The battle of HILL 60
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Bataille de la colline 60
source Wikipedia
source image :http://www.users.globalnet.co.uk/~dccfarr/Hill60.htm
La bataille de la colline 60 (Hill 60) fut un assaut des Britanniques lors de la bataille de Neuve Chapelle en 1915, elle fut un endroit stratégique lors de la Bataille d’Ypres.
Description du site
Hill 60 est une petite élévation artificielle se situant à environ 5 km au sud d’Ypres. Elle fut nommée ainsi car son contour faisait 60 mètres. Constituée de déblais, elle est le résultat de la construction de la ligne de chemin de fer voisine. Son élévation dans d’une zone peu vallonnée lui donna une importance stratégique locale.
Dates principales
- 17 avril 1915, 19 h 05 : Les Britanniques déclenchèrent l’explosion de 5 mines à 10 secondes d’intervalle qui formèrent trois grands cratères sur le front et deux plus petits à l’arrière. Pendant ce temps, l’artillerie des Alliés pilonnèrent les positions allemandes. Lorsque ce fut terminé, l’infanterie (1st Bn Royal West Kent) attaqua les positions allemandes (Germans of Infantry Regiment Nr 172). Les défenseurs survivants allemands désorientés par cette attaque ne causèrent que 7 pertes aux Britanniques.
- 18 avril 1915 : les allemands firent une contre-attaque, ce qui força les Britanniques à quitter la colline 60.
- 21 avril 1915 : Nouvelle tentative de conquête par les Britanniques. Pour se défendre, les Allemands utilisèrent, pour la première fois contre les troupes alliées, une arme inconnue : le gaz à l’ypérite (venant du nom de la ville d’Ypres) et au chlore.
- 22 avril 1915 : Seconde attaque au gaz.
- Novembre 1916: Reprise des opérations de minages par « The 1st Australian Tunnelling Company ».
- 7 juin 1917 à 03h10 : Explosion du Caterpillar de la Colline 60.
- 28 septembre 1918 : les Britanniques capturèrent pour la dernière fois Hill 60, 6 semaines avant le jour de l’Armistice.
- 1920, Hill 60 fut acheté par le Lieutenant-colonel Cawston qui plus tard le vendit à J. Calder.
- 1930, J. Calder donna la Colline 60 à “Imperial War Graves Commission” appelée plus tard “Commonwealth War Graves Commission” qui préserve encore cet endroit de nos jours.
La guerre souterraine
La première mission des Britanniques avec « La Compagnie du Corps Royal des Ingénieurs Spécialistes des mines » (the Corps of Royal Engineers specialist tunnelling companies) fut de disposer 6 mines le 10 avril 1915. Ces mines furent remplies d’environ 4 500 kg d’explosifs avec pour objectif d’éventrer le centre de la colline dans une période de 10 secondes. L’explosion propulsa les débris à environ 90 mètres dans les airs et les dispersa à 270 mètres dans toutes les directions. Elle se ressentit jusqu’à Londres et même jusqu’à Berlin
Hill 60 de nos jours
Cet endroit est préservé par “Commonwealth War Graves Commission”. Un mémorial Australien est situé sur se site en souvenir des morts et un autre pour la 1ère compagnie des Tunneliers Australiens.
Film
Les commandos de l’extrême ou Beneath Hill 60 est un film racontant l’histoire de la 1ère compagnie des Tunneliers Australiens creusant des mines sous les positions Allemandes d’Hill 60. Ce film est basé sur les exploits d’Oliver Woodward (8 Octobre 1885 – 24 Août 1966), un Australien métallurgiste responsable du chantier sous la colline.
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Zwarteleen, Hill 60
vu par http://www.ww1westernfront.gov.au/fr/zwarte-leen/index.html
Anzac Day 1917 – Cimetière du Railway Dugouts Burial Ground
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Le cimetière du Railway Dugouts Burial Ground pourrait être un endroit approprié pour la cérémonie de la journée commémorative de l’Anzac Day. Dans ce cimetière, reposant les uns à côtés des autres dans le carré IV, rangée C, tombes 12 à 17, sont six Australiens de la Première compagnie de tunneliers australiens (First Australian Tunnelling Company). Un autre tunnelier repose dans la tombe 10 de cette rangée et un autre au carré VI, rangée G, tombe 33. Le jour de leur mort les unit dans l’au-delà : l’Anzac Day 1917. Ils moururent à courte distance les uns des autres, sur la colline de Hill 60. Le sort du soldat du génie militaire Kenneth Hamilton ce jour-là fut également celui d’innombrables Australiens sur les champs de bataille d’Ypres en 1917. Hamilton était l’ordonnance, c’est-à-dire le domestique militaire, attaché au capitaine A. E. Anderson de la Première compagnie de tunneliers australiens. Anderson dit plus tard à la Croix Rouge australienne : « Il a été tué dans une tranchée-abri à Hill 60 par un tir d’obus ». Le lieutenant John Royle, également un tunnelier, ajouta qu’un obus d’un tir de mortiers allemand avait fait s’effondrer la tranchée, tuant ainsi trois officiers et six ordonnances.
L’un des officiers tués ce jour-là était le sous-lieutenant Glyndwr David Evans, qui repose aujourd’hui au carré VII, rangée G, tombe 33. Avec un nom comme celui-là, il n’est pas surprenant d’apprendre que le sous-lieutenant Evans, un ingénieur minier, était gallois, originaire de Treorchy, dans la vallée de la Rhondda. Âgé de 32 ans, Evans était un tunnelier qualifié, ayant, comme il le dit lui-même dans sa demande de brevet militaire aux forces armées impériales australiennes (AIF) : « Trois ans d’École des mines à Ballarat, un certificat d’aptitude en tant que responsable de mine, un certificat d’essai de métaux précieux et d’autres certificats de géomètre, en technologie électrique, en métallurgie et en géologie ».
Les « Railway Dugouts » (tranchées-abris de la voie ferrée), comme leur nom l’indique, sont près des voies ferrées allant du sud-est d’Ypres à Courtrai. L’endroit était également appelé « Transport Farm » (Ferme du transport) pendant la guerre, et était la dernière escale pour l’approvisionnement remontant les lignes autour de Hill 60. Ces tranchées-abris étaient dans le talus de la voie ferrée lui-même. La route menant au cimetière se prend à gauche depuis la N336 juste avant un passage à niveau. Après les tranchées-abris, la route croise de nouveau la voie ferrée, passe devant deux églises (à gauche et à droite), et une fois qu’elle a traversé le petit village de Verbrande Molen, atteint une petite route à gauche allant en direction d’un pont ferroviaire. De là, on a une bonne vue vers Ypres, car cet endroit était, et est encore, marqué sur les cartes routières de la région sous le nom de « Hill 60 » (colline 60). Un officier britannique, qui combattit sur cette colline pendant la Première Guerre mondiale, écrit :
L’endroit était quasiment un cimetière : plusieurs milliers d’hommes avaient dû être enterrés dans le sol, et il était impossible, lors du creusement des tranchées, de ne pas déranger le repos éternel d’un pauvre homme.
Officier britannique anonyme, cité par Tonie et Valmai Hunt dans Ypres Salient: Battlefield Guide (Le Saillant d’Ypres : guide des champs de bataille), 1997, p.111
L’obscurité des tunnels – Hill 60
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L’élévation de Hill 60, dans ce paysage relativement plat, en fit un objectif pour les deux armées et elle fit l’objet de combats continus dès la fin 1914. L’extraction souterraine commença au début 1915, lorsque les mineurs britanniques décidèrent de creuser des tunnels vers les lignes allemandes à l’aide de la méthode appelée « clay kicking » (déblaiement de l’argile à coups de pieds) : un mineur s’allonge sur le dos avec des pointes en métal attachées à ses bottes, enfonce ses pieds dans la paroi du tunnel puis ramène la terre déblayée vers lui. Ce travail dur était effectué dans une chaleur étouffante, mais la méthode était apparemment relativement silencieuse et efficace. Le journaliste britannique Philip Gibbs décrit ainsi le cadre dans lequel travaillaient les tunneliers :
Je m’étais enfoncé dans l’obscurité des tunnels, recroquevillé, frappant mon chapeau en acier contre les poutres basses de coups durs qui me brisaient la moelle épinière, et passant dans des galeries où on pouvait se tenir debout et marcher facilement, illuminées de lampes électriques, et où l’on pouvait sentir les vibrations de gros moteurs, le murmure des voix d’hommes dans de sombres cryptes, et voir de nombreux hommes dormir dans des dortoirs dans les ténèbres des cavernes tout près des lignes allemandes, et écouter à travers un drôle de petit instrument appelé microphone les pas lourds des Allemands dans les galeries allemandes à un kilomètre de là, le bruit d’une pioche ou d’une pelle qui tombe par terre, le martèlement des tuyaux contre les poêles à charbon des Allemands.
Philip Gibbs, Now It Can Be Told (Maintenant cela peut être raconté), 1920.
Le 9 novembre 1916, la Première compagnie de tunneliers australiens s’empara des puits de mine de Hill 60. À cette date, les puits profonds passaient à quelques mètres seulement sous les lignes allemandes, où ils avaient été remplis du puissant explosif ammonal et refermés. Un câble de détonateur électrique passait le long des galeries fermées jusqu’aux explosifs et les mineurs australiens nouvellement arrivés furent chargés de vérifier que l’ennemi ne découvre pas les mines ni ne coupe le câble du détonateur. Les galeries et puits souterrains de défense creusés par ces mineurs australiens, appelés « Diggers » (terrassiers), avaient des noms typiquement australiens : Melbourne, Sydney, Adélaïde, Perth, Hobart, Newcastle et Brisbane.
a protection de cette grande mine faisait partie intégrante des préparations effectuées pour la grande « Offensive des Flandres » de l’armée britannique, prévue pour la seconde moitié de 1917 autour d’Ypres. Le site de Hill 60 marquait l’extrémité nord d’une avancée ou « saillant » allemand dans les lignes britanniques, partant de là et traversant St Eloi et Petit Bois, jusqu’aux bois de Ploegsteert au sud de Messines (Mesen). C’était pour redresser cette ligne, dans les semaines précédant la grande opération prévue pour la fin juillet 1917 vers l’est d’Ypres, que la bataille de Messines eut lieu le 7 juin 1917. Au début de cette bataille, à 3 h 10 du matin, on fit détoner 19 grosses mines à divers endroits le long du saillant. Ces mines, comme celle de Hill 60, avaient été excavées sous les postes allemands pendant les mois précédant l’attaque de Messines. Pendant sept mois avant la détonation de la mine de Hill 60, ce fut les Australiens qui durent s’assurer que les Allemands ne la trouvent pas.
Les Allemands étaient parfaitement au courant des efforts de l’Armée britannique pour creuser des mines sous Hill 60 et creusèrent des douzaines de puits à diverses profondeurs pour tenter de les trouver. Ceci mena à une guerre souterraine, car les Australiens tentaient eux aussi de découvrir les tunnels allemands pour les détruire. Une confrontation typique de ce genre dans les tunnels de Hill 60 fut celle du 25 mai 1917, deux semaines à peine avant l’attaque longtemps attendue de Messines pendant laquelle on devait faire détoner cette mine. Une découverte à ce stade aurait été catastrophique. Ce jour-là, les Allemands détruisirent une petite mine dans un puits situé presque directement au-dessus de la galerie principale de Hill 60. Elle fit exploser un puits de défense australien et coupa l’accès à deux mineurs australiens qui étaient en poste d’écoute des activités ennemies. Le soldat du génie Edward Earl, de Geelong dans le Victoria, continua calmement à écouter et entendit un Allemand marcher dans une galerie juste au-dessus de l’endroit où se trouvait la mine principale.
Au départ, tous crurent Earl mort. Enfermé dans le puits, il rédigea son testament et écrivit une lettre à sa mère. Il pouvait entendre les signaux de l’autre mineur, le soldat du génie George Simpson, de Chatswood en Nouvelle-Galles du Sud, pris au piège lui aussi dans une galerie proche, mais il arrêta de donner des signaux par peur d’être entendu par les Allemands, et de révéler ainsi la présence de la mine principale. Le jour suivant l’explosion, alors que les débris étaient dégagés de la zone, le soldat du génie George Goodwin, de Guildford en Nouvelle-Galles du Sud, entendit les signaux d’Earl, à dix mètres environ de là où il œuvrait. Le 27 mai, Earl et Simpson furent secourus. Malheureusement, Earl souffrait d’asphyxie et mourut de séquelles trois mois plus tard.
De haut en bas comme dans un tremblement de terre
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Le 3 juin, quatre jours avant la date prévue pour l’attaque de Messines, les soldats du poste d’écoute avancé furent retirés et les puits de mine finalement bourrés. Un test en continu des câbles à partir de là révéla qu’ils n’avaient pas été découverts, et à 3 h 10 du matin, le 7 juin, on fit détoner la Hill 60 et la mine du Caterpillar, ainsi que 17 autres sur le front de Messines. Les explosions de Hill 60 tuèrent 687 soldats de la 204ème Division allemande et laissa un cratère de 20 mètres de profondeur et de 80 mètres de large.
Hill 60 est une colline artificielle formée par les déblais pris de la tranchée de la voie ferrée non loin, lorsque celle-ci fut construite au XIXe siècle. À cette époque, elle portait le nom plus romantique de « Côte des Amants ». De nos jours, la colline est aux bons soins de la Commission des sépultures militaires du Commonwealth et comprend un certain nombre de monuments aux morts et de ruines du temps de la guerre. Partout, on trouve des bunkers, de petits cratères et des trous d’obus, envahis par la végétation, et près de l’entrée du site se trouve un monument aux morts dédié aux hommes de la Première compagnie de tunneliers australiens.
Au centre de l’un des plus vieux cratères recouverts d’herbe encore visibles de Hill 60 se trouve un arbre mort. C’est l’endroit le plus adapté pour se remémorer le matin du 7 juin 1917, lorsque les officiers de la Première compagnie de tunneliers australiens firent exploser les grandes mines sous la colline de Hill 60 et la mine proche de Caterpillar, de l’autre côté de la voie ferrée. À 3 h 10 du matin, on actionna les commutateurs électriques et un officier britannique se trouvant non loin avec ses hommes, prêts à avancer vers les lignes allemandes, donna la description suivante de la puissante explosion :
Ce fut terrible. Nous nous sommes tous dit, « Elle ne va pas exploser ! » et puis une chose incroyable s’est produite. Le sol sur lequel j’étais allongé a commencé à bouger de haut en bas comme dans un tremblement de terre. Cela dura quelques secondes, puis soudainement, en face de nous, la mine de Hill 60 explosa.
Le lieutenant Jimmy Todd, du 11ème Bataillon, le régiment du Yorkshire du Prince de Galles, in Lyn MacDonald, They Called it Passchendaele (Ils l’appelaient Passchendaele). Londres, p.41
Hill 60
vu par : http://www.ww1battlefields.co.uk/flanders/hill60.html
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