Traces de stationnement de la mer au Quaternaire récent sur le littoral des Mogods
La Tunisie au gré des conflits
Traces de stationnement de la mer au Quaternaire récent sur le littoral des Mogods (Tunisie septentrionale)
par A. MIOSSEC*
Bulletin de l’Association française pour l’étude du quaternaire
Année 1977 Volume 14
Numéro 14-4
pp. 112-115
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1977_num_14_4_1326#
RESUME
Cette note décrit deux coupes littorales dans les Mogods, Tunisie du Nord, comprenant des dépôts marins qui pourraient dater de Finterstade Wurm 1 – Wûrm 2. De nouvelles recherches sont nécessaires.
ABSTRACT
This paper describes two coastal sections in the Mogods, Northern Tunisia, including marine deposits which might belong to the Wurm 1 – Wurm 2 interstade. More research is needed.
Sur le littoral des Mogods, région de basses « montagnes » de la Tunisie Septentrionale^ les recherches n’avaient jusqu’en 1976 apporté aucun élément certain de datation des niveaux marins. Marcel Soli- gnac, dans sa thèse (1927), ne signale aucune plage ancienne. Cependant, dans une étude récente, H.G. Molle. G. Schûlz et K. Brosche (1976) décrivent une plage tyrrhénienne au Cap Négro.
Notre courte note tente de cerner le problème du Quaternaire récent dans cette région à partir de deux données.
I. LES TERRASSES D’OUEDS.
L’utilisation des terrasses d’oueds se révèle la plupart du temps décevante. En effet, rares sont les oueds
suffisamment longs qui aboutissent à la mer ; seuls, l’oued Mehibeus et l’oued El Herka, longs d’environ 20 kilomètres débouchent dans la Méditerranée dans des dépressions envahies par les dunes récentes qui masquent donc les dépôts antérieurs. Les autres oueds sont très courts et à forte pente, incisés sur le revers des anticlinaux de Flysch Numidien dont la culmination est proche du littoral actuel (voir croquis du Cap Négro). Enfin, le climat très humide, responsable d’une érosion vigoureuse peut expliquer la disparition des terrasses.
Ces considérations permettent de comprendre pourquoi, en dehors de l’oued Mehibeus, on ne trouve aucun raccord possible entre le niveau marin ancien et les terrasses continentales. L’oued Mehibeus se jette dans la Méditerranée à l’est du Cap Serrât, forçant avec peine le cordon littoral ; à une cinquantaine de mètres de son embouchure, une épaisse terrasse caillouteuse
*Ecole Normale Supérieure de Tunis, 43 rue de la Liberté, Le Bardo, Tunisie, et ERA 345 du CNRS.
L’intégralité de l’étude à consulter dans le document d’origine sous document pdf, tiré de :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1977_num_14_4_1326#
article_quate_0004-5500_1977_num_14_4_1326