose, 2002, p. 64
↑ Bulletin des lois de la République française, éd. Imprimerie royale, Paris, 1919, p. 2026
↑ Le 4e zouaves avait perdu 9 351 officiers, sous-officiers et soldats pendant la guerre 1914-1918
↑ Le bataillon d’instruction et d’intendance du 4e zouave est installé au fort de Rosny-sous-Bois. En 1963, la municipalité de Rosny-sous-Bois a baptisé Rue du 4e-Zouave la rue qui relie le centre-ville au Fort de Rosny

fleche21
Document pdf :
Les Zouaves à travers des cartes postales de
Jean Marc LABOULBENE
Bibliographie : Bruno Carpentier, La légende des zouaves ED. SOPAIC
Jean -François Catteau, Militaria n° 129 & 197, Histoire & Collection
http://alger-roi.fr/Alger/armee_afrique/pdf/8_zouaves_cartes_postales_afn68.pdf

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